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Mézague, l’aventure continue
Par Julien Gorenflot - Le Portrait De La Semaine, Mise en ligne: le 25/01/2006 à 22h49
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Victime d'un grave accident de la route en 2003, égaré en Angleterre la saison passée, Valéry Mézague revient au premier plan. Après plusieurs bons matchs avec Montpellier, Mézague retrouve la L1 à Sochaux. L'arrivée de ce talentueux milieu de terrain semble être un recrutement judicieux pour le club franc-comtois. C'est également un tournant dans la carrière de ce Camerounais de 22 ans.

Vite dans le bain

Après un recrutement prometteur sur le papier mais qui se révèle finalement assez décevant, Sochaux semble avoir tapé juste cette fois. Après un début de saison excellent avec Montpellier en L2, Valéry Mézague s'est vite intégré dans sa nouvelle équipe et a réalisé deux prestations très encourageantes contre Lille et Saint-Etienne. Si Mourad Meghni semble avoir du mal à passer du Calcio à la L1, Mézague pourrait vite retrouver ses marques dans un championnat qu'il avait quitté depuis 2004. Il a d'ailleurs été dans le rythme dès le match à Lille, malgré la déroute collective. «Je me sentais bien pour ma première rencontre» , affirme Mézague sur le site officiel du FC Sochaux. «J'ai lu la presse le lendemain et les commentaires étaient plutôt positifs. Cela m'a rassuré et ça me prouve que j'ai le niveau. Je n'ai pas ressenti une grosse différence avec la Ligue 2.» L'adaptation a été rapide. «J'ai un bon feeling depuis que je suis arrivé» , confirme Mézague.

Avec 44 matchs en L1, plus 11 en Angleterre avec Portsmouth, Mézague n'est pas sans expérience. Alors qu'il vient de fêter ses 22 ans, le milieu camerounais ferait presque figure de joueur d'expérience dans une très jeune équipe sochalienne (Ménez, Bühler, Calvé, Genghini, N'Daw, Josse, etc). Il faut dire que l'ascension de Mézague a été fulgurante jusqu'en juillet 2003. En janvier 2002, il a fait ses premiers pas en L1 avec Montpellier. Quelques temps après, il intégrait la sélection du Cameroun, son pays d'origine, lui le natif de Marseille, un moment tiraillé entre les Bleuets et le Cameroun. Si c'est à Montpellier qu'il s'est révélé, c'est bien à Marseille que Valéry Mézague est né et a grandi. «J'ai commencé à jouer dès l'âge de six ans. Mon père jouait à l'US Camerounaise de Marseille et j'allais souvent le voir jouer. J'y ai passé deux années en débutants, puis une en poussins. A l'époque, j'étais attaquant et je marquais beaucoup de buts. Puis je suis parti à neuf ans au Burel FC, autre club de Marseille, où je suis resté six années.»

De Burel à l'accident

En «15 ans nationaux» à Burel, Mézague passe du poste d'attaquant à celui de… libéro. Avec succès. «Comme je dribblais bien, je remontais facilement le terrain pour ensuite délivrer des passes décisives. A l'époque, Laurent Blanc jouait à l'OM et moi, puisque j'avais réussi un petit pont dans ma surface de réparation, on m'appelait Laurent "Noir" » . C'est aussi à cette époque que le club de Montpellier décide de le faire venir. Son illustre compatriote Roger Milla, recruteur pour Montpellier, avait déjà détecté tout son potentiel. «Quand je jouais en «15 ans nationaux» , j'ai été sélectionné dans l'équipe de la Ligue Méditerranée pour participer à une compétition nationale. C'est à cette occasion que Roger Milla m'a supervisé. J'avais déjà eu des contacts avec plusieurs clubs pros qui étaient dans notre poule en championnat. Devant Roger Milla, que j'appréciais beaucoup étant moi-même Camerounais, j'ai marqué deux buts. J'ai ensuite fait un essai à Montpellier qui s'est bien déroulé.»

Comme il l'a déclaré il y a quelques mois à Foot Citoyen, Valéry Mézague reconnaît que «tout est allé très vite» lors de ses débuts professionnels. «Lors d'un match en CFA contre l'Olympique de Marseille, j'ai marqué deux buts devant le coach de l'équipe Première, Michel Mézy, explique Mézague. Comme les pros jouaient deux jours plus tard et qu'un milieu de terrain était indisponible, j'ai alors intégré le groupe pro. Et enfin, je suis rentré contre l'OGC Nice et j'ai marqué pour mon premier match en pro. Des débuts rêvés en somme. Je ne réalisais pas ce qui m'arrivait. J'étais un peu sur un nuage, mes potes du centre me chambrent encore aujourd'hui en me disant que je me la pétais. Après, tout s'est bien enchaîné avec deux buts face à Strasbourg, la médiatisation, la sélection camerounaise, la Coupe des Confédérations. C'était pour moi, la récompense d'un long travail, de sacrifices aussi.» La saison 2002-2003 est celle de l'apothéose. Le jeune milieu de terrain camerounais termine meilleur buteur (6 buts) d'une équipe de Montpellier qui sauve de peu sa tête en L1. Survient alors le drame. Dans la nuit du 30 au 31 juillet 2003, Valéry Mézague est gravement blessé dans un accident de la route. Souffrant d'un traumatisme crânien assez important, le joueur montpelliérain reste dans le coma pendant trois jours.

Un leader naturel

Par chance, le jeune Camerounais a échappé à la mort, et est même réapparu sur les terrains de foot quelques mois plus tard. Mais son ascension était brisée. Montpellier est descendu en L2. Bien que n'ayant pas totalement retrouvé son meilleur niveau, Mézague a décidé alors de partir en Angleterre, à Portsmouth. Un exil guère apprécié par Louis Nicollin à l'époque. A Portsmouth, Mézague n'a été titulaire qu'à six reprises. A l'été 2005, il revient finalement à Montpellier par la petite porte, mais parvient à réintégrer l'équipe qui est à la peine en L2. «Lors de mon retour de Portsmouth, je n'étais pas vraiment dans le groupe» , rappelle Mézague. «C'était difficile, mais j'ai eu une discussion franche avec le coach. Une dynamique s'était crée dans l'équipe et je devais travailler car je n'avais pas fait la préparation physique du début de saison. Je me suis entraîné et j'ai regagné ensuite ma place dans l'équipe.» Décidé à repartir de l'avant, Valéry Mézague n'a pas tardé à se faire remarquer.

Dans une équipe sochalienne qui manque d'entrain et de dynamisme depuis le début de saison, Mézague pourrait bien se transformer en locomotive pour le groupe. Avec ce garçon très motivé, Dominique Bijotat peut compter sur un second leader en plus de Michaël Isabey. Dans son adolescence, au club de Burel à Marseille puis au centre de formation de Montpellier, le jeune sochalien avait déjà ce caractère de meneur. «J'ai toujours agi en leader par mes mots ou par mes actes, raconte Mézague. Physiquement, j'étais l'un des plus grands de l'équipe, ça a aussi joué. Au Burel FC, puis à Montpellier, j'ai d'ailleurs été capitaine à plusieurs reprises.» Au niveau du jeu, Valéry Mézague a le profil pour succéder à Wilson Oruma et apporter de la pénétration et de la créativité au milieu sochalien. Buteur mais aussi récupérateur, Mézague va faire le lien entre la défense et l'attaque comme le faisait le Nigérian, avec la même percussion. «Mon poste, c'est milieu relayeur, analyse Mézague. Les Anglais disent un joueur «box to box» , capable de jouer d'une surface de réparation à l'autre. J'aime bien cette définition.» Tout comme Oruma après son passage en Suisse, Mézague veut se relancer et se donne le temps. «Si j'ai signé un contrat de trois ans et demi, c'est dans un suivi à long terme et pour m'installer dans la durée, précise Mézague.»

Après seulement quelques entraînements, Valéry Mézague semble déjà dans le rythme d'une L1 qu'il avait quitté il y a un an et demi. Le jeune Camerounais a déjà montré toute son envie de jouer à ce niveau et aussi de relever un nouveau défi. Si les affaires de Sochaux s'améliorent, il devrait vite reprendre son ascension. Et si Sochaux avait réalisé la bonne affaire de ce mercato…?

Nom : Mézague
Prénom : Valéry
Né le 8 décembre 1983 à Marseille
Taille : 1m83
Poids : 76 kg
Clubs : Montpellier, Portsmouth, Montpellier, Sochaux (depuis janvier 2006)
International camerounais (finaliste de la Coupe des Confédérations 2003).



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