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La victoire n'est plus en lui
Par Alix Dulac - Actu Générale, Mise en ligne: le 19/09/2005 à 16h02
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Mercredi prochain, Didier Deschamps ne sera probablement pas assis sur le banc monégasque. L'ancien champion du monde 1998 et d'Europe 2000 aurait présenté sa démission à ses dirigeants. Le technicien du club de la Principauté ne se sentirait plus la force de tirer l'ASM vers le haut.

L'information est à mettre au conditionnel et pourtant, il semblerait bien que l'issue était inévitable. Selon le journal l'Equipe et la radio RTL, le technicien monégasque aurait fait part de sa démission ce matin au Président Pastor. Didier Deschamps aurait averti ses joueurs, puis refusé de diriger la séance d'entraînement. Alors info ou intox ? Pour le moment du côté du Rocher, aucune information ne filtre et le peu que l'on sait n'a pas été confirmé par les dirigeants monégasques. Un indice permet néanmoins de confirmer la démission de Deschamps : une conférence de presse aura lieu dans l'après-midi, dont ni le lieu, ni l'heure exacte n'ont été précisés.

Une lente déliquescence…

La formidable saison 2003/2004 est bien loin désormais. Loin la finale de Ligue des Champions à Gelsenkirchen face au FC Porto de Mourinho. Loin également les éliminations successives du Real Madrid puis du Chelsea de Roman Abramovitch qui avaient littéralement provoqué une liesse populaire. Tout cela est bien loin, car depuis, l'ASM n'a jamais été en mesure de confirmer son rang et toutes les belles promesses que la cuvée des Rothen, Nonda et Giuly avaient donnée au football français. Depuis, ces trois joueurs ont quitté la Principauté, rappelant à certains observateurs la saignée de 2000 et les départs de Barthez, d'Henry, de Lamouchi, de Trezeguet… des départs que Monaco mit du temps à remplacer.

Didier Deschamps, pour sa première expérience sur un banc de touche fut appelé au chevet d'un club princier malade après la formidable période Claude Puel, et rongé par d'importants soucis financiers. L'ancien milieu de terrain des Bleus a le mérite de redresser l'ASM en deux ans et de le propulser l'année suivante au sommet de la plus prestigieuse des coupes européennes. Enfin, presque au sommet, puisque ce diable de Mourinho en voulut autrement. Dragué par la Juventus, qui finira par faire appel aux services de Fabio Capello, Dédé décide finalement de rester aux commandes du club du Rocher. Pas un choix par défaut puisqu'il n'a toujours pas digéré le titre ravi par Lyon la saison précédente, au terme d'un chassé-croisé qui maintient toute la Ligue 1 aux abois.

Rothen et Giuly ayant envie d'avoir voir ailleurs, c'est tout le secteur offensif que le coach monégasque devait reconstruire. Didier rêve d'Anelka, il aura Saviola. Didier pense faire de Mohamed Kallon l'animateur de son jeu offensif, il n'en fut rien, le Sierra Léonais ne cessant d'affirmer tout le long de la saison ses qualités… d'avant-centre. Enfin, Didier comptait sur le réalisme d'Ernesto Chevanton. L'ancien goleador de Lecce a traversé la saison en alternant le bon et le moins bon, mais surtout en faisant d'incessants allers-retours à l'infirmerie. Bref, l'ASM peine à confirmer et regardera en spectateur l'OL et le PSG se disputer le titre de champion 2004/2005.

Chronique d'un club en danger

Donc, forcément, les esprits monégasques étaient emplis d'un sentiment de revanche pour la saison 2005/2006. Fini le recrutement bouclé trop tardivement !!! L'ASM signe Maoulida, Sorlin, Warmuz et Gérard dès le début de l'été et sans débourser le moindre centime. Tout le monde s'accorde pour féliciter les transferts réalisés par le club princier. De même que Deschamps se félicite des arrivées ensuite de Meriem et de Kapo.

Mais la formidable page de l'année 2003/2004 ne devait pas se répéter. Monaco déjoue plus qu'il ne joue, peine à exister offensivement, comme en témoigne la maladresse d'Adebayor à la pointe de son attaque. L'international togolais est en proie à des états d'âme, ou plutôt à des atermoiements financiers : il ne serait pas payé à sa juste valeur. De nouveau, on parle de l'arrivée d'Anelka en Principauté. Il n'en est rien. L'ASM a besoin d'un grand attaquant pour exister à l'image de Carew à Lyon ou de Pauleta à Paris. Fred, longtemps évoqué, finira chez le quadruple champion de France. Milan Baros également dragué par les deux formations, préfère signer à Aston Villa. Quant à Djibril Cissé, le challenge monégasque ne l'intéresse pas.

Et cela ne fait que commencer pour Monaco. Une fâcheuse élimination en tour préliminaire de Ligue des Champions face au Bétis Séville (1-0, 2-2) provoque à la fois un trou dans les finances monégasques et le courroux des joueurs. A l'image de Patrice Evra, de Lucas Bernardi ou encore du réservé Flavio Roma, tous fustigent le recrutement établi par le club cette saison. «Chaque année, on nous promet l'arrivée de tel ou tel joueur, mais on ne voit rien venir. Je ne reste pas là-bas pour le soleil et pour l'argent» (Roma), «On a pris des bons joueurs. Sur le papier en tout cas. Sur le terrain peut-être pas» (Bernardi). Ambiance…

Malgré la montée au créneau de Michel Pastor, le malaise est profond. A la table des aveux, Dédé balance également : «Monaco n'est pas un grand club, mais un bon club. Pour deux raisons : les moyens financiers et les résultats sportifs» . Des propos qui lui vaudront les sifflets de Louis II lors de la réception de Willem II en Coupe de l'UEFA (victoire 2-0). Dimanche, l'ASM a failli, a pris l'eau de toutes parts. Comme un symbole, Adebayor, qui a vu ses exigences salariales exaucées, être incapable de se mettre en position de frappe. Comme un symbole, une équipe aussi mal en point que l'ASM, le Stade Rennais, qui vient faire une cure de points et de confiance en gagnant son premier match à l'extérieur de la saison (2-0). Les «Deschamps démission» qui sont tombés des tribunes du stade princier ont dû toucher l'homme, plus que l'entraîneur. Dédé, lundi matin, n'avait plus le coeur à guider de nouveau ses joueurs vers les sommets du championnat. Le technicien à la grinta si célèbre sur le terrain jette l'éponge. Avec lui, c'est une page incomplète de l'ASM qui se tourne.

Didier Deschamps quitte Monaco. L'ancien joueur de Bordeaux a préféré couper court à sa période monégasque devant l'incapacité du club à relever la tête cette saison. L'info n'est certes pas encore officielle, mais devrait être infirmée ou confirmée dans l'après-midi. L'ASM, quinzième à trois points du premier relégable, s'en remettra-t-elle ?



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