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Bilan L1 - Strasbourg
Par Vincent Rouze - 100% Clubs, Mise en ligne: le 20/06/2005 à 23h13
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Le Racing Club de Strasbourg a connu une saison mouvementée, mais pas sans succès. Le maintien assuré, les Strasbourgeois ont remporté la Coupe de la Ligue, au plus grand bonheur de leurs supporters. Cette saison symbolise un peu le renouveau apporté par Jacky Duguépéroux, arrivé au mois d'octobre pour remplacer Antoine Kombouaré.

12 victoires, 12 nuls et 14 défaites. Voilà comment on peut résumer la saison du Racing à première vue : moyenne. Mais quand on procède à une analyse plus poussée, on s'aperçoit que la saison des Alsaciens n'est pas si moyenne que ça. En effet, elle est séparée en deux temps. Un début fantôme, avec à la tête de l'équipe Antoine Kombouaré. Puis la renaissance après l'éviction de ce dernier, au profit de Jacky Duguépéroux. Dès lors, Strasbourg a terminé en trombe, assurant le maintien, 11e, et remportant la Coupe de la Ligue. A noter aussi la performance éblouissante du duo d'attaque Pagis-Niang, auteur de 27 buts à eux deux. Sans doute la meilleure paire du championnat.

De la détresse à la gloire

La saison strasbourgeoise est coupée en deux. D'abord un début calamiteux. Sur la lancée d'un maintien obtenu à l'arrachée la saison précédente, Strasbourg devait composer avec un déficit de 2 millions d'euros. Bref, sans trop de moyens, les Bleus et Blancs ont très mal démarré. Ils ont commencé par perdre à Bastia (2-1). Une défaite qui pouvait laisser penser qu'ils avaient été malchanceux. Hélas, la deuxième journée révélait la triste vérité. Strasbourg n'était pas au niveau et prenait une incroyable raclée sur son terrain contre Toulouse (1-4). Plus grave, la star de l'équipe, Ulrich Le Pen, se blessait gravement. Le 2 octobre, Antoine Kombouaré était débarqué, suite à la défaite à la Meinau contre Nantes, pourtant médiocre (0-2). Le bilan du technicien parlait de lui même. Pas la moindre victoire en 9 rencontres disputées, 4 points pris sur 27 possibles. «Après un week-end très triste au regard de la performance de l'équipe, qui n'était pas digne sur le terrain, nous avons voulu redonner de l'espoir au club» , déclarait le président Gindorf à l'issue de la rencontre.

Pour le remplacer, le directeur sportif faisait appel au "messie" , Jacky Duguépéroux, vieille connaissance du club. Le nouvel entraîneur imprégnait tout de suite l'équipe de sa philosophie : collectif et solidarité avant tout. Et l'effet ne se faisait pas attendre, la Meinau devenait une forteresse imprenable. C'est simple, le Racing ne concédait qu'une défaite à la maison sous l'ère Duguépéroux, et c'était contre l'ogre lyonnais. Paris se faisait ridiculiser (3-1), Marseille perdait dans les derniers instants (1-0), et surtout, les malheureux caennais prenaient une véritable déculottée (5-0). Irrésistible ! Cela suffisait largement pour se maintenir, avec une 11e place bien méritée, même si les Alsaciens ont pris l'eau à l'extérieur, terminant 16e. En revanche, ils ont fini 6e à domicile, à égalité avec l'ASSE. Au regard des statistiques, le maintien était bien loin d'être acquis. Sur 38 matches, Strasbourg a été 16 fois relégable. La cerise sur le gâteau venait s'ajouter en toute fin de saison, le 30 avril au Stade de France. Le club s'adjugeait la Coupe de le Ligue aux dépens de Caen (2-1), grâce à Niang puis Devaux. Une saison que les supporters ne sont pas prêts d'oublier.

Les satisfactions : Pagis-Niang, un duo étincelant.

La paire Pagis-Niang, les défenses de L1 s'en souviendront ! La complémentarité des deux hommes a fait très mal. 27 but inscrits à eux deux, ce n'est pas rien ! Pagis était chargé de décrocher et Niang de partir en profondeur. Le premier, au sens du but aiguisé, finit meilleur buteur du club avec 15 buts. Sa technique, sa couverture de balle et son altruisme, autant de facteurs qui se sont révélés très précieux tout au long de la saison. Sans doute l'un des attaquants les plus sous-côtés du championnat. Quant au Sénégalais, son année est encore plus étonnante. En méforme physique à la rentrée, il profitait de la trêve internationale pour aller s'affûter en Italie, à Merano et revenait avec 8 kilos en moins ! Par conséquent, on retrouvait le vrai "Mama" que l'on connaît, puissant, rapide et monstrueux. Auteur de déboulés incroyables, il a inscrit 12 buts à son compteur.

L'autre homme fort de cette saison, c'est Stéphane Cassard. Inattendu, car Vercoutre était prédestiné au poste de titulaire. Mais l'ancien sochalien a profité d'une blessure de son compatriote, et s'est imposé dans les buts. Incontestable, il a été élu meilleur joueur du club par les Dernières Nouvelles d'Alsace, et meilleur gardien au classement des étoiles de France Football. A 32 ans, c'est indubitablement la meilleure saison de sa carrière. On peut le dire, il a été tout simplement exceptionnel.

Si Cassard a été aussi bon, il le doit en partie à sa défense, très hermétique. Surtout avec le repositionnement à quatre derrière, opéré par Jacky Duguépéroux. Cédric Kanté, intraitable et à l'aise dans la relance, a pris le brassard de capitaine. A ses côtés, Jean-Cristophe Devaux, costaud et rugueux, a formé un bon complément. Idem pour le Tunisien Karim Haggui, lequel remplaçait l'un des deux défenseurs centraux à l'occasion. L'Africain, âgé de 21 ans, a démontré un potentiel très intéressant, particulièrement dur sur l'homme. Sur les côtés, l'Ivoirien Arthur Boka a connu des débuts difficiles. Mais il s'est repris et a constitué un allié de poids. On retient surtout sa puissance physique et ses accélérations, qui ont fait pas mal de dégâts. L'autre côté, le droit, était tenu par Guillaume Lacour, dont l'intelligence tactique s'est fait remarquer. Il faut rappeler que ce dernier évolue normalement milieu de terrain.

Enfin au milieu, on note l'avènement de Sidi Keita. Son abattage et son enthousiasme restent impressionnants. Un physique hors norme, qu'il doit parfois apprendre à maîtriser. Sa grosse faute sur Caçapa en est témoin, laquelle a éloigné le Brésilien des terrains durant 3 mois. L'autre milieu de terrain défensif, Pascal Johansen, revenu de l'OM, a été fidèle à lui même. Régulier sans être flamboyant, voilà comment on peut qualifier l'ancien marseillais. En revanche, flamboyant est le mot pour qualifier le milieu droit, Yacine Abdessaki. Fin dribbleur et très à l'aise techniquement, il a beaucoup apporté, déséquilibrant souvent les défenses adverses. Son pendant à gauche, Alexander Farnerud, s'est aussi fait remarquer. Inconstant mais décisif, il a marqué 4 buts en 5 rencontres de Coupe de la Ligue. Sans lui, le Racing n'aurait sans doute pas remporté le trophée.

Les déceptions : Le Pen victime des blessures

Grosse déception pour Ulrich Le Pen. Meilleur joueur de la saison passée, toute la ville attendait énormément de lui. Mais ces attentes sont restées vaines. il faut dire que le Breton n'a jamais vraiment pu s'exprimer. Victime de pépins physiques à répétition, l'ailier gauche a constamment été en phase de reprise. Et dès qu'il voulait revenir, une nouvelle blessure apparaissait. Du coup, il a dû se contenter de brèves apparitions de 15 à 30 minutes par match. Malheureusement, sa vitesse de percussion était mise à néant par son manque de condition physique. A oublier pour repartir du bon pied l'année prochaine.

En outre, Christian Bassila a beaucoup déçu. Pilier de la saison dernière, il s'est fait détrôner par Sidi Keita au milieu de terrain. Emprunté, lent, pataud, affichant des lacunes techniques, Bassila n'entrait plus vraiment dans les plans de Duguépéroux. Un départ est à l'étude. Son camarade Pascal Camadini a connu un sort identique en pire. A 33 ans, il paraît fatigué et vieillissant. Il n'a été titulaire que 7 fois. Un départ semble inévitable. Quant à Rémy Vercoutre, il n'a pas été la star annoncée. Arrivé en provenance de Lyon, le gardien s'attendait à être titulaire. Il l'était au début, avant de se blesser au métatarse et de céder sa place à Stéphane Cassard. Par conséquent, il n'a jamais pu retrouver son poste. Enfin, Eric Mouloungui, jeune prodige de la saison passée, n'a pas confirmé. L'avant-centre n'a quasiment pas joué, disputant 3 matches dont un comme titulaire. Malgré son faible temps de jeu, on a pu voir ses lacunes collectives. Brouillon.

La saison prochaine : gare aux départs !

Dès la fin de la saison, des remous ont secoué le club. C'est malheureusement courant à Strasbourg. Marc Keller a menacé de s'en aller si Philippe Ginestet prenait la présidence. Officiellement, l'affaire a été réglée, avec le maintien de Gindorf comme président. Toutefois, on peut voir des motifs d'espoir. Les comptes sont de nouveau équilibrés. De plus, Duguépéroux a apporté un nouvel élan. S'il avait commencé la saison, Strasbourg aurait terminé 6e. Grâce aux bons résultats obtenus, le public est revenu à la Meinau. A partir de la rencontre contre Saint-Etienne en Coupe de la Ligue le 1er février, l'affluence n'est pas descendue une seule fois sous la barre des 15 000 spectateurs. Reconquérir ses supporters est vraiment un point positif, car cela faisait des années que les Alsaciens désertaient les tribunes de la Meinau. Bref, il faut profiter de cet acquis pour progresser. Toutefois, c'est plus facile à dire qu'à faire.

Qualifié pour la Coupe de l'UEFA, Strasbourg ne doit surtout pas s'emballer. Il est en effet très probable que le club joue une fois de plus le maintien. Ca risque d'ailleurs d'être très compliqué si plusieurs joueurs partent. On pense à Mamadou Niang, convoité par Marseille et par l'outre-manche. Mais aussi à Mickaël Pagis, attiré par Lens. Sans compter les départs de Yacine Abdessaki ou Salim Arrache. En contrepartie, le Racing a repris un joueur qu'il connaît bien, Pontus Farnerud. La technique et la créativité du Suédois devraient permettre au milieu alsacien de faire plus de jeu. Par ailleurs, Duguépéroux a expliqué au lendemain de la victoire en Coupe de la Ligue qu'il fallait rester concentré. «Aujourd'hui, j'espère simplement que les dirigeants vont continuer à avoir les pieds sur terre. Ils font un très bon travail et ils ont re-crédibilisé le club. Cette Coupe ne veut pas dire qu'on est champions du monde» a-t-il prévenu. «Il nous reste des paliers à franchir et beaucoup de choses à apprendre à tous les niveaux. Mais c'est une bonne base pour faire quelque chose de bien. Espérons que ce ne soit pas un feu de paille» . De quoi rester humble.

Un début catastrophique, une renaissance sous l'ère Duguépéroux accompagné d'un maintien et d'une Coupe de la Ligue, Strasbourg aura vécu une belle saison. Cela va maintenant être difficile de s'inscrire dans la continuité, beaucoup de départs étant pressentis. De ce fait, il faudra sans doute être malin dans le recrutement pour ne pas sombrer. Et surtout éviter les luttes internes comme c'est souvent le cas au Racing. Strasbourg peut-il confirmer ? Réponse la saison prochaine.



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