Cruellement battus à domicile par l'Olympiakos il y a deux semaines, les Montpelliérains se sont cette fois inclinés logiquement en Grèce (3-1). Il leur faudra maintenant un miracle pour décrocher ne serait-ce qu'une qualification en Ligue Europa.

La détresse des Montpelliérains Saihi, Hilton et Charbonnier.

Ce soir ou jamais. Voilà à quoi pouvait se résumer l'enjeu de ce quatrième match de Ligue des Champions pour Montpellier. À l'image de Younès Belhanda, qui avait clamé avant la rencontre vouloir «gagner les trois derniers matchs» , les hommes de René Girard avaient à coeur de reprendre au moins la 3e place, qualificative pour l'Europa League. Battre l'équipe du Pirée était donc une nécessité absolue.

Une entame catastrophique

Hélas, la rencontre a démarré de la pire des manières pour les Héraultais, noyés sous les assauts grecs et très vite menés au score suite à un but de Machado (1-0, 4e). Jourdren a même évité le break cinq minutes plus tard d'une parade réflexe face à Mitroglou (10e). La partie s'est ensuite équilibrée, les Montpelliérains parvenant même à garder la possession du ballon, mais sans jamais inquiéter le portier athénien.

Il serait facile de lire dans l'égalisation de Belhanda sur penalty juste après l'heure de jeu (1-1, 66e) le signe d'une révolte montpelliéraine. Mais en vérité, les hommes de René Girard avaient eu toutes les peines du monde à repartir dans ce second acte. Et même si l'addition peut paraître salée, les deux buts de Greco (2-1, 81e) et Mitroglou (3-1, 82e) pour conclure la rencontre ont finalement offert un succès logique aux locaux.

Un Montpellier sans réaction

Autant la défaite du match aller était injuste, autant celle de ce soir a de quoi inquiéter René Girard. Souvent prise de vitesse, son arrière-garde a tâtonné. L'absence de réaction des Montpelliérains après l'ouverture du score et leur effondrement en fin de partie ont également contrasté avec l'état d'esprit héroïque affiché à Schalke (2-2). Avec cette élimination sans gloire en Ligue des Champions, le début de saison du champion de France penche définitivement du côté de la médiocrité.

Note du match : 6/10

Le but rapide de l'Olympiakos a laissé espérer un match emballé. Hélas, le rythme a aussitôt ralenti et les deux équipes se sont procuré très peu d'occasions. L'égalisation de Belhanda a toutefois auguré une dernière demi-heure plus vivante.

Les buts :

- Greco s'infiltre dans la surface montpelliéraine côté gauche et centre devant les buts. Abdoun reprend une première fois sur le poteau. Le ballon revient sur Machado, qui n'a plus qu'à le pousser au fond des filets. (1-0, 4e).

- Siovas accroche le bras de Camara lors d'un duel dans la surface. L'arbitre accorde un penalty, que Belhanda transforme à droite du gardien (1-1, 66e).

- Belhanda dégage un corner plein axe, au point de penalty. Greco reprend de demi-volée et trompe Jourden sur sa droite (2-1, 81e).

- Holebas expédie un centre enveloppé parfait qui lobe Yanga-Mbiwa et parvient jusqu'à Mitroglou. Face au but, l'attaquant catapulte le ballon sous la barre (3-1, 82e).

Les NOTES des joueurs :

L'homme du match : Paulo Machado (7)

Auteur du premier but, l'ancien Toulousain et Stéphanois a également brillé par la qualité de ses centres et de ses transversales. De quoi donner quelques regrets aux clubs français par lesquels il est passé.

Geoffrey Jourdren (6) : il sauve son équipe à la 10e minute et reste vigilant durant tout le reste de la rencontre.

Garry Bocaly (4) : spectateur sur le débordement de Greco qui mène à l'ouverture du score, il a essayé de se rattraper en attaque mais l'imprécision de ses gestes l'en a empêché.

Mapou Yanga-Mbiwa (4) : nerveux en première période, il a perdu plusieurs ballons devant sa surface et frôlé l'expulsion après un mauvais geste au quart d'heure de jeu.

Vitorino Hilton (6) : bien plus rassurant que son partenaire de la charnière centrale, il a aussi tenté d'apporter le surnombre en attaque. Remplacé par Daniel Congré (79e, non noté).

Henri Bédimo (5) : peu en vue en première mi-temps, il a réalisé quelques centres dangereux durant la seconde.

Joris Marveaux (5,5) : il s'est évertué à jouer simple et à écarter le ballon. Du travail sans génie, mais propre.

Jamel Saihi (5) : beaucoup d'erreurs dans ses transmissions.

Younès Belhanda (5) : il marque un penalty mais se loupe sur le second but athénien. Donc, la moyenne.

Rémy Cabella (5) : Même s'il n'a pas tout réussi, ses initiatives incessantes ne justifiaient sans doute pas un remplacement aussi précoce. Gaëtan Charbonnier lui a succédé à la pause (46e, 5,5) et s'est montré utile dans la conservation du ballon.

Souleymane Camara (5,5) : Positionné avant-centre, le Sénégalais a plusieurs fois failli déstabiliser la défense pataude de l'Olympiakos. Replacé sur le côté après la pause, il obtient le penalty.

Anthony Mounier (4,5) : de l'énergie, mais trop d'approximations. Remplacé par Jonathan Tinhan (62e, non noté), plus tranchant.

Et pour vous, quels ont été les meilleurs et les moins bons joueurs de cette rencontre ? Réagissez dans la rubrique "commentaires" ci-dessous !

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Ligue des Champions, phase de poules, 4e journée
Groupe B
Olympiakos 3-1 Montpellier (1-0)
Stade Georgios Karaiskakis
Arbitre : M. Marijo Strahonja (CRO)
Buts : Machado (4e), Greco (81e) et Mitroglou (82e) pour l'Olympiakos, Belhanda (67e sp) pour Montpellier.
Avertissements : Greco (44e), Modesto (66e), Abdoun (69e), Mitroglou (83e) et Holebas (86e) pour l'Olympiakos, Bocaly (41e), Camara (43e) et Tinhan (77e) pour Montpellier.

Olympiakos : Carroll - Holebas, Manolas, Siovas, Torosidis (cap.) - Maniatis, Modesto (Fuster 74e) – Machado (Fejsa, 87e), Greco, Abdoun – Mitroglou (Lykogiannis, 90 + 2e).

Montpellier : Jourdren – Bocaly, Yanga-Mbiwa (cap.), Hilton (Congré, 79e), Bédimo – Saihi, Marveaux – Belhanda – Cabella (Charbonnier 46e), Camara, Mounier (Tinhan, 62e).