Vendredi dernier au terme du match remporté par les Bleus au Luxembourg (0-2), M6 n'a pas réalisé d'interview de joueurs de l'équipe de France ni de Laurent Blanc à la sortie de la pelouse, comme il est de coutume à l'issue de chaque match. Un problème de gros sous qui se règlera devant la justice.

N. de Tavernost ne veut pas subir les sponsors de la FFF

La chaîne dirigée par Nicolas de Tavernost (par ailleurs actionnaire majoritaire des Girondins de Bordeaux) va attaquer la Fédération Française de Football en justice, afin de protester contre son refus d'accorder des interviews si celles-ci ne sont pas réalisées devant le panneau des sponsors officiels de la FFF.

«Le règlement de l'UEFA prévoit que nous ayons des interviews, mais n'oblige pas le diffuseur à les faire devant un panneau. Nous demandons que ce texte soit appliqué» , a justifié Tavernost qui estime avoir subi un préjudice et regrette que la Fédération soit devenue une entreprise à but commercial. «La FFF a un esprit marchand très développé» , a-t-il constaté.

Duchaussoy plaide non coupable

La chaîne estime ne pas avoir à subir les sponsors de la Fédé en plus de payer les droits TV de diffusion, des droits que M6 espère d'ailleurs obtenir prochainement pour plusieurs matchs des éliminatoires de la Coupe du monde 2014. «J'ai rencontré Fernand Duchaussoy pour régler ce problème. Mais sans succès. Cette affaire sera donc tranchée par une décision de justice. C'est regrettable, mais je n'ai pas d'autre choix» , a expliqué Tavernost.

De son côté, le président de la FFF Fernand Duchaussoy estime être dans son bon droit. «Au match aller, la fédération luxembourgeoise a fait réaliser les interviews de ses joueurs devant ses propres panneaux. La FFF était donc habilitée à faire la même chose au Luxembourg» , a-t-il plaidé. La justice dira si la Fédération a eu raison. Le président de M6 espère que l'affaire sera réglée avant le 6 septembre, date du prochain match des Bleus (en Roumanie) diffusé par la chaîne.