Interpellé puis placé une douzaine d'heures en garde à vue à Lyon le 14 septembre, le défenseur de l'OL, John Mensah sort du silence et livre sa version des faits. L'international ghanéen, qui reproche aux policiers de l'avoir accusé à tort, s'efforce néanmoins de tourner la page.

Dimanche 14 septembre : le défenseur de l'Olympique Lyonnais, John Mensah (25 ans, 2 matches de L1 cette saison) est interpellé alors qu'il était au volant de sa voiture. Le contrôle de police dégénère. L'international ghanéen est placé en garde à vue. Le transfuge du Stade Rennais s'explique mercredi sur ces faits dans les colonnes du Parisien. Menotté puis placé en garde à vue jusqu'au lundi 11 heures, le joueur reproche aux policiers de l'avoir accusé, à tort, d'avoir volé son véhicule. Même s'il ne parle pas le français, John Mensah ne veut pas entendre parler d'incompréhension.

«Traité comme un criminel»

«Quelle incompréhension ? On ne m'a même pas demandé mes papiers. Je n'étais pas en situation d'excès de vitesse, ni rien d'autre. Je rentrais à mon hôtel pour manger. Les policiers m'ont arrêté et m'ont alors demandé de sortir de ma voiture. Je ne comprenais pas. Ils m'ont traité comme un criminel avant de me placer en garde puis de me libérer. Depuis que je suis en France c'est le pire moment de ma vie. Les policiers qui pensaient que j'avais volé mon véhicule, se sont excusés aussi bien auprès de moi qu'auprès du président Aulas» , explique le défenseur.

John Mensah, qui pallie actuellement l'absence de Fabio Grosso au poste de latéral gauche, s'efforce aujourd'hui de tourner la page. «En tant que chrétien je suis supposé pardonner. C'est ce que j'ai fait même si c'est dur, confie-t-il. Toute la confiance et la concentration que j'avais accumulées s'étaient envolées avant le match de la Fiorentina. Je ne pouvais pas jouer. Même face au Havre samedi dernier, je ne me sentais pas spécialement bien. Au début, j'avais envie de porter plainte. Mais le club et mon conseiller m'ont incité à ne pas le faire.»