Rafik Saïfi a accepté de se prêter au jeu des 36 de Maxifoot cette semaine. Virevoltant sur les pelouses du championnat de France, l'attaquant de Lorient l'a été aussi durant cette interview. Au cours de la première partie de l'entretien, l'Algérien a parlé avec enthousiasme de sa passion pour le ballon rond.

Tout au long de la saison, retrouvez sur Maxifoot des interviews surprenantes et décapantes des principaux acteurs du foot où vous apprendrez tout sur la vie de ces professionnels en dehors du terrain. Les interviews que l'on appelle les «36 de Maxifoot» sont découpées en deux parties : une première moitié côté terrain, et une seconde côté vie privée.

Après des débuts professionnels en Algérie, son pays natal, au Ratay FC, puis un titre de champion avec le MC Alger, Rafik Saïfi rejoint les pelouses françaises en 1999. A Troyes, l'international algérien s'impose rapidement comme l'une des valeurs sûres du championnat de France. Après des passages à Istres et Ajaccio, l'attaquant fait depuis deux saisons le bonheur de Lorient. A 33 ans, Saïfi réalise probablement le plus bel exercice de sa carrière. Cette année, après 35 matchs de Ligue 1 disputés, le Lorientais a déjà inscrit 12 buts, ce qui le place en 6e position du classement des buteurs.

OM ou PSG ?

Ah, moi c'est l'OM sans hésiter ! Depuis toujours, l'Olympique de Marseille est mon équipe préférée.

Ton équipe étrangère préférée ?

Je dirais le Barça… Oui, Barcelone, c'est pas mal quand même, non ? Bon, c'est vrai que cette année, c'est un peu moins bien, mais ça reste quand même un club mythique.

Ton idole de jeunesse ?

C'est Rabah Madjer (ancien attaquant algérien, célèbre pour sa talonnade réalisée avec le FC Porto en finale de la Ligue des Champions en 1987 contre le Bayern Munich, ndlr).

L'entraîneur qui t'a le plus marqué ?

Il y en a beaucoup… Tous m'ont plus ou moins marqué. Je ne t'en citerai pas un mais deux : Rolland Courbis, que j'ai connu à Ajaccio, lors de la saison 2005-06, et puis je suis quand même obligé de te citer Christian Gourcuff, qui est mon entraîneur actuel. (rires)

Ton meilleur souvenir sur un terrain de foot ?

C'est le jour où j'ai gagné le titre de champion d'Algérie avec le Mouloudia Club d'Alger. C'était lors de la saison 1998-99. Après ça, je suis parti en France, à Troyes, où j'ai effectué ma première saison de Ligue 1.

Le joueur le plus chiant que tu aies croisé sur un terrain de foot ?

Il y en a eu tellement ! (rires) Si, je t'assure, c'est vrai, j'ai rencontré énormément de joueurs pénibles à jouer… Si je devais en ressortir un, je dirais Sall de Saint-Etienne, il fait tellement de fautes… C'est incroyable !

Le joueur avec qui tu rêverais de jouer ?

A l'époque, c'était mon frère, Toufik. Bon aujourd'hui, c'est impossible, parce qu'il a arrêté sa carrière. Mais j'aurais adoré jouer en pro avec lui.

Quel a été pour toi le meilleur joueur de Ligue 1 de ces cinq dernières années ?

Je ne peux t'en citer un mais deux : Karim Benzema et Mamadou Niang. En tant qu'attaquant, je peux te dire qu'ils sont très, très forts. Pour moi, ce sont les deux meilleurs joueurs du championnat de France à l'heure actuelle. Et puis, je pense que tu l'as remarqué, ils sont tous les deux en tête du classement des buteurs. C'est tout sauf un hasard…

Bordeaux ou Lyon champion de France ?

Moi, je vois Lyon. Bordeaux peut encore créer la surprise, mais je n'y crois pas trop. Je pense que c'est trop tard maintenant pour revenir…

Quel stade te fait rêver ?

Le Vélodrome. Hé oui ! Si tu aimes l'OM, tu aimes forcément le Vélodrome !

Sarkozy décide de signer au PSG. Tu le vois à quel poste ?

Sarkozy au PSG ?! Sur le banc de touche, remplaçant ! (rires)

Si tu étais Michel Platini, tu changerais quoi dans le football actuel ?

(longue réflexion) Rien… Non, je t'assure, tout va bien. (il réfléchit encore) Non, franchement rien, le foot actuel me plaît comme il est.

Si tu étais Domenech, tu sélectionnerais David Trezeguet pour l'Euro ?

Oui ! Je pense qu'il va le faire d'ailleurs… Maintenant, le sélectionneur est mieux placé que moi pour savoir qui il faut sélectionner, mais à sa place, je le prendrais.

L'équipe de France va-t-elle remporter l'Euro ?

Ce sera difficile… Je verrais plutôt le Brésil. (je lui fais alors remarquer que le Brésil ne participe pas à l'Euro) Ah oui, c'est vrai ! (rires) Excuse moi, je ne suis pas encore bien réveillé, je faisais la sieste quand tu m'as appelé… (il est 17 heures !) Bon, si le Brésil ne participe pas à l'Euro, je verrais bien une équipe surprise alors, un peu comme la Grèce l'a été en 2004. Mais c'est très ouvert et ça va être très serré je pense.

Si tu étais ton président, quelle recrue prendrais-tu cet été ?

Mamadou Niang et Karim Ziani ! Je vais en toucher deux mots à mon président d'ailleurs. Niang et Ziani à Lorient, ce serait pas mal, non ? Et avec moi pour compléter le trio d'attaque, ça peut rendre quelque chose d'intéressant… (rires)

Qui gagnera la Ligue des Champions cette année : Manchester ou Chelsea ?

Plutôt Chelsea. Manchester a démarré très fort mais semble un peu s'essouffler là. Et Chelsea monte en puissance. Donc Chelsea.

Si tu étais Jean-Michel Aulas, tu garderais Alain Perrin comme entraîneur la saison prochaine ?

Personnellement oui. Il est quand même proche de remporter le titre de champion de France et la Coupe de France. Donc si ça, ça veut dire qu'il n'est pas à la hauteur…

Pour le prochain Ballon d'Or, plutôt Messi ou Cristiano Ronaldo ?

Les deux ! (rires) Oui, oui, il faudrait en donner deux cette année. Les deux le méritent. Sur les deux matchs où on les a vus face à face dernièrement, Messi semblait un peu au-dessus. Mais comme c'est Ronaldo qui sera en finale de la Ligue des Champions… Tout dépendra si Ronaldo gagne la Ligue des Champions et le championnat d'Angleterre. Si c'est le cas, il sera Ballon d'Or. S'il ne gagne rien, ce sera Messi. Oui, je suis sûr de moi ! J'aurai raison, tu verras ! (rires)

A demain pour la seconde partie !