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Toulouse, la surprise du Tef’
Par David Bonnefous - 100% Clubs, Mise en ligne: le 22/02/2005 à 14h26
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Depuis quinze ans, le Toulouse FC n'était plus à pareille fête. Sixième du classement de Ligue 1, l'équipe d'Eric Mombaerts joue étonnamment les outsiders aux places européennes. Au bout de combien de temps, une surprise n'en est plus une ?

Retour d'enfer

Rétrogradé sportivement puis financièrement, le Toulouse FC a réussi à remonter de National pour tutoyer les places qualificatives pour la Coupe d'Europe. Pourtant l'an passé, les «pitchounes» toulousains ont eu véritablement du mal à s'adapter aux joutes de la Ligue 1. Ils ont d'ailleurs occupé la dernière place du classement jusqu'à la 20ème journée de l'exercice 2003-04 (victoire à Lille 0-1). Seul le dernier tiers du championnat leur a permis d'éviter la relégation et de pouvoir envisager une prochaine saison sous de meilleurs auspices. Cet été, les dirigeants toulousains ont vraiment misé gros sur leurs protégés. En plus de conserver presque la totalité de sa «classe biberon» , Toulouse a ainsi recruté du lourd : Daniel Moreira (Lens), François Siriex (Auxerre) et Stéphane Dalmat (prêt de l'Inter Milan) pour le secteur offensif ; et Dominique Arribagé (Rennes) et François Clerc (Lyon) pour l'assise défensive.

Et la mayonnaise a pris très vite ! A tel point qu'après trois victoires et deux matchs nuls, le Téfécé se retrouve en tête du championnat au bout de cinq journées. Pourtant, pas de précipitation, les Toulousains savent d'où ils viennent et ne sont pas dupes sur l'illusion du moment. Ainsi petit à petit, les Violets baissent au classement et retrouvent un standing «conforme aux objectifs du début de saison» . Pourtant après une série de dix matchs sans défaites (entre la 13ème et la 22ème journée), Toulouse occupe la sixième place et s'accroche au bon wagon. S'en suit une période difficile où les «Pichounes» connaissent par trois fois de suite la défaite (1-0 à Ajaccio, 1-3 contre Marseille et 4-0 face à Lyon). Cependant au lendemain de ce derby de la Garonne remporté 1-0 face aux Girondins de Bordeaux, les Toulousains occupent toujours cette sixième place.

Certes, Toulouse est encore un peu loin des places européennes (à six points de la quatrième place occupée par Monaco), mais est-ce réellement l'objectif ? Cette équipe-là a pour le moins, le mérite de ranimer la flamme du côté de la Place du Capitole. En effet, il faut remonter à la saison 1989-90 pour trouver trace d'une équipe toulousaine occupant les devants de la scène. «On ne s'attendait pas trop à cette sixième place, reconnaît Albin Ebondo. Mais, on a travaillé, on a été sérieux et on a eu de la réussite. On va tout faire pour conserver notre position.» Eric Mombaerts préfère revenir sur les objectifs du club : «Il était important de renouer avec la victoire afin de sortir de cette spirale négative, c'est ce que nous avons fait de belle manière, avec du coeur et du rythme en seconde période. Ce succès va nous faire un bien fou au plan mental. Le maintien ? C'est vrai que c'est presque fait. Avec 38 points, il nous manque une ou deux victoires pour l'assurer.»

Peu de solutions offensives

Toulouse peut donc être considérée comme l'équipe surprise de ce championnat. Mais les coéquipiers de Christophe Revault reconnaissent leurs faiblesses. Ainsi, les absences de Daniel Moreira ou de Stéphane Dalmat ont pesé lourd sur le jeu toulousain et ont freiné l'ascension des Violets. Eric Mombaerts a construit son équipe de manière très intelligente en intégrant à chaque ligne un joueur d'expérience pour encadrer les jeunes «pousses» de l'école toulousaine. Devant le capitaine et portier Revault, Arribagé dirige sa défense et les Ebondo, Aubey et Clément ; Dalmat est le patron du milieu de terrain avec les Taïder, Emana, Siriex, Giresse et Cardy pour l'épauler ; devant, Moreira endosse le rôle de buteur de l'équipe qui encadre Suarez, Eduardo et Psaume.

Outre le fait de devenir une équipe qui a beaucoup de mal à se passer de Moreira ou de Dalmat, Toulouse a la fâcheuse manie d'user et d'abuser de longs ballons souvent imprécis. Alors que lorsque les joueurs du Téfécé commencent à relancer par des passes courtes à terre, leurs offensives ont semblé plus percutantes. Le fait d'occuper bien le terrain est une qualité en soi, mais malgré cela, les «Pichounes» penchent essentiellement vers la droite avec le trident Ebondo – Emana – Moreira. Les statistiques parlent d'elles-mêmes (sept buts pour Moreira, cinq passes décisives pour Ebondo et quatre pour Emana). Ce côté droit amène plus facilement et plus directement le ballon devant le but adverse. Maîtres dans la conservation du ballon, les hommes de Mombaerts semblent plus en difficulté dans la dernière passe. Il faut dire que les solutions défensives se limitent souvent à un seul joueur en pointe : Daniel Moreira. Malgré les quelques coups d'éclat de David Suarez, les Violets manquent de poids offensif.

L'atout principal du jeu du Téfécé est surtout le réalisme. Une victoire sur Strasbourg (2-0) aux airs de hold-up, une autre acquise à Caen (0-2) alors que les Normands avaient dilapidé de nombreuses balles de but, et puis une dernière lors de la 26ème journée sur Bordeaux complètement imméritée sur le jeu. «La grosse différence entre la saison dernière est qu'on ne remportait pas ce genre de rencontres, analyse Lucien Aubey. On a gagné ce type de match alors qu'on n'a pas été très bons et qu'on a laissé le ballon à l'adversaire. On est capables de mettre un petit but et de prendre les trois points.» Toulouse a ainsi développé cette culture du réalisme. Réalisme froid qui congèle les espoirs adverses et permet au Toulouse FC de montrer ses vrais vertus : abnégation, solidité et solidarité.

Une politique de jeunes

Les satisfactions toulousaines ne manquent pas concernant cette saison. Le capitaine Christophe Revault n'en finit plus de montrer l'exemple. Il se distingue dans les buts et en dehors : prix du fair-play en janvier dernier décerné par la LFP pour son geste à l'encontre de Pauleta lors de Paris SGToulouse. Après l'échec du buteur portugais sur penalty, le portier du TFC avait consolé le Lusitanien. «Je lui ai dit qu'il ne devait pas s'en vouloir, qu'il était un grand attaquant et qu'il allait marquer d'autres buts et des plus beaux» , a confié Revault après la rencontre.

Deux jeunes joueurs se distinguent également de l'effectif des «Pichounes» et sont les satisfactions, voir les révélations de l'année : Nabil Taïder et Achille Emana. Dans l'entrejeu, Taïder joue un rôle prépondérant. Situé au carrefour de la majorité des actions, il ratisse un nombre incalculable de ballons et les bonifie en ballons de contre avec des réorientations offensives toujours dans le sens du jeu. Agé de 23 ans, le milieu de terrain camerounais Achille Emana est en train d'exploser sous les couleurs violettes. Arrivant en Europe dans le centre de formation du Valencia CF, Emana a vite préféré le club de la «ville rose» et bien lui en a pris. Eric Mombaerts lui trouve «une explosivité et une force de percussion hors norme» . «C'est un joueur de plus en plus complet et qui est revenu à son meilleur niveau, précise l'entraîneur toulousain. Avec les différences qu'il crée, on attend toujours un peu plus de lui.»

Les défauts toulousains sont malheureusement dans le football moderne associés à la politique du club. Le fait de faire confiance aux jeunes «pousses» du centre de formation implique qu'un jour ou l'autre ceux-ci s'envoleront pour des clubs plus prestigieux avec des objectifs plus importants. Les dirigeants du TFC le savent et semblent faire avec. Achille Emana a la même vision du club qui l'a révélé : «Toulouse est un club formateur, qui met ses jeunes en valeur. Mon transfert lui permettrait de gagner de l'argent et de permettre à un jeune du centre de formation de s'exprimer.» Ainsi passent les saisons sur les bords de la Garonne.

Toulouse ne peut plus être considéré comme une surprise. Après 26 journées de championnat, le club de la «ville rose» occupe toujours la sixième place. La politique du club porte ses fruits…Plus qu'une saison réussie, le Téfécé est en train de montrer à la France entière la qualité de son centre de formation. Affaire à suivre…



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