Agé de 29 ans, Olivier Quint a connu toutes les galères dans sa carrière. Pour lui, cette opportunité de signer au FCNA était la meilleure qui soit, même s'il ne refuse pas l'idée d'une suite à l'étranger. En passant de Sedan à Nantes, il estime d'ailleurs ne pas changer de monde, juste évoluer. Et progresser par l'entremise de la prestigieuse Ligue des Champions, que les Ardennais ne peuvent plus atteindre même s'il entend bien les mener en Coupe de l'UEFA avant de partir.

Un groupe à connaître

Quint semble bien connaître la vie du club nantais et sa philosophie. Ces deux paramètres ont largement influé sur son choix, ainsi évidemment que la perspective de jouer au plus haut niveau continental : "Il y a longtemps que le FCNA me suivait et le coach - semble-t-il - tenait à m'avoir. Je veux aussi goûter à la Ligue des Champions et Nantes est bien parti pour se qualifier. Je suis enthousiasmé par la qualité du jeu pratiqué à Nantes. J'apprécie également la valeur d'un groupe qui a beaucoup progressé d'une saison à l'autre. Le club revient de loin. L'an passé, il ne faut pas oublier qu'il a sauvé sa place en D1 lors de l'ultime journée de championnat !"

Un mental auquel le gaucher est sensible, lui qui a vécu les pires moments de la carrière d'un footballeur professionnel : "Je suis fier de venir à Nantes. Ce contrat récompense tous les efforts consentis. Malgré deux dépôts de bilan, le chômage... je n'ai jamais lâché prise ! Je relativise les choses. Je ne gagne pas des millions comme certains joueurs âgés d'à peine vingt ans. En cela, Nantes est un club à ma mesure où il n'y pas de star : la mentalité m'apparaît proche de celle que je connais à Sedan."

Pour le jeu, pas pour l'argent

Il ne gagne pas des millions et ne veut pas cirer le banc pour en gagner. C'est cela qui l'a amené à décliner une offre de Liverpool : "J'aurai mieux gagné ma vie en Angleterre... Mais j'ai l'exemple de Bernard Diomède à Liverpool. Il a passé la majeure partie du temps sur le banc même s'il faut prendre en compte sa blessure. Je veux jouer et seule Londres m'attirait. J'ai signé quatre ans à Nantes. Ensuite, pourquoi ne pas envisager un départ outre-Manche ?" Terminer à l'étranger serait le couronnement d'une carrière bien remplie et finalement ascensionnelle.

Car là réside le plus important : dans la progression. A Nantes, Quint va être confronté à d'autres joueurs, à d'autres profils : "La concurrence fait progresser. Je suis prêt à gagner ma place. Cela dit, sur le côté gauche, les Nantais ne possèdent pas vraiment de gaucher pur. C'est le cas notamment de Salomon Olembe et Stéphane Ziani qui n'évoluent pas à leur poste naturel. Quant à la complémentarité, je pense pouvoir m'adapter à n'importe quel attaquant."

Pour ce qui est du jeu pratiqué, il ne s'inquiète guère : "Le schéma tactique adopté à Sedan n'est pas trop éloigné du dispositif nantais. J'ai en ai discuté avec Eddy Capron [champion de France avec Nantes en 1995, NDLR] qui m'a dit que j'avais les qualités mentales et techniques. Avec les joueurs, il ne devrait pas y avoir de problème. L'ambiance m'a l'air très bonne. Cette intégration est ma priorité car les rapports humains sont extraordinaires à Sedan."

A quelques semaines de travailler avec celui que ses pairs ont élu meilleur entraîneur de D1 de la saison, Raynald Denoueix ("j'ai hâte de connaître ses méthodes"), Quint est donc prêt à bien finir son séjour ardennais avant de prendre une bonne pause pour repartir du bon pied dans son nouveau club.