Liverpool réaliste et solide

Une nouvelle fois, les Reds n'ont pas pris de but. Une nouvelle fois, ils ont fait l'essentiel sans flamber en match aller d'une confrontation européenne classique. Le tenant du titre de la Coupe de l'UEFA est par définition un spécialiste du genre, et un parfois brillant Bayer Leverkusen s'en est rendu compte hier soir. Liverpool a gagné (1-0) et largement préservé ses chances pour le retour. Mais le jeu allemand fera certainement de cette seconde manche un spectacle alléchant à l'issue incertaine...

Car si Anfield Road a pu voir du jeu, ce n'est pas vraiment le fait de son équipe, surtout en première période. Deux tentatives imprécises d'Emile Heskey (10') et de Steven Gerrard (26') n'ont pas déstabilisé le moins du monde le Bayer, de plus en plus maître du cuir à défaut d'être très dangereux. Mais en fin de mi-temps, Liverpool a appuyé là où ça fait mal : sur un corner rentrant de la gauche délivré par Björn-Arne Riise, Diego Placente a été lobé, Michael Owen a contrôlé de la poitrine et servi puissamment Sami Hyypiä qui n'a plus eu qu'à conclure à un mètre du but (1-0, 44') !

Ce but du stoppeur international finlandais illustrait tout le réalisme de son équipe, capable d'accélérations fatales. Néanmoins, Leverkusen ne s'est pas démonté au retour des vestiaires et la rencontre a atteint une intensité et un rythme remarquables. La qualité du football des hommes de Klaus Toppmöller est une réalité qu'incarnent à merveille Zé Roberto sur le flanc gauche et Yildiray Bastürk dans l'axe. Quelques alertes sur le but de Hans-Jörg Butt à l'heure de jeu ne doivent pas faire oublier que ce sont les visiteurs qui ont poussé jusqu'à la fin de la rencontre pour égaliser.

La défense anglaise a néanmoins tenu bon, profitant notamment de la maladresse de Michael Ballack sur un service en retrait de Zé Roberto (66'). Il fallait une grande défense pour ne pas encaisser de buts de la part de cette équipe allemande. Il en faudra encore une à la BayArena la semaine prochaine...

Le Panathinaïkos s'offre une bonne chance

Le FC Barcelone semble abonné aux désillusions programmées cette saison. On attendait les Catalans au tournant de ce quart de finale aller sur le terrain du Panathinaïkos Athènes, et presque comme prévu, ils ont perdu en Grèce contre une équipe inattendue au départ (1-0). La faute à pas mal de maladresse et à un penalty assez subjectif sifflé par l'arbitre.

Rivaldo a été laissé sur le banc en début de partie, ce qui n'a pas empêché le Barça de dominer la première période dans son ensemble, dans le sillage d'un duo d'attaque néerlandais Patrick Kluivert - Marc Overmars assez dynamique mais péchant dans la conclusion. En face, Michalis Konstantinou, l'avant-centre chypriote, a été bien muselé, et il a fallu les accélérations de l'international finlandais Joonas Kolkka, en grande forme depuis quelques semaines, pour remuer la défense catalane.

Après le repos, le scénario a repris à l'identique. Les visiteurs ont même accentué leur domination, leur pression et leur volonté, mais pas leur efficacité. Fatalement, ils se sont faits piéger : nouvelle percée de Kolkka, tacle d'Abelardo Fernandez plaçant le ballon en corner et déséquilibrant l'attaquant... et décision de l'arbitre norvégien de siffler un penalty transformé sous coup férir par Angelos Basinas dans le petit filet, à contre-pied (1-0, 79').

Dur dur pour le Barça, qui peut passer sur sa pelouse, mais devra se méfier du contre, le grand art du Pana sur le plan européen.

Mardi soir prochain se dérouleront les matches retours Bayer Leverkusen - Liverpool et FC Barcelone - Panathinaïkos Athènes. Le lendemain seront joué Real Madrid - Bayern Munich et Manchester United - Deportivo La Corogne.