Quand l'histoire se répète...

C'est une demi-finale exactement identique à celle de la saison passée : le Real Madrid contre le Bayern de Munich, match aller à Madrid. La fois dernière, le Real s'était imposé à domicile à l'aller (2-0) avec une ouverture du score précoce par un Nicolas Anelka revenu en grâce au bon moment, avant d'aller perdre à Munich en inscrivant, par Anelka de la tête, le but à l'extérieur qui change tout (2-1). Surtout, le Bayern avait très mal digéré le fait d'avoir, en comptant deux bonnes victoires (4-1 et 2-4) lors de la seconde phase de la compétition, perdu un match sur quatre contre le futur vainqueur, ce qui avait suffi à les éliminer, eux qui étaient tout de même finalistes (très malheureux il est vrai) en 1999.

Si Anelka n'est plus au Real et que douze mois se sont écoulés, les joueurs bavarois, pour la plupart les mêmes qu'il y a un an, n'ont pas oublié et après le quart de finale contre Manchester United, c'est à nouveau un parfum de revanche qui flotte dans leurs rangs. L'entraîneur Ottmar Hitzfeld s'en défend pourtant : "Je n'aime pas parler de revanche car c'est un autre match. Mais nous allons vraiment là-bas pour les battre. Il n'y a pas de meilleur moyen pour gagner le respect en Europe que de battre les tenants du titre." Le jeune gardien madrilène Iker Casillas a quant à lui une vision particulière des choses : "On a perdu trois matches sur quatre contre eux. C'est nous qui avons une revanche à prendre".

Le Real part favori

Toutes ces considérations ne doivent pas faire oublier que le Real Madrid est largement favori. Il n'est qu'à comparer les positions des deux clubs en championnat : les Madrilènes comptent neuf points d'avance sur La Corogne, deuxième, tandis que les Munichois sont seconds, à égalité de point avec le leader Schalke. Ne comparons pas les deux championnats, cela accentuerait encore le déséquilibre. Pour ce qui est de la Ligue des Champions, le Real s'y montre assez impressionnant, jamais défait lors des rencontres décisives.

Cependant, le Bayern semble justement très motivé par les joutes européennes et Vicente Del Bosque, le coach espagnol, ne crie pas victoire : "Je m'attend à un grand match entre deux des équipes les plus titrées d'Europe. Le Bayern est très solide à l'arrière et ils ont des joueurs capables de mener rapidement une contre- attaque, ce qui les rend très dangereux. Mais nous avons aussi des atouts et j'attend de mes joueurs qu'ils fournissent une de leurs meilleures performances européennes."

Premier élément de réponse ce soir (20h45) au stade Santiago-Bernabeau.

Les équipes probables

Real Madrid
Casillas - Roberto Carlos, Karanka, Hierro, Salgado - Helguera, Makelele - McManaman, Raul, Luis Figo - Guti 

Bayern Munich
Kahn - Kuffour, P. Andersson, Linke - Lizarazu, Sagnol, Jeremies, Effenberg - Scholl, Salihamidzic - Elber