Une catastrophe ! Alors qu’elle avait toutes les cartes en main pour se qualifier pour les demi-finales de l’Euro féminin, l’équipe de France, en supériorité numérique pendant presque deux heures face à l’Allemagne (1-1, 5-6 tab), est tombée de très haut. Stériles et inefficaces aux tirs au but, les Bleues butent encore sur leur plafond de verre.
Un France-Allemagne, un classique dans le football, quel que soit le genre des personnes qui le jouent. Et un défi de taille pour les Bleues : battre la Nationalmannschaft pour la première fois dans une compétition majeure, afin de rejoindre le dernier carré. Le contenu de la bataille ? De l’agressivité, dès le départ, et beaucoup, à tel point qu’Hendrich jugea bon de tirer les tresses de Mbock dans la surface allemande sur un coup franc anodin. Résultat ? Penalty concédé après intervention de la VAR, carton rouge idiot, et but de Geyoro depuis les 11 mètres avec un peu de chance : la totale (1-0, 15e) !
Mais l’Allemagne reste l’Allemagne, c’est-à-dire létale, et ces Allemandes ont profité d'une miette pour revenir à hauteur, grâce à un coup de tête de Nüsken sur corner (1-1, 25e). Et face à des Françaises en panne d’inspiration et de vitesse, incapables d’emballer la partie, les octuples championnes d’Europe n’ont pas rencontré tant de difficulté à contenir les Tricolores, lesquelles ont pourtant cru reprendre l’avantage sur un but refusé pour hors-jeu à Cascarino.
Ce qui fut ensuite problématique, c’est que les Bleues n’ont pas été capables de créer grand-chose malgré la supériorité numérique, et qu’un nouveau but leur a été refusé - de Geyoro cette fois - pour un hors-jeu, de Lakrar, qui faisait action de jeu. Mais ce fait de jeu a eu le mérite de réveiller l’équipe de France… qui a ensuite vu ses vieux démons rejaillir. Sauf que Peyraud-Magnin, en héroïne, a repoussé le penalty de Nüsken qu’avait bêtement concédé Bacha !
Dès lors, l’Allemagne a un peu plus cru en ses chances, et la France s’est crispée, au point de ne pas réussir à faire la différence dans le temps réglementaire. Là encore, les filles de Laurent Bonadei, pas plus inspirées, ont manqué de tout pour faire vaciller une équipe allemande parfaitement en place. Et face à la stérilité des Bleues, Minge a bien failli leur offrir un CSC tombé du ciel, mais c’était sans compter sur la détente absolument phénoménale de Berger pour éviter le pire !
Finalement, au bout de 30 minutes supplémentaires de quasi néant - dernier frisson avec une frappe lointaine de Malard sur la barre -, les deux équipes ont dû se disputer la qualification en demi-finales aux tirs au but. Et Berger n'avait pas fini de briller puisqu'elle s'interposait face à Majri et Sombath pour qualifier l'Allemagne ! La Nationalmannschaft affrontera l'Espagne mercredi. Enorme désillusion pour les Bleues.
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