![]() Pourquoi les clubs français ne gagnent pas C1 ?
Depuis 1956 et la création de la première coupe des clubs champions, la France n'a remporté qu'une seule fois le titre suprême européen, avec l'OM en 1993. Un bilan bien terne comparé à nos voisins. Comment-expliquer un tel écart de résultats ? Avec 10 coupes chacun, l'Espagne et l'Italie dominent le continent, l'Angleterre (8), l'Allemagne et les Pays-Bas (6) suivent de près. Les différences de budget entre les clubs français et leurs principaux rivaux européens et l'écart de fiscalité entre la France et l'Espagne, l'Angleterre et l'Italie, sont des éléments de réponse incontournables pour expliquer l'échec en Ligue des champions. Tel est le menu du premier volet de notre enquête, qui se poursuivra demain, avec de nouvelles explications et les raisons d'espérer. - Le budget des clubs français est très nettement inférieur aux grands clubs européens Au classement des clubs européens générant le plus de recettes, le premier français, l'Olympique de Marseille, pointe à la 18è place, avec environ 80 millions d'euros. Loin derrière Manchester United, club le plus riche du monde depuis huit ans, et ses 248 millions d'euros de revenus pour l'exercice 2003-2004, selon une étude du cabinet d'audit Deloitte and Touch. Parmi les 20 clubs les plus riches, les incontournables Real Madrid (226 M€), Milan AC (212M€), Chelsea (208M€), ou la Juventus de Turin. Au total, 7 clubs anglais et 5 italiens figurent aux premières places. Les clubs français se classent en retrait. L'Olympique lyonnais est sorti du classement après avoir figuré en 18è place pour la saison 2002-2003 (80M€). Le PSG emplacement publicitaire et l'AS Monaco, présentés comme les deux autres clubs français les plus riches, sont très loin des sommes générées outre-manche. Bien entendu, l'argent ne fait pas tout. Il n'est pas une condition suffisante pour remporter la prestigieuse coupe d'Europe. A ce titre, Porto, vainqueur coup sur coup de la Coupe de l'UEFA (2003) et de la Ligue des champions (2004) l'illustre bien, puisque le club portugais ne fait pas partie du Top 20 des clubs les plus riches. Néanmoins, cette manne financière permet de pérenniser les structures d'un club et d'attirer les meilleurs joueurs du monde en leur offrant un salaire conséquent. Les clubs les plus fortunés peuvent ainsi disposer d'un effectif riche, tant en qualité qu'en quantité, à l'inverse des clubs français, limités dans leurs dépenses. Ainsi, qui pourrait assumer le salaire de 93 000€ par semaine de Thierry Henry et de quinze autres internationaux ? Qui pouvait concurrencer Chelsea l'été dernier pour garder Didier Drogba en France ? Malgré l'assurance de l'ex-président de l'OM, Christophe Bouchet, qui déclara aux supporters : «Drogba restera à Marseille» , l'argent a finalement eu le dernier mot. Avec des recettes annuelles trois fois supérieures à celles des meilleurs clubs français, les cadors européens profitent d'un avantage certain et se positionnent en favoris pour emporter le trophée suprême européen. Pourquoi les clubs français sont-ils moins riches ? Roman Abramovitch, Malcolm Glazer, Dani Fiszman, Mohamed al-Fayed, sont de ces hommes qui s'offrent un club de football comme d'autres achètent une voiture de sport, par passion. R. Abramovitch, magnat du pétrole, 49è fortune mondiale, a acheté le club londonien de Chelsea à l'été 2003. D. Fiszman, négociant de diamants, avait opté en 2000 pour un autre club londonien, Arsenal. Quant à Manchester United, le club est côté en bourse et détenu par de très riches propriétaires, dont Malcolm Glazer, magnat du sport (10% du capital). On entre alors véritablement au coeur du foot-business, avec des propriétaires n'hésitant pas à injecter des centaines de millions d'euros pour avoir une équipe très performante. Les clubs français ne peuvent pas être concurrentiels face à Chelsea par exemple, et un Abramovitch qui dépense sans compter. De plus, les clubs de Ligue 1 font l'objet de contrôles réguliers de la DNCG, qui tape sur les doigts des clubs déficitaires. Une stratégie marketing prolifique Le Real Madrid n'a pas hésité à acheter David Beckham, star anglaise vénérée au Japon et en Corée du Sud depuis la dernière Coupe du monde (2002), pour développer ses ventes de produits dérivés en Asie. Les grands clubs et les stars du ballon rond procurent du rêve aux spectateurs. Ils se servent de cette popularité pour vendre maillots, shorts, cartes postales et autres produits dérivés à leurs fans. Un secteur que les français ont du mal à conquérir. Même si l'OM ou le PSG jouissent d'une grande popularité en France, leurs concurrents directs européens investissent le monde entier. Les clubs français, entreprises nationales voire régionales, jouent contre des multinationales du football. - Un système fiscal désavantageux C'est l'argument premier des dirigeants lorsqu'on les interroge sur leurs difficultés à concurrencer les grands clubs d'Europe. Les charges sociales qui pèsent sur les clubs français sont selon eux trop lourdes pour pouvoir s'aligner sur les offres de salaire proposées par le Real, Manchester, ou le Milan AC. «Un joueur qui coûte 100 000€ par mois à un club anglais, espagnol ou italien, revient à 172 000€ pour un club français. On ne peut pas s'aligner» , plaidait Frédéric Thiriez, le président de la LFP, en septembre dernier. Dans ces conditions, l'OM ou Monaco ne peuvent pas retenir leurs meilleurs joueurs. Ainsi, lorsque le milliardaire russe, Roman Abramovitch, fait un pont d'or à Didier Drogba et un chèque de 37M€ à l'OM, l'attaquant s'envole pour Londres. De même, comment le PSG aurait-il pu garder Ronaldinho un ou deux ans de plus ? Comment la France aurait-elle pu retenir ses joyaux, Zinedine Zidane ou Thierry Henry ? Comment pourrait-elle les récupérer ? Par la force des choses, les clubs français doivent flairer les bonnes opportunités, souvent sous forme de prêt (Fernando Morientes ou Saviola à Monaco, Savio à Bordeaux) ou en misant sur des jeunes prometteurs, comme Camel Mériem, Rio Mavuba, Samir Nasri ou Emmanuel Adebayor, qui s'envoleront un jour eux aussi, vers des cieux plus rémunérateurs. Depuis 1993 et l'arrêt Bosman, on assiste à une fuite des meilleurs footballeurs français. Irrémédiablement, les meilleurs s'en vont ! Pourtant, me direz-vous, avant cette date, les meilleurs français évoluaient en France, souvent groupés dans 2 ou 3 clubs. Et il n'y avait pas plus de victoires… Mais malgré ce fait, l'exode des meilleurs joueurs de L1 vers les clubs huppés se vérifie chaque été, affaiblissant considérablement le niveau du championnat français. En 2004, notons simplement Djibril Cissé, Didier Drogba, Vikash Dhorasoo, Gabriel Heinze, Juan Pablo Sorin, Marco Caneira. Et bientôt Mickaël Essien, Mahamadou Diarra, Sidney Govou, Modeste M'Bami, Rio Mavuba, Shabani Nonda, Emmanuel Adebayor et bien d'autres seront séduits par les sirènes anglaises, espagnoles ou italiennes. Les clubs français ont du mal à miser sur la stabilité de leurs effectifs, vu que les meilleurs joueurs partent régulièrement à l'étranger, bien souvent attirés par les offres alléchantes de salaires. On assiste alors à une perpétuelle reconstruction. L'OM ou le PSG n'a pas les moyens de retenir les meilleurs. Dans ces conditions, il leur est difficile de s'imposer sur la scène européenne. Les écarts de budgets et de fiscalité semblent être insurmontables et expliquer à eux seuls l'incapacité des clubs français à s'imposer à l'échelle européenne. Demain, dans le deuxième volet de notre enquête, vous retrouverez de nouveaux éléments de réponse, pouvant expliquer cette déroute. Des différences de mentalité avec nos voisins européens aux raisons d'espérer… Publiez un commentaire avec votre compte Facebook, Yahoo, Hotmail ou AOL
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