Sans être dominateurs, les Madrilènes ont remporté la Ligue des Champions 2001/2. En ayant commis le double de fautes et sans aucun corner à son compte, le Real est une nouvelle fois entré dans la légende de l'Europe. Comme il y a dix jours, Rainer Calmund, manager du Bayer Leverkusen, pleure au centre du terrain. Michael Ballack ne remportera un dernier trophée avant son départ pour le Bayern de Munich. Quand à notre Zizou, il remporte son duel contre son chat noir en remportant sa première Ligue des Champions. Ballon d'Or, champion du monde et d'Europe, champion d'Italie, il remporte le dernier titre qui lui manquait.

Mieux valait être à l'heure ! 

Le protocole de la Ligue des Champions respecté, la partie peut commencer. Le premier ballon est pour Zinédine Zidane. Parti tambour battant, un duel s'annonce entre Claude Makélélé et la révélation Ballack. Le Real domine en ce début de rencontre. Zidane, vainqueur du duel sur ses deux adversaires, approche de la surface avant d'être crocheté, mais l'arbitre ne bronche pas (4'). Le danger revient très vite avec un premier coup-franc dangereux à trente mètres des buts de Hans-Jörg Butt, que Luis Figo expédie dans le mur (7'). Préposé aux touches, Roberto Carlos lifte sa balle du rond central vers Raul, qui profite d'une erreur de marquage pour expédier sa balle à ras de terre au fond des filets (10', Bayer Leverkusen - Real Madrid 0-1) ! Le Real ouvre la marque, et profite à cet instant d'un avantage psychologique important.

Mais loin d'êtres démotivés, les hommes de Klaus Toppmöller se pressent en attaque. César rassure sa défense sur un coup-franc  exécuté par Bernd Schneider (11'). Pressé par Carsten Ramelow, Ivan Helguera dégage dans sa surface. Les Allemands se font de plus en plus pressant. Spécialiste des coups de pied arrêtés, Schneider dépose le ballon sur la tête de Lucio, sur un coup-franc venant de la gauche. César ne peut rien faire sur cette tête décroisée magistrale du défenseur brésilien (14', Bayer Leverkusen - Real Madrid 1-1). Le Bayer Leverkusen veut encore y croire.

Piqués au vif, Les supporters espagnols poussent leurs protégés vers l'attaque. C'est chose faite sur un coup-franc de Figo qui bouleverse la défense allemande, mais le ballon est dégagé en touche. (18'). Très dangereux sur coup-franc, Schneider ne réitère pas son exploit du début de match (22'). Le danger est sur le but de César qui se retrouve seul face à Brdaric - sortie impeccable (23'). Leverkusen domine le jeu, jusqu'à ce que Zidane, sur une frappe contrée, rappelle à Butt que le danger peut venir à tout moment (28').

Domination encore plus forte en cette fin de première période pour les Allemands, qui se montrent encore très dangereux sur une reprise en volée de Ballack, suite à un centre d'Oliver Neuville (36'). Blessé, Brdaric cède sa place à Dimitar Berbatov (39'). Claude Makélélé, impressionnant depuis le début du match, dégage son camp de la tête au point de penalty, avortant ainsi un nouveau centre dangereux de Schneider. (42'). On file tout droit vers la mi-temps, quand notre magicien français Zizou expédie sa reprise de volée dans la lucarne gauche de Butt. Mais quel centre de Roberto Carlos (45', Bayer Leverkusen - Real Madrid 1-2) !

La mi-temps est sifflée sur un carton jaune à l'attention de Salgado.

Quarante-cinq minutes pour retourner la situation ! 

Le match reprend sur une offensive allemande stoppée très proprement par Fernando Hierro (47'). Frayeur pour les tricolores présents devant leur poste de télévision à Clairefontaine : un choc oppose Zidane à Lucio, plus de peur que de mal pour notre meneur de jeu (49'). De nouveau dans le camp du Real, Berbatov est fauché par Helguera. M. Meier siffle un très bon coup-franc pour Ballack. Mais le prodige allemand écrase sa frappe dans le mur (54'). 

La domination change de camp à l'abord de la dernière demi-heure. Santiago Solari est même sur le point de tromper Butt, qui dégage du bout des doigts. Leverkusen joue son va-tout et laisse des espaces aux Madrilènes. Figo en profite pour décaler Zizou, qui alerte immédiatement Raul, qui remise de façon trop juste son une-deux (59'). Steve Mc Manaman entre en jeu en lieu et place d'un Figo qui n'a toujours pas retrouvé la forme idéale (61') Les Allemands ne se montrent dangereux que sur les coups-francs de Schneider (64'). 

La fatigue fait son apparition. Toppmöller abat ses dernières cartes avec l'entrée en jeu d'Ulf Kisten. A l'inverse, César, impérial dans ses buts, cède sa place à Iker Casillas sur blessure. (68'). Mouvement collectif des Madrilènes qui lance en profondeur Fernando Morientes, mais Butt se couche avec brio sur le ballon (73'). Ouf, peut s'exclamer Lemerre : époustouflant ce soir, Makélélé cède sa place sans aucune blessure (74').

Les débats ont perdu de leur intensité, hormis un énième centre de Mcmanaman sur Morientes, qui est à deux doigts de plier la partie (81'). Il récidive quelques secondes plus tard sur un dégagement manqué de Lucio (81'). On circule d'un camp à l'autre, puisque que Placente et Berbatov manquent coup sur coup leur tête, seuls devant les buts de Casillas (87'). On quitte le temps réglementaire sur un carton jaune pour le Brésilien Roberto Carlos. Six minutes de temps additionnel où Casillas sauve les siens sur un dernier corner de Yildiray Bastürk, sauvé sur sa ligne du genou.

Ballack, Berbatov et Bastürk auront tout tenté, mais c'est Madrid qui s'impose. Le Real peut fêter son trophée pour son centaire, Zidane et Makélélé ne cachent pas leur plaisir. Et maintenant, c'est la Coupe du Monde qui approche ...

Fiche technique

A Hampden Park, Bayer Leverkusen - Real Madrid 1-2 (1-2)

Spectateurs : 60.000
Arbitre : M. Meier (Suisse)

Buts
Raul (0-1, 9'), Lucio (1-1, 14'), Zidane (1-2, 45')

Avertissements
Real Madrid
Salgado (45'), Roberto Carlos (89')

Equipes
Bayer Leverkusen 
H.-J. Butt - Sebescen (Kirsten), Zivkovic,Lucio (Babic), Placente - Ballack, Ramelow - B. Schneider, Bastürk, Brdaric (Berbatov) - Neuville
Real Madrid 
César (Casillas) - Salgado, Hierro, Helguera, Roberto Carlos - Makélélé (F. Conceiçao)- Figo (McManaman), Zidane, Solari - Morientes, Raul