Peut-on encore critiquer les arbitres ?
Par Patrick Juillard - Actu Générale, Mise en ligne: le 24/04/2009 à 18h28
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La FFF présentait jeudi son plan d'action pour l'arbitrage français. Problème : les mesures annoncées ont été éclipsées par la polémique née de la demi-finale de Coupe de France entre Toulouse et Guingamp mercredi. Les instances souhaitent que l'on cesse de pointer du doigt les arbitres. Encore faudrait-il que les hommes en noir arrêtent de tendre le bâton pour se faire battre…

Peut-on encore critiquer les arbitres ?

Il ne fait pas bon dire du mal les arbitres ces derniers temps. Même lorsque les hommes en noir prêtent eux-mêmes le flanc à de sévères critiques, tant par leur attitude que par leurs décisions. Le climat se détériore semaine après semaine entre les dirigeants de clubs et le corps arbitral. Et les instances ne font rien pour apaiser les choses. Le dernier épisode de ce triste feuilleton s'est produit mercredi soir, au Stadium, lors de la demi-finale de Coupe de France entre Guingamp et Toulouse. Le président de l'En Avant, Noël Le Graët s'en était alors pris à l'arbitre de la rencontre, Eric Poulat. Le dirigeant breton avait critiqué les décisions de l'homme en noir, regrettant «une victoire à dix contre douze» . Interrogé jeudi sur cette déclaration, le président de la Direction nationale de l'Arbitrage (DNA), Marc Batta, n'a rien fait pour désamorcer la polémique. «De tels propos sont inacceptables, a-t-il lâché. C'est le reflet de l'irrationalité qui atteint notre football. Si on veut que nos arbitres arbitrent au mieux, dans le confort, il faut arrêter ces pressions. Les arbitres sont en permanence sous pression. Trop, c'est trop. Il n'y a plus de maîtrise, je n'accepte pas ces propos inadmissibles.»


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Noël Le Graët pourrait prochainement être convoqué devant la commission de discipline de la FFF. A moins que le Conseil national de l'Ethique ne se saisisse de l'affaire... Sans vouloir excuser un dirigeant de club, censé donner l'exemple, force est de constater qu'en fait de «pression» des dirigeants, les arbitres ne récoltent le plus souvent que ce qu'ils sèment eux-mêmes. Par leurs erreurs répétés et rarement reconnues, par leur attitude de plus en plus autoritaire et cassante envers les joueurs et leur staff, les sifflets français ont grandement contribué à pourrir une ambiance déjà tendue à cause des divers enjeux de fin de saison.

Morgue croissante

Certes, les arbitres ne bénéficient toujours pas de l'apport des moyens techniques modernes, au premier rang desquels la vidéo. Une telle assistance aurait par exemple permis de constater que le Rennais Moussa Sow était hors-jeu mardi soir, au moment de marquer le but qui allait qualifier son équipe pour la finale de la Coupe de France. Mais pour le reste, comment justifier la morgue croissante des hommes en noir ? En quel honneur Tony Chapron, fier de clamer sa philosophie anti-dialogue ( «Quand les joueurs auront compris qu'il ne faut pas me parler...» ) contraire à l'esprit du jeu n'a-t-il pas encore été convoqué devant la commission d'éthique lui-aussi ? Arbitrer n'est certes pas chose aisée dans un sport qui va de plus en plus vite. Mais cela n'excuse pas tout. Et cela ne met pas les arbitres à l'abri de la critique.

Ni de l'autocritique : jeudi, la DNA a d'ailleurs annoncé l'instauration d'une séance de débriefing en visio-conférence après chaque journée de Ligue 1, à compter de la saison prochaine. Si toutefois les participants jouent vraiment le jeu sans verser dans l'autosatisfaction, cela peut constituer un premier pas intéressant vers une meilleure prise en compte des erreurs. Samedi, l'arbitre de la finale de la Coupe de la Ligue entre Bordeaux et Vannes, Fredy Fautrel, sera porteur d'un micro et donc audible par les téléspectateurs. Puisse un tel dispositif favoriser le dialogue et la sérénité…



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