Alors que l'AS Monaco vit une nouvelle saison décevante, le Prince Albert sort du silence pour faire le point sur la situation, financière et sportive, du club. Le souverain n'est pas tendre pour Jérôme de Bontin, le président débarqué voici deux semaines, et se garde bien de donner le moindre espoir à Ricardo, l'entraîneur en fin de contrat en juin. Extraits.

Pour l'AS Monaco, les saisons se suivent et se ressemblent, médiocres sur le plan du jeu et décevantes sur celui des résultats. Deux semaines après la nomination d'Etienne Franzi au poste de président du club, le prince Albert II fait le point sur la situation de l'ASM. Peu coutumier des déclarations tapageuses, le souverain ne se prive pas, dans une interview à L'Equipe, d'égratigner Jérôme de Bontin, arrivé l'été dernier plein de promesses ronflantes à la bouche et reparti ce printemps par la petite porte. Même si le dirigeant déchu reçoit quelques bons points pour son travail de «réduction des coûts» et sa «réorganisation économique» du club, le résident du Palais ne cache pas sa déception à l'égard de son ancien ami.

«Il [Jérôme de Bontin] avait des exigences pour rester qui étaient démesurées. Les exigences de rémunération et de prise en charge de l'appartement qu'il avait choisi étaient hors de proportion... il a aussi laissé entendre que je l'avais laissé tomber... Je suis vraiment très déçu de son comportement, ça ne correspond pas à sa personnalité. Je ne sais pas ce qui s'est passé, mais il n'a pas été loyal.»

Subvention en question

Au-delà de la question de la présidence, le Prince Albert affiche un autre sujet de préoccupation : les finances du club. «Les différentes entités qui sont dans le nouvel actionnariat de l'ASM [NDLR : la Société des bains de mer, les promoteurs Claudio Marzocco et Patrice Pastor] ont d'ores et déjà consenti un apport qui va intervenir au mois de juin. Mais pour l'instant on a quelques soucis de trésorerie pour la fin de saison. On reste ouvert à des discussions avec de nouveaux investisseurs, y compris étrangers» , déclare le souverain, qui souligne l'importance de bien finir la saison pour obtenir une prime de classement la meilleure possible. D'autant plus que la subvention annuelle de la Société des bains de mer pourrait être compromise par les soucis financiers de cette dernière.

Quid du sportif ? Le cas de l'entraîneur Ricardo, très critiqué pour la médiocre qualité du jeu produit, sera réglé en temps voulu. «Pour la sérénité du club et pour bien finir la saison, ce n'est pas encore d'actualité. On a largement le temps d'ici à la fin de saison de voir quelle est la meilleure solution» , lâche le Prince. Le technicien brésilien, en fin de contrat au mois de juin, ne doit donc pas se faire beaucoup d'illusions…

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