Opposés ce lundi soir (20h30) en clôture de la 22e journée de Ligue 2, Rolland Courbis et Luis Fernandez sont formels. S'ils devaient choisir entre les fonctions d'animateur radio et de technicien d'un club professionnel, les entraîneurs de Montpellier et Reims privilégieraient les ondes aux pelouses.

Les deux hommes se sont déjà affrontés à plusieurs reprises du bord du carré vert. Mais Luis Fernandez (au PSG de 94 à 96, puis de 2000 à 2003) et Rolland Courbis (à l'OM de 97 à 99) ne s'étaient jamais défiés avec leur club de coeur respectif. Les deux fortes personnalités du football français se retrouvent de nouveau face à face ce soir, en clôture de la 22e journée de Ligue 2. Désormais aux commandes de Reims et Montpellier, les deux chroniqueurs de RMC n'auront pas le même objectif au stade de la Mosson.

L. Fernandez – «hors de question d'arrêter»

Courbis est prié par ses dirigeants de faire remonter le club héraultais (4e avec 36 points) parmi l'élite, tandis que Fernandez a été appelé en catastrophe pour sauver le Stade (20e avec 16 points), club légendaire du football français. Mais la pratique d'activités de média est-elle compatible avec celle d'entraîneur à plein temps ? Le président montpelliérain Louis Nicollin a parfois pensé que non. «Loulou avait probablement raison. Maintenant, la capitale, je n'y vais plus qu'une fois par mois. Quant à la radio, je la fais de l'hôtel. Je peux ainsi davantage me concentrer sur le terrain» , a reconnu Courbis.

De son côté, Fernandez a aménagé ses séances d'entraînement en fonction de son emploi du temps radiophonique, en les programmant le matin pour être de retour à Paris assez tôt pour son émission Luis Attaque, diffusée dès 16h. «Cela me prend parfois moins de temps d'aller à Reims – quarante minutes – qu'au Camp des Loges, et surtout cela ne perturbe pas mon travail» , a plaidé Fernandez, dont le domicile se situe toujours dans la capitale. Peu importe les polémiques que cela peut engendrer, ni l'un ni l'autre n'ont l'intention de faire une croix sur la radio. «Pour moi, il est hors de question d'arrêter RMC» , lance Fernandez. «Si on me demande un jour de choisir entre entraîneur et consultant, je choisis immédiatement consultant» , a ajouté Courbis.

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