Le conseil d'administration de la Ligue réfléchit à l'idée de supprimer la trêve hivernale du calendrier professionnel. Un paradoxe, après un mois de janvier durant lequel on a critiqué les instances à cause de matchs programmés alors que les terrains étaient gelés. Mais les arguments en faveur d'un arrêt de la coupure sont nombreux. Décision le 13 mars…

L'idée peut paraître paradoxale à la suite d'un mois de janvier ayant vu de nombreux matchs reportés, ou joués sur des terrains gelés. Pourtant, un nombre croissant d'intervenants du football professionnel milite pour la suppression de la trêve hivernale dans le calendrier français. Les arguments sont nombreux. Le principal étant de profiter d'une trêve estivale plus longue. Cela gagnerait l'adhésion des joueurs, globalement favorables à une plage de récupération d'une durée allongée. Côté business, la Ligue 1 occuperait le terrain médiatique durant les fêtes de fin d'année, au détriment d'une Premier League britannique ne s'arrêtant jamais.

Seydoux contre, puis pour

Le gros inconvénient de cette décision, si elle était prise lors du conseil d'administration de la Ligue de Football Professionnel (LFP) le 13 mars prochain, résiderait dans la problématique du climat hivernal. D'ailleurs, certains jouent les girouettes à ce sujet. «Il faut réfléchir à une trêve hivernale plus longue et jouer les matchs plus tôt dans l'après-midi» , s'est insurgé Michel Seydoux, président du club de Lille, le 12 janvier. Le match Le Mans-LOSC venait d'être reporté pour cause de pelouse impraticable. «Je milite pour un feuilleton qui ne s'arrête pas» , expliquait le même Michel Seydoux au Parisien, le 3 février. «Les 38 journées doivent se dérouler en continu. Je suis donc pour la suppression de la trêve hivernale, ce qui permettrait de commencer le championnat un peu plus tard et d'avoir une grosse trêve estivale» . Volte-face étonnante, mais vite justifiée : en hiver, les matchs seraient programmés l'après-midi, si les diffuseurs sont d'accord, bien évidemment.

Le plus fervent détracteur d'une longue trêve estivale reste Raymond Domenech. Le sélectionneur de l'équipe de France voit en un allongement de la coupure aux beaux jours une menace directe sur la préparation du match éliminatoire du Mondial 2010, Iles Féroé-France, le 12 août 2009. Alors, quelles vacances les joueurs professionnels évoluant en France pourront-ils prendre cet été ? La réponse sera connue le 13 mars prochain.

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