Le froid qui sévit sur la France n'a pas fini de perturber les compétitions de football. La reprise du Championnat de Ligue 1, qui donnera lieu à un multiplex samedi à partir de 21 heures, ne va pas sans polémique. Quant aux clubs, le règlement de la LFP leur impose aux clubs une obligation de moyens mais pas une obligation de résultats.

Le froid s'installe sur la France et menace la reprise du Championnat de Ligue 1. Pour ne rien arranger, cette 20e journée doit donner lieu à un multiplex, avec l'ensemble des coups d'envois fixés samedi à 21 heures. Cette situation n'a pas manqué de faire réagir certains représentants de clubs. L'entraîneur de l'OGC Nice, Frédéric Antonetti n'est pas le moins virulent. «C'est très intelligent» , a-t-il ironisé. «En France, les décisions se prennent dans les bureaux, rarement sur le terrain avec les personnes directement concernées. Je veux bien imaginer que la construction d'un calendrier n'est pas la chose la plus aisée, mais on pourrait faire preuve d'un minimum bon sens» , a regretté le coach, avant de déplorer que la Ligue de football professionnel, organisatrice de l'épreuve, ne tienne pas davantage compte de l'avis des staffs sportifs.

Interrogé par L'AFP, le conseiller du président lyonnais, Jean-Michel Aulas, Bernard Lacombe a emboîté le pas du technicien corse. «Comment les gens qui se sont réunis peuvent programmer des matches à 21 heures un 10 janvier ? On évoque les joueurs, c'est normal car ce sont les acteurs, mais est-ce que l'on se soucie des spectateurs qui se gèlent à suivre à 21h00 un match qui se termine à 23 heures ? Il n'y a pas de respect, ni pour les spectateurs, ni pour les joueurs» , a tonné le dirigeant de l'OL.

Obligation de moyens

Plusieurs clubs de Ligue 1 devant recevoir samedi ont annoncé l'achat d'équipements destinés à parer le froid. Le Havre, qui accueille Toulouse, a par exemple installé une bâche équipée de souffleurs au-dessus de la pelouse du stade Jules Deschazeaux. L'article 331 du règlement des compétitions oblige les clubs à disposer d'un système de protection contre la pluie, la neige ou le gel permettant de garantir la tenue des rencontres dans de bonnes conditions. Les clubs doivent aussi «mettre les moyens matériels et humains nécessaires au fonctionnement de ce système.»

Si sa responsabilité est engagée dans le report d'un match qu'il organise, le club fautif encourt une amende de 40 000 euros et il peut aussi être amené à rembourser les frais de déplacement de l'équipe adverse Une sanction sportive ne peut-être envisagée qu'en cas de récidive. Bref, les clubs sont tenus à une obligation de moyens et pas à une obligation de résultats. En Ligue 1, un seul club dispose d'un stade équipé d'une pelouse chauffante : le FC Sochaux. C'est peu, comparé aux équipements dont bénéficient les formations anglaises ou allemandes…

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