Mercato : Donnarumma, le PSG mène la danse
À moins d'un an de la fin de son contrat, Gianluigi Donnarumma semble encore en position de force. Mais l'arrivée très probable de Lucas Chevalier change la donne pour le gardien italien, qui n'a plus toutes les cartes en main face aux dirigeants du Paris Saint-Germain.

Derrière son statut de champion d'Europe et ses excellentes performances depuis six mois, Gianluigi Donnarumma (26 ans) donne enfin l'image d'un joueur incontournable.
Mais à force de temporiser et de s'enliser dans les discussions pour une prolongation, le gardien italien pourrait bien écrire son avenir loin du Paris Saint-Germain.
Une position en apparence confortable
Pour la première fois depuis son arrivée à Paris, après trois saisons correctes mais sans éclat, le portier transalpin fait l'unanimité... sur le plan sportif. Depuis janvier, il enchaîne les prestations solides et a été désigné meilleur gardien de la dernière Ligue des Champions. Son entourage, mené par Enzo Raiola, continue de négocier comme s'il détenait les clés : prolongation à 12 M€ nets ou départ libre dans moins d'un an, avec une énorme prime à la signature. La méthode est connue, déjà appliquée à Milan, où Donnarumma avait quitté le club en fin de contrat pour rejoindre Paris en 2021.
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Mais cette fois, le PSG a changé de posture. Après avoir vu partir Kylian Mbappé gratuitement, les dirigeants refusent désormais tout scénario similaire. Malgré ses performances irréprochables, le capitaine de la Nazionale n'est pas considéré comme un intouchable. Le club a plafonné les salaires, fixé une date limite pour prolonger, et avancé en parallèle sur le recrutement de Lucas Chevalier. Le dernier rempart lillois a déjà donné son accord pour un contrat de cinq ans et il ne reste plus qu'à s'entendre avec Lille, à qui une première offre légèrement inférieure à 40 M€ a été transmise. Une fois l'accord bouclé, Donnarumma passera d'élément central... à actif vendable.
Chevalier, catalyseur du rapport de force
C'est bien l'arrivée programmée du numéro 2 de l'équipe de France qui redistribue les cartes. Gardien moderne, sûr au pied, capable de gérer la profondeur, Chevalier correspond parfaitement aux standards de Luis Enrique. Surtout, il coûte moins cher, s'inscrit dans un projet à long terme, et accepte la grille salariale fixée par Luis Campos. En le sécurisant avant toute décision sur Donnarumma, le PSG prend l'ascendant psychologique. Avec un message clair : soit l'Italien accepte une prolongation aux conditions du club, soit il sera mis sur le marché, même en pleine préparation estivale.
Donnarumma conserve certes quelques cartouches. Il reste une valeur sûre sur le plan sportif et suscite l'intérêt de plusieurs gros clubs (Chelsea, Manchester United, Bayern). Mais tous savent que Paris veut vendre. Aucun ne surpaiera un joueur dont le statut est fragilisé. En refusant une prolongation en dessous des 12 M€ nets, l'Italien s'expose à une situation intenable : être relégué au second rang à un an de la Coupe du monde 2026 et voir fondre sa valeur marchande. Le PSG a placé ses pièces. À Donnarumma de jouer. Mais cette fois, il part avec une sérieuse longueur de retard.
Comprenez-vous la position du PSG dans le dossier Gianluigi Donnarumma ? L'Italien a-t-il trop tiré sur la corde ? N'hésitez pas à réagir et à débattre dans la zone «Ajouter un commentaire» …