Paris est injouable - Débrief et NOTES des joueurs (PSG 4-0 Real)

Par Youcef Touaitia - Actu Générale, Mise en ligne: le 09/07/2025 à 23h05
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À la faveur d'une première période monumentale, le Paris Saint-Germain a corrigé le Real Madrid (4-0) ce mercredi, en demi-finale de la Coupe du monde des clubs. Le champion d'Europe défiera Chelsea, dimanche, pour tenter de boucler une saison de légende.

Paris est injouable - Débrief et NOTES des joueurs (PSG 4-0 Real)
Le PSG affrontera Chelsea en finale.

Presque trop facile. Après un dernier match disputé contre le Bayern Munich (2-0), le Paris Saint-Germain s'est offert une balade de santé face au Real Madrid (4-0), ce mercredi, en demi-finale de la Coupe du monde des clubs.

Grâce à un récital lors du premier acte, les hommes de Luis Enrique ont validé leur ticket pour la finale face à Chelsea, dimanche, et visent la saison parfaite avec un cinquième titre à la clé.

La première mi-temps légendaire du PSG

Un mot : pressing. En moins de dix minutes, Paris montrait pourquoi il était intouchable en 2025. Sans répit, Dembélé étouffait Raul Asensio puis Rüdiger, coupables de deux énormes bévues aussitôt punies : la première pour Fabian Ruiz (1-0, 6e), la seconde pour Dembélé lui-même (2-0, 9e). Un départ canon, presque irréel, qui mettait une gifle monumentale à des Merengue dépassés, paniqués à chaque accélération adverse. À croire que la scène se rejouait à Munich, quarante jours plus tôt…


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Le pire pour Madrid ? Il restait plus d'une heure à tenir. Et tout le temps d'en prendre d'autres. Sur un contre éclair, Hakimi déposait un caviar pour Fabian Ruiz, qui s'offrait un doublé (3-0, 24e). Une nouvelle demi-heure d'anthologie pour Paris, qui piétinait un Real impuissant, tétanisé à l'idée de franchir la ligne médiane sous peine d'être puni. Et Mbappé, dans tout ça ? Invisible, avalé dans tous ses duels par ses anciens coéquipiers. Un récital, et un public bouche bée.

Les remplaçants ont aussi participé à la fête

Après la pause, le PSG pensait inscrire un quatrième but par Doué mais Dembélé était signalé hors-jeu. Logiquement, le rythme baissait et le Real intensifiait son pressing. Insuffisant pour bousculer Paris, trop sûr de son football et qui se permettait même de se passer de Dembélé et Kvaratskhelia avant l'heure de jeu. Un pressing moins intense, une maîtrise moins évidente avec la sortie de Fabian Ruiz, le PSG laissait le temps défiler sans être véritablement inquiété.

La fin du match n'apportait pas grand-chose. Le PSG allait-il inscrire un quatrième but avec une moitié d'équipe changée ? Le Real pouvait-il sauver l'honneur avec ses remplaçants ? La première option était retenue avec un ultime but de Gonçalo Ramos sur un caviar de Barcola (4-0, 88e). Un écart abyssal qui a rappelé que ces deux équipes ne jouaient tout simplement pas dans la même cour. Désormais, place à Chelsea, avec un dernier trophée à aller chercher pour parachever la saison parfaite.

La note du match : 7/10

Il est coutume de dire qu'il faut deux équipes pour un bon match. Ce soir, il n'y en avait qu'une seule dans le New Jersey. Monumental en première période, le PSG a donné une leçon de football à un Real Madrid à la rue. Une partition parfaite durant 45 minutes, de la gestion après la pause – avec beaucoup moins de spectacle – cette rencontre s'est vite transformée en répétition grandeur nature pour la finale de dimanche contre Chelsea.

Les buts :

- Dans la surface, Raul Asensio intercepte une passe de Doué mais tergiverse, et Dembélé lui chipe le ballon grâce à un pressing malicieux. Le Parisien efface Courtois d'un crochet, se fait faucher, mais Fabian Ruiz, à l'affût, pousse le cuir au fond (1-0, 6e).

- À 35 mètres de son but, Rüdiger perd totalement ses moyens face au pressing infernal de Dembélé. Le Français récupère, se présente seul face à Courtois et le trompe d'une frappe sèche sur sa droite (2-0, 9e).

- Après une succession de passes, le ballon file jusqu'à Hakimi côté droit. Le Marocain combine avec Dembélé, qui lui remet en une touche dans la profondeur. Sur orbite, l'ancien du Real sert un caviar à Fabian Ruiz, implacable d'un tir croisé à gauche de Courtois (3-0, 24e).

- Sur une ouverture de Lee, Hakimi déborde à droite et centre au second poteau. Barcola tergiverse, se remet dans le bon sens grâce à un dribble soyeux, puis sert Gonçalo Ramos, seul dans l'axe, qui ajuste Courtois d'une frappe à mi-hauteur (4-0, 88e).

Les NOTES des joueurs

Maxifoot a attribué une note (sur 10) commentée à chaque joueur.

L'homme du match : Fabian Ruiz (9/10)

Une prestation exceptionnelle pour le milieu espagnol. Ses projections incessantes ont complètement déboussolé les Merengues, incapables de lire ses intentions. Résultat, il a terminé le match avec un doublé en première période. Ses replis défensifs et sa capacité à jouer sous pression ont été d'une importance capitale. La copie quasi parfaite. Remplacé à la 67e minute par Warren Zaïre-Emery (non noté).

PARIS SG :

Gianluigi Donnarumma (7) : le gardien italien n'a rien eu à faire avant la pause. Il a signé deux arrêts sérieux en seconde période et s'est montré vigilant devant son but. Pour la forme.

Achraf Hakimi (8) : dans la lignée de sa fin de match contre le Bayern et de sa saison tout court, le latéral droit marocain a été impeccable. Défensivement souverain face à Vinicius Junior et Mbappé, il soigne encore ses stats avec une passe décisive pour Fabian Ruiz. Une endurance folle, presque inquiétante après deux saisons sans souffler.

Marquinhos (8) : le capitaine parisien a sorti un match parfait. Le Brésilien n'a laissé aucune chance à Mbappé, qui n'a jamais su comment le contourner. Il a mis le pied, le dos, tout ce qu'il fallait pour écarter les timides frappes madrilènes. Un vrai patron.

Beraldo (8) : appelé en renfort pour pallier la suspension de Pacho, le défenseur central brésilien a répondu présent. Relances propres, bonnes lectures, interventions justes : l'Auriverde a tout réussi. Une prestation qui rassure pour celui que beaucoup voyaient comme le maillon faible du onze.

Nuno Mendes (7,5) : un match dans son style. Intenable offensivement, il s'est montré tout aussi costaud derrière, avec notamment un retour décisif sur Vinicius Junior en première période. Après la pause, il a géré malgré quelques relances hasardeuses qui ont permis au Real de rôder autour de la surface. Remplacé à la 80e minute par Kang-in Lee (non noté).

João Neves (8) : une sortie à l'image de sa saison : propre et précieuse. Aux côtés de ses deux partenaires au milieu, le Portugais a nettoyé et gratté pour empêcher les Madrilènes de s'installer. Il a récupéré un nombre incalculable de ballons pour soulager son équipe.

Vitinha (8) : une performance majuscule du milieu portugais. Sur chaque prise de balle, le métronome parisien a donné l'impression de ralentir ou d'accélérer le temps à sa guise. Sa gestion du tempo sur l'action du troisième but est un modèle. Le cerveau de ce PSG.

Fabián Ruiz (9) : lire commentaire ci-dessus.

Désiré Doué (7) : avec Dembélé pour aspirer la lumière, tout est plus simple pour le jeune meneur. Sa première demi-heure est un modèle : gestes justes, caviars, inspiration. Un bon match, gâché par un but refusé pour hors-jeu de Dembélé. Remplacé à la 67e minute par Senny Mayulu (non noté).

Ousmane Dembélé (8,5) : titularisé pour la première fois du tournoi, l'ailier français a prouvé pourquoi il est le facteur X du PSG. Impliqué sur les trois buts avant la pause : récupérateur sur le premier, buteur sur le deuxième, passeur-clé sur le troisième. Il aurait pu s'offrir une passe décisive après la pause sans un hors-jeu. Un match de Ballon d'Or. Remplacé à la 59e minute par Gonçalo Ramos (non noté), buteur en fin de match.

Khvicha Kvaratskhelia (7) : tout le monde s'est posé la question : et si l'ailier géorgien avait été plus tranchant ? Jusqu'au dernier geste, l'ancien Napolitain a été irréprochable, mais il a manqué de lucidité au moment de finir. La faute à des efforts répétés pour couvrir son couloir et couper les relances madrilènes. Un petit goût d'inachevé, même si la copie reste solide. Remplacé à la 59e minute par Bradley Barcola (non noté), brouillon une demi-heure mais passeur décisif au bout.

REAL MADRID :

Thibaut Courtois (5) : sans ses énormes arrêts, le Real aurait sombré après cinq minutes. Ils n'ont finalement rien changé au destin d'un match où il a été abandonné par sa défense, livré à lui-même.

Raúl Asencio Del Rosario (2) : titularisé pour pallier la suspension d'Huijsen, le défenseur central espagnol a plombé son équipe d'entrée avec une énorme erreur sur l'ouverture du score. Derrière, il a passé son match à lire les numéros de maillot parisiens. Catastrophique du début à la fin. Remplacé à la 65e minute par Éder Militão (non noté).

Aurélien Tchouaméni (3,5) : le milieu français a eu le mérite de ne pas se cacher. Mais la combativité seule ne suffit pas face à un PSG qui maîtrisait tout. À défaut, il s'est vengé sur quelques chevilles, symbole d'un Real dépassé.

Antonio Rudiger (2) : soirée cauchemar pour le défenseur allemand. Dépassé sur chaque offensive parisienne, il perd le ballon qui amène le deuxième but. Ses jambes ont tremblé 90 minutes durant.

Federico Valverde (5) : le seul à avoir tenté de relever la tête – en vain. Ses courses et replis ont limité la casse, mais il aurait fallu dix Valverde pour éviter la valise. L'unique Merengue à sauver l'honneur.

Jude Bellingham (4) : le milieu anglais a eu au moins le mérite de ne jamais baisser la tête. Son retour décisif sur Kvaratskhelia évite un but de plus. Pour le reste, une course sans fin derrière le ballon. Remplacé à la 65e minute par Luka Modric (non noté), entré pour ses dernières minutes sous le maillot blanc.

Arda Güler (3) : après avoir brillé contre Dortmund, le jeune Turc a pris une leçon. Il a passé 90 minutes à voir Vitinha et Fabian Ruiz lui expliquer la gestion du temps et de l'espace. Un apprentissage rude. Remplacé à la 83e minute par Lucas Vazquez (non noté).

Fran García (3) : brillant face à Dortmund, le latéral gauche a coulé contre des Parisiens bien plus vifs. Sa première demi-heure a viré au cauchemar, et il a fallu que Paris lève le pied pour qu'il respire un peu.

Gonzalo García (3) : souvent décisif jusqu'ici, le jeune attaquant espagnol a disparu. Pris dans la nasse parisienne, il n'a jamais trouvé d'espace, encore moins avec Mbappé qui occupait la zone qu'il aurait pu exploiter. Remplacé à la 71e minute par Daniel Carvajal (non noté).

Vinícius Júnior (2) : un fantôme, tout simplement. Éteint par Hakimi du début à la fin, l'ailier brésilien n'a jamais pesé. Une prestation cataclysmique et un joueur qui a sombré sur cette Coupe du monde des clubs. Remplacé à la 65e minute par Brahim Diaz (non noté).

Kylian Mbappe (2,5) : ses retrouvailles étaient attendues. L'image finale est terrible pour lui : il a vu son ancienne équipe être tout ce qu'elle n'a jamais été avec lui. Il a passé son match à s'empaler sur Marquinhos et Beraldo, impeccables.

Et pour vous, quels ont été les meilleurs et les moins bons joueurs du match ? Réagissez dans la zone de "commentaires" ci-dessous !

PARIS SG 4-0 REAL MADRID (mi-tps: 3-0) - Coupe du Monde des Clubs - 1/2 finale / 1/2
Stade : MetLife Stadium - Arbitre : Szymon Marciniak

Buts : Fabián Ruiz (6e) O. Dembélé (9e) Fabián Ruiz (24e) Gonçalo Ramos (87e) pour PARIS SG
Avertissements : João Neves (45e), pour PARIS SG - A. Tchouaméni (28e), Dani Carvajal (73e), pour REAL MADRID

PARIS SG : G. Donnarumma - Marquinhos, Beraldo - A. Hakimi, Nuno Mendes (Kang-In Lee, 79e) - João Neves, Vitinha, Fabián Ruiz (W. Zaïre-Emery, 66e) - D. Doué (S. Mayulu, 66e), O. Dembélé (Gonçalo Ramos, 59e), K. Kvaratskhelia (B. Barcola, 59e)

REAL MADRID : T. Courtois - Raúl Asencio (Éder Militão, 64e), A. Rüdiger - F. Valverde, Fran García - A. Tchouaméni - A. Güler (Lucas Vázquez, 83e), J. Bellingham (L. Modric, 64e) - Gonzalo García (Dani Carvajal, 71e) - Vinícius Júnior (Brahim Díaz, 65e), K. Mbappé

 Le doublé pour Fabian Ruiz (6e, 24e)

Dembélé, l'homme providentiel (2-0, 9e)

L'hommage de Gonçalo Ramos à Diogo Jota (4-0, 88e)

Une image qui résume le match

Un cauchemar pour Mbappé

Modric et le Real, c'est fini







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