OM : le paradoxe Greenwood

Remplaçant au coup d'envoi pour la première fois de la saison face à Lens (0-1) samedi en Ligue 1 et publiquement secoué quelques jours avant par son coach Roberto De Zerbi, l'attaquant de l'Olympique de Marseille Mason Greenwood n'a même pas semblé piqué dans son orgueil au vu de son entrée en jeu calamiteuse.

Mason Greenwood, le gros coup de mou...

Ses statistiques ont longtemps eu le mérite de cacher des prestations récentes qui, dans le jeu, présentent des défauts longtemps passés sous silence. Mais ceux-ci ont fini par émerger. En méforme ces dernières semaines et piqué durant la semaine par son coach Roberto De Zerbi, qui a choisi de ne pas le faire débuter contre Lens (0-1) samedi en Ligue 1, Mason Greenwood n'a pas donné tort à son coach.

Auteur d'une entrée en jeu totalement transparente face aux Sang et Or, qui lui a valu la note de 3/10 donnée par la rédaction de Maxifoot (voir Débrief et Notes), l'attaquant de l'Olympique de Marseille a incarné la stérilité offensive de son équipe après le repos.

Une pique sans réaction

Pour la première fois de la saison, l'entraîneur marseillais avait choisi de faire démarrer l'international anglais sur le banc, a priori parce que sa condition physique ne lui permettait pas de commencer la partie sur le terrain. Au-delà de cette décision, le manager avait tout de même mis en en garde son joueur sur sa dilettante actuelle. «J'en attends quand même plus de sa part, ce qu'il fait ne nous suffit pas. S'il veut réussir à maintenir ses attentes de champion, il faut qu'il soit plus constant dans les matchs, qu'il se sacrifie plus, qu'il soit plus déterminant», avait-il prévenu en conférence de presse.

Cette pique devant les médias n'a pas eu la réponse escomptée. Lancé à la pause à la place d'Amar Dedic, l'ancien joueur de Getafe n'a rien changé au déroulement de la partie. L'OM a même été beaucoup plus inoffensif après son entrée en jeu (4 tirs, 3 cadrés) qu'avant (11 tirs, 3 cadrés). Et cette nouvelle contre-performance n'a pas pu être compensée par les différences que Greenwood pouvait réaliser dans sa meilleure forme et qui se font beaucoup plus rares.

Des éclairs, pas de constance

Son attitude et son manque d'implication collective ont donc fini par le rattraper malgré le volet statistique qui parle pour lui. Meilleur buteur de l'OM cette saison, et de loin, avec 15 réalisations en Ligue 1 (mais seulement 9 dans le jeu), l'Anglais avait déjà été intrinsèquement décevant contre Nantes (2-0) la semaine dernière, mais incarnait au final ce joueur clutch pour débloquer le match, à l'origine du premier but et à la conclusion du second.

Une partie à l'image de ses performances des dernières semaines : un joueur très talentueux, mais qui peine à s'insérer dans le dispositif offensif de l'OM, avec un rendement insuffisant par rapport à son potentiel, caché par des éclairs sporadiques, bien loin de son début de saison tonitruant, où Greenwood incarnait une menace constante sur les défenses adverses.

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