Lors d'un entretien exclusif accordé à Maxifoot, Abdeslam Ouaddou s'est élevé contre les sifflets survenus au Stade de France mardi. Le défenseur international marocain de l'AS Nancy avait déjà vécu ça en novembre dernier et milite pour plus de fraternité. Il note aussi que la France n'a jamais été sifflée quand elle s'est rendue au Maroc.

Le défenseur de l'AS Nancy, Abdeslam Ouaddou (29 ans) a condamné les sifflets survenus au Stade de France pendant la Marseillaise mardi soir, lors du match amical entre la France et la Tunisie. L'international marocain avait déjà connu ça en novembre dernier et estime que cela ne se serait pas produit si le match avait eu lieu en Tunisie. «J'ai participé au tournoi Hassan II (au Maroc) il y a quelques années, c'était un tournoi que l'équipe de France appréciait car ça se passait très bien, et la Marseillaise n'a jamais été sifflée. Le public marocain n'a jamais sifflé la Marseillaise quand la France a joué là-bas» , a-t-il expliqué jeudi lors d'une interview exclusive accordée à Maxifoot.

A. Ouaddou – «la plupart sont nés en France»

L'équipe de France est admirée par la majorité des habitants du continent africain, en témoigne l'engouement suscité lors de Sénégal – France de la Coupe du Monde 2002, ou lors du tournoi Hassan II. Mais, le monde à l'envers, elle est chahutée sur son sol. «Moi j'avais condamné ces agissements avant le match France – Maroc (en novembre dernier), j'avais passé un message pour qu'on respecte l'hymne national. Il faut faire comprendre qu'on ne vient pas dans un stade pour siffler un hymne, c'est irrespectueux envers l'équipe de France mais aussi envers la France elle-même, un pays qui prône des valeurs de fraternité» , explique Ouaddou.

«Devant mon écran TV, j'étais scandalisé. On a vu des belles images mardi, le maillot de France accroché à celui de la Tunisie, des Tunisiens chanter la Marseillaise… Malheureusement, il reste une partie d'abrutis. En plus, la plupart des gens qui sont venus voir le match sont nés en France, beaucoup ont la double nationalité. Ca aurait été beau qu'il y ait une communion entre les supporters des deux équipes» , a-t-il argumenté. Ouaddou est très sensible à la question, après l'épisode malheureux vécu à Metz la saison dernière où un supporter avait proféré à son encontre des injures à caractère racial.

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