La fuite des talents a frappé le RC Lens cet été. Pourtant, le nouvel entraîneur Sang et Or a freiné des quatre fers pour tenter de conserver une ossature capable de remonter immédiatement parmi l'élite. Jean-Guy Wallemme se souvient d'un temps dont les joueurs de vingt ans devraient selon lui s'inspirer.

Jean-Guy Wallemme regrette que la volonté individuelle des joueurs prenne souvent le pas sur celle des présidents et entraîneurs de clubs. Confronté cet été à une avalanche de demande de départs consécutive à la relégation des Sang et Or en Ligue 2, le nouvel entraîneur du RC Lens a fait de la résistance sur plusieurs dossiers. Il se souvient d'une époque apparemment révolue. «Les rapports joueurs-dirigeants ne sont plus les mêmes. Je me rappelle être allé voir Gervais Martel avec Eric Sikora, lorsque nous étions internationaux espoirs. Personnellement, j'étais sollicité par Monaco et le PSG» .

J.-G. Wallemme – «les transferts, c'est de la folie»

«L'entretien a duré deux minutes, raconte-t-il dans les colonnes de La Voix des Sports. Le président m'a clairement dit que je resterais chez les Sang et Or. On ne doit pas marcher sur certaines valeurs. Les transferts, aujourd'hui, c'est de la folie ! Il n'est jamais simple de se projeter, jamais simple de se doter d'une vraie identité, dès lors qu'un joueur peut partir à tout moment. Le côté paillettes du football attire, notamment les jeunes. Mais, à Lens, on ne va rien lâcher sur les principes» .

Si certains départs étaient nécessaires pour ne pas plomber les finances du club dont les recettes sont largement amputées cette saison, d'autres ont été tués dans l'oeuf par l'ancien défenseur du club nordiste (1986-1998 et 2001-2002, ndlr). Comme celui du latéral droit Yohan Demont (30 ans), annoncé tour à tour dans la plupart des meilleurs clubs de l'élite cet été. Son début de saison tonitruant donne pour l'instant raison à Wallemme. Car si la tendance vise à dire qu'un joueur ne doit pas être retenu contre son gré, certains cas laissent penser le contraire.

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