Après une première saison noire à Lens, Julien Sablé souhaitait faire ses valises. S'il a multiplié les essais, le milieu de terrain n'a pu trouver chaussure à son pied. L'ancien Stéphanois est finalement resté dans l'Artois où il entend bien faire table rase du passé pour retrouver le rang qui était le sien chez les Verts.

Au cours du mercato 2007, Julien Sablé arrivait en grande pompe à Lens. Le milieu de terrain débarquait dans l'Artois en provenance de Saint-Etienne pour remplacer l'idole du peuple Sang et Or, Seydou Keita, aujourd'hui à Barcelone. Un an plus tard, le Malien n'a toujours pas de successeur et ce ne sera certainement jamais Sablé. Après une saison 2007-08 où il a été très vite relégué sur le banc de touche, le natif de Marseille avait fait ses valises cet été. L'ancien capitaine des Verts est parti effectuer des essais au Chievo Vérone, aux Blackburn Rovers et à Derby County, mais sans succès. Sablé est donc revenu à Lens.

«J'étais peut-être un enfant gâté»

Et le milieu de terrain en a profité pour faire son mea culpa. «J'étais peut-être un enfant gâté quand je suis arrivé de Saint-Etienne. J'ai appris à me débrouiller seul, contre beaucoup de monde. Cela m'a fait grandir, aller vers les autres. Si c'est mon destin d'accepter de ne pas jouer pendant quelques mois, je l'accepterai pour le bien du groupe, a déclaré Sablé à L'Equipe. Je sais que j'ai le niveau pour évoluer en Ligue 1. Je l'ai prouvé par le passé et je n'ai pas perdu mes qualités, mais cela ne me dérange pas du tout de repartir en Ligue 2 avec Lens. Je ne regretterai jamais mon choix d'être venu à Lens. Je me préfère, aujourd'hui, quand je me regarde dans une glace, plutôt que quand je suis arrivé.»

Si en début de mercato, Jean-Guy Wallemme lui avait clairement signifié qu'il ne comptait pas sur lui, la donne a changé aujourd'hui. L'entraîneur du Racing fera jouer les meilleurs à l'entraînement et Sablé est prêt à saisir sa chance : «Si on compte sur moi, je me battrai. J'aime encore plus mon métier que je ne l'aimais auparavant. La saison dernière, j'étais sur le banc et on m'a enlevé ma passion. Les essais m'ont permis de voir autre chose et de revenir au top. Il n'y a pas de frustration. Les états d'âmes, je les garde pour moi, même si c'est parfois difficile.» Avec Sablé resté dans ses rangs, Lens compte indéniablement une arme supplémentaire pour remonter dès cette saison parmi l'élite.

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