Égypte : un Mohamed peut en cacher un autre
Sans Mohamed Salah, blessé, l'Égypte s'est très difficilement qualifiée pour les 8es de finale de la CAN grâce à son nul face au Cap-Vert (2-2), lundi. Fébriles défensivement, les Pharaons peuvent compter sur les performances de haut niveau de leur buteur, Mostafa Mohamed.
Rui Vitoria le sait désormais : la CAN est une compétition très, très difficile à gagner. Malgré un parcours de 18 mois quasi parfait depuis son arrivée (11 victoires, 1 nul, 1 défaite), l'entraîneur portugais a terminé le premier tour de la CAN avec des maux de tête puisque l'Égypte s'est qualifiée pour les 8es de finale de la 34e édition avec trois nuls face au Mozambique (2-2), au Ghana (2-2) et au Cap-Vert (2-2).
Mohamed, l'homme providentiel
Si la défense a toujours été le point fort des Pharaons, en atteste le parcours sous les ordres d'Hector Cuper au Cameroun en 2022, force est de constater que leur salut est venu de devant. Par Mohamed Salah ? Pas vraiment. Blessé à une cuisse avant la pause face aux Black Stars, jeudi dernier, l'ailier de Liverpool n'est pas certain de rejouer dans ce tournoi à moins d'une possible qualification de son pays pour le dernier carré. Non, si l'Égypte est encore en vie, c'est en partie dû aux performances de grande qualité de son buteur Mostafa Mohamed (26 ans).
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Sous le feu des critiques après une dernière CAN manquée avec aucun but inscrit en 7 matchs malgré la finale atteinte par son pays, l'attaquant de Nantes a remis les pendules à l'heure et avec brio. Après avoir lancé les siens sur un but en pivot de grande classe face au Mozambique, il a permis à son équipe de ne pas perdre contre le Ghana avec un but de renard à l'approche du dernier quart d'heure. Lundi, c'est suite à un magnifique enchaînement qu'il a offert l'avantage aux Égyptiens dans le temps additionnel pour sécuriser la qualification au prochain tour.
Du jamais vu depuis Hossam Hassan
Trois buts sur chacun des trois premiers matchs d'une CAN, c'est une performance assez rare pour être soulignée. La dernière fois qu'un Égyptien est parvenu à la réaliser, c'était durant l'édition en 2000 avec le mythique Hossam Hassan, qui n'avait finalement pas réussi à marquer au deuxième tour. Ni Mido, ni Amr Zaki, ni Mohamed Nagy Gedo, le héros du septième et dernier sacre égyptien en Angola en 2010, n'ont réussi à effectuer cette prouesse au cours des deux dernières décennies.
Au-delà des statistiques, c'est la personnalité du joueur qui est appréciée par les supporters égyptiens. Alors qu'il s'était fait remarquer pour sa prise de parole pour défendre le prestige de sa sélection après les critiques d'Azzedine Ounahi avant le tournoi, le Canari ne triche pas en donnant tout sur le terrain de la première à la dernière minute. Un atout de poids pour faire oublier la star absolue de tout un pays. A lui de poursuivre sur sa lancée dès dimanche face à un adversaire à définir.
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