Ligue 1 : Neom, la menace 2.0
En plus des valeurs sûres, Neom, nouveau club émergent en Arabie saoudite, s'attaque aux jeunes espoirs de Ligue 1. Nathan Zézé et Saïmon Bouabré sont en passe de renforcer l'équipe entraînée par Christophe Galtier.

Contrairement aux autres formations soutenues par le Fonds public d'investissement d'Arabie saoudite (PIF), la stratégie de Neom ne consiste pas à se jeter sur les plus belles valeurs marchandes actuelles, à attirer ceux qui font présentement rayonner le football européen.
En ciblant la Ligue 1 comme son principal fournisseur de recrues, l'ambitieux promu en Roshn Saudi League a établi un mélange entre cadres expérimentés (Alexandre Lacazette et Marcin Bulka ont rejoint Saïd Benrahma), et jeunes pousses chipées aux équipes du championnat français.
En plus d'Amadou Koné (20 ans), acheté au Stade de Reims en début de mercato pour 12 millions d'euros, Neom s'apprête à accueillir de jeunes joueurs à qui un bel avenir en Europe était pourtant promis. Ainsi, le défenseur central du FC Nantes Nathan Zézé (20 ans), puis le milieu offensif de l'AS Monaco Saïmon Bouabré (19 ans) vont eux aussi tenter l'expérience saoudienne avec l'équipe de Christophe Galtier.
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Des offres irrefusables
Des choix regrettables ? Et pourtant, ô combien compréhensibles. Alors qu'il disposait d'une offre de Villarreal, Zézé, 35 matchs avec Nantes au compteur, devrait toucher… 400 000 euros par mois avec Neom, et ceci sur un contrat de cinq ans. C'est 10 fois plus que ses revenus nantais, et cinq fois plus que la proposition formulée par le club espagnol. Dans le même temps, les Canaris vont encaisser une vingtaine de millions d'euros grâce à ce transfert. Tout le monde s'y retrouve dans cette histoire.
Le dessin est plus ou moins le même pour Bouabré, si ce n'est que le meneur de jeu compte encore moins de références que l'international Espoirs français. Le jeune homme aux cinq petites apparitions avec l'ASM, qui figurait sur les tablettes de l'Olympique de Marseille, a aussi donné son accord pour rejoindre Neom pour les cinq prochaines saisons. Là aussi, RMC Sport évoque des revenus uniques pour un joueur aussi inexpérimenté que lui. Et Monaco va récupérer 10 à 12 millions d'euros pour un élément en fin de contrat en juin prochain.
De cette manière, si les clubs français ont longtemps craint les grosses cylindrées d'Europe qui leur faisaient la chasse aux pépites, Neom incarne désormais cette menace 2.0 susceptible de faire craquer les talents les plus prometteurs de l'Hexagone.
Comprenez-vous le choix des jeunes talents de Ligue 1 de signer à Neom ? N'hésitez pas à réagir et débattre dans la zone «Ajouter un commentaire» ...