Le feuilleton virtuel va prendre fin. Aujourd'hui mercredi, Claude Puel et Rudi Garcia doivent officiellement prendre les commandes de Lyon et de Lille. Un chassé-croisé qui scelle les bonnes relations entre les deux clubs, qui vont pouvoir lancer leur intersaison.

Hier mardi, le président de l'Olympique Lyonnais Jean-Michel Aulas tentait bien de jouer encore un peu la montre au sujet de la venue de Claude Puel. «Cela fait très longtemps que nous essayons de le convaincre. Il est très intéressé par notre proposition mais c'est son club qui doit décider et cela n'est pas encore fait» , déclarait le président du club rhodanien. En début de soirée, le maire de Lyon Gérard Collomb, proche du dirigeant de l'OL, vendait la mèche et confirmait la venue du manager lillois. Claude Puel s'engagera mercredi avec l'Olympique lyonnais en tant que manager général pour quatre ans. Il sera accompagné de Patrick Collot, son adjoint à Lille. Rudi Garcia le remplacera au LOSC.

Arrivé au Mans la saison dernière en provenance de Dijon, ce dernier n'arrivera pas en terre inconnue dans le Nord. Ancien joueur du LOSC (de 1982 à 1988), Rudi Garcia a déjà commencé à travailler pour son futur club. La rançon de la réussite peut paraître chère pour le président manceau Hernri Legarda, qui perd là son deuxième entraîneur en deux ans après Frédéric Hantz. Le dirigeant du MUC 72 n'a toutefois pas fait obstacle à ce départ. «Nos relations avec le LOSC sont excellentes, ils ont été d'une correction exemplaire et je n'en ferai même pas une question financière. Et puis, j'ai aussi du respect pour Rudi, humainement et professionnellement, j'espère qu'il réussira» , déclare Legarda à L'Equipe.

Turbulences au LOSC ?

Claude Puel devra se fondre dans l'organisation bien huilée de l'Olympique Lyonnais. Une intégration sportive que les dirigeants lyonnais espèrent facilitée par la présence de plusieurs ex-Lillois (Keita, Bodmer et maintenant Makoun) à l'OL. Le départ du technicien pourrait en revanche occasionner quelques bouleversements au LOSC. Manager influent, Puel était le numéro 3 du club, derrière Xavier Thuilot et Michel Seydoux. Une place de manager général est désormais vacante, explique La Voix du Nord. Un certain flou règne et pourrait engendrer une vague d'instabilité au sein du club. Le chef du recrutement, Jean-Luc Buisine, est notamment donné partant. Dans ce contexte incertain, Rudi Garcia est pressé de se mettre au travail pour fixer un nouveau cap.

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