Lens, la voie de la discorde
Par Vincent Bogard - Actu Générale, Mise en ligne: le 17/04/2008 à 12h27
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Le Racing Club de Lens vit une saison cauchemardesque et occupe, alors qu'il ne reste que cinq journées à disputer, la dix-septième place en Ligue 1 avec seulement trente-cinq points.

Lens, la voie de la discorde

Heureusement pour eux, les «Sang et Or» ont bénéficié de la défaite du Paris Saint-Germain contre l'OGC Nice (2-3, 33e journée de Ligue 1) pour rester juste devant la zone des relégables. Mais les apparences sont trompeuses car dans le Nord, les performances sur le terrain s'accompagnent désormais de tensions entre Jean-Pierre Papin et Daniel Leclercq…

Lorsque le président Gervais Martel s'adresse aux médias, c'est en général pour faire passer un message fort. Ce jeudi dans L'Equipe, celui qui dirige le RC Lens depuis bientôt vingt ans n'a pas hésité à dire que l'entente de son duo d'entraîneurs battait de l'aile. «On est 17es, avec une pression au-dessus de la tête, donc cela entraîne quelques réflexions, des perturbations, des "on dit" . Si on avait eu un brin d'efficacité sur certains matches, on ne se poserait pas ces questions-là (…) Ce n'est jamais simple quand il y a deux personnes (à la tête d'une équipe), et, dans ce cas, deux personnalités différentes.»

Un héritage difficile à assumer

Fin août 2007. Le RCL est empêtré dans les profondeurs du classement avec un bilan comptable très négatif (2 défaites et 2 nuls). A l'époque, les méthodes de l'ancien entraîneur auxerrois, Guy Roux, sont contestées par une partie du public de Bollaert mais aussi par les joueurs qui ne sont pas habitués à être menés à la baguette. Surtout, les amateurs du football français constatent que le recrutement estival est un échec sur toute la ligne ou presque (Kalou, Akalé, Pieroni, Aubey et Sablé qui est toujours au club). Au bout d'un mois, exit donc le Bourguignon pour une solution «plus jeune» avec JPP. Jusqu'à Noël, celui qui a propulsé le RC Strasbourg en Ligue 1 la saison passée réussit un parcours honnête (18 points sur 14 rencontres) mais sans plus.


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Du jeune avec du vieux

Début janvier, Gervais Martel prend la décision d'apporter de l'expérience à Papin et lui adjoint un ancien de la maison, Daniel Leclercq, qui a joué neuf saisons à Lens (1974-1983) avant de gagner, en tant que coach, le titre de champion 1998 et la Coupe de la Ligue 1999 avec les Sang et Or. «Le Druide» et le Ballon d'or 1991 affirment haut et fort qu'il n'y aura aucune lutte pour le pouvoir entre eux et qu'ils seront très complémentaires. Un coup d'éclat mémorable contre l'Olympique Lyonnais (3-0, 21e journée) semble relancer définitivement la machine. Mais l'effet Leclercq affiche rapidement ses limites malgré la période des transferts hivernaux qui est un franc succès (Rémy, Malouda et Belhadj). Le groupe artésien retombe dans ses travers. Manque de liant entre les joueurs, erreurs grossières de placement et surtout un cruel déficit sur le plan offensif.

Des choix pas toujours partagés

Avec leurs deux personnalités différentes, Daniel Leclercq et Jean-Pierre Papin semblent de moins en moins sur la même longueur d'ondes alors que le sprint final pour le maintien est lancé. La série de dix matches sans victoire court toujours, et les décisions prises par l'un ou l'autre auront beaucoup d'incidence pour la survie du club. Les choix tactiques du plus jeune, basés sur l'allant offensif, ne sont plus guère appliqués. Ainsi le fait de ne pas titulariser Eric Carrière contre le FC Metz (1-1, 32e journée), alors qu'il avait été excellent en finale de Coupe de la Ligue contre le PSG (2-1), n'est certainement pas le fruit de sa propre décision. Même chose contre l'AS Saint-Etienne (2-0, match en retard de la 31e journée), où Julien Sablé était titulaire d'entrée alors que l'ancien stéphanois a longtemps été mis à l'écart par le natif de Boulogne-sur-Mer.

Aujourd'hui, force est de constater que ces deux entraîneurs ne pourront pas cohabiter très longtemps ensemble. Comme le dit si bien le président Martel dans son interview accordée à L'Equipe, il devra se séparer d'un, voire des deux, coachs pour rebâtir une équipe capable de jouer le haut de tableau la saison prochaine. A moins qu'une mauvaise fée nommée «Relégation» l'oblige à faire grise mine dans les méandres de la Ligue 2…



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