Les éloges pour Lyon, les regrets pour Lille. La prestation de l'OL contre le Real Madrid hier soir (2-0) a largement convaincu la presse française. Celle du LOSC à Anderlecht (1-1) a laissé un goût d'inachevé. Découvrez le sentiment de nos confrères dans la revue de presse de Maxifoot

La performance lyonnaise : la presse est unanime

La presse française s'est enthousiasmée dans son ensemble de la performance de l'OL hier soir à Gerland devant un Real Madrid qui a perdu son lustre d'antan. «L'OL ébranle le Real» , titre ce matin Libération, estimant que le club espagnol «s'en sort bien» avec seulement deux buts d'écart. «L'Olympique Lyonnais n'a laissé aucune chance au Real Madrid, remportant une victoire plus étroite que l'an dernier au tableau d'affichage, mais au moins aussi nette sur le plan du jeu» , juge L'Equipe. Le quotidien sportif ne manque pas d'éloge envers le quintuple champion de France, estimant que «ce qu'il a réalisé est une pièce de plus, l'une des plus belles, dans la longue série qui fait maintenant de lui l'une des équipes les plus cotées de la Ligue des champions» . La presse nationale est unanime et salue volontiers la performance. «Lyon croque encore le Real» selon RTL. «Comme l'an dernier, l'Olympique Lyonnais a donné une leçon au Real Madrid.»

Du côté de la presse régionale, même son de cloche. «Chapeau les Lyonnais» , titre Aujourd'hui en France. «Le cauchemar du Real, épisode II» , lance Le Parisien sur son site Internet. L'OL a fait «vivre une nouvelle soirée de cauchemar au club espagnol qu'il avait déjà corrigé en 2005.» Le quotidien de la capitale sait aussi que la saison est longue et que l'OL a désormais «le devoir de rééditer ce type de performances au-delà des poules...» Le Real Madrid n'a plus gagné en France depuis belle lurette est vient «de trouver sa bête noire!» . Le Progrès insiste sur les deux succès en un an des Lyonnais en titrant : «l'OL sonne toujours deux fois» . Le quotidien a vu «une supériorité éclatante» des coéquipiers de Juninho qui ont tout simplement «domestiqué leur adversaire royal et parfaitement signé leur entrée dans la grande cour européenne.»

Pour la presse spécialisée, Lyon a été bluffant face à une équipe madrilène empruntée quand elle n'a pas été ridicule. Premier visé, le champion du Monde italien et défenseur du Real, Fabio Cannavaro. «Cannavaro se loupait (…) énorme bévue de Cannavaro (…) Cannavaro a bien mal fêté ses 33 ans en passant totalement à travers,» résume Sport 24. «L'infortuné Cannavaro» a vécu un «calvaire» selon le site Football. L'ancien turinois a fait l'unanimité contre lui après une prestation indigne de son nouveau statut. L'Italien n'a visiblement pas encore digéré la Coupe du Monde et tient une grande part de responsabilité dans la déroute de son équipe. Les Lyonnais, «en démonstration» ont profité des failles pour ne faire «qu'une bouchée du Real Madrid» , selon Sport 24. «Un succès qui ne souffre d'aucune contestation,» plaide Sports. «Lyon impressionne» Morefoot qui rappelle que «le score aurait pu être bien plus lourd à la pause sans un excellent Casillas.»

La performance lilloise : entre espoirs et regrets

«Bien trop frileux avant la pause et logiquement menés au score, les Nordistes ont totalement maîtrisé la seconde période sans toutefois parvenir à inscrire le deuxième but décisif,» analyse L'Equipe. Tel est le bilan général après le match nul du LOSC sur la pelouse d'Anderlecht (1-1). Une équipe lilloise aux deux visages, à l'image de Kader Keita. «L'attaquant ivoirien si virevoltant d'ordinaire défendait trop bas» en première mi-temps avant d'être «totalement retrouvé et auteur d'une seconde période exceptionnelle.» Un résultat encourageant comparé à l'entrée en matière douloureuse l'an passé mais «qui laisse à tout le monde un petit goût d'inachevé.»

La Voix du Nord se montre moins tendre en titrant sur son site : «le LOSC arrache le nul au Parc Astrid» . «Malmenés en première période, les Lillois ont trouvé les ressources pour égaliser à dix minutes de la fin. Mais les hommes de Puel ont souffert et n'ont souvent dû leur salut qu'à la prestation d'un Tony Sylva des grands soirs,» analyse le quotidien régional du Nord. Les Lillois ont alterné le chaud et le froid. «D'abord mal inspirés et parfois malchanceux» , les Lillois ont subi le premier acte plus qu'ils n'ont agi, laissant les joueurs d'Anderlecht «chauffer les gants de Sylva» . Après la pause citron, le redéploiement tactique a remis les Lillois dans le sens de la marche. «Puel décidait de remplacer deux milieux de terrain et de faire monter deux attaquants» , pour un résultat convaincant. «Lille était enfin plus ambitieux» , constate Le Parisien.

La presse spécialisée reconnaît le potentiel de la formation lilloise tout en constatant qu'elle n'a pas pris une victoire qui lui tendait les bras. «Foutu réalisme» , titre Sports. «Echaudés par leur parcours de la saison passée, conscients d'avoir à se défaire de cette timidité exacerbée du jeune premier, prévenus de la nécessité d'élever leur niveau de jeu» , les Lillois ont mis quarante-cinq minutes à entrer dans la partie. «Frustrés, les Lillois pourront se dire qu'ils ont fait au moins aussi bien que la saison dernière en marquant un but lors de cette première phase.» Une maigre consolation d'autant que se profile le Milan AC à l'horizon. Pour le site Football, «les Lillois ont livré une prestation convaincante» même si «les Belges méritaient leur courte avance après les 45 premières minutes» . Heureusement pour le LOSC, «les choses ont changé du tout au tout» au retour des vestiaires.

Des trois clubs engagés en Ligue des Champions, Lyon a légitimement recueilli le plus de compliments de la part de la presse après sa belle victoire contre le Real Madrid. Pour Bordeaux et Lille, les débuts sont jugés encourageants à défaut d'être brillants.