Quelle soirée pour les clubs français engagés hier soir en Ligue des Champions ! Monégasques et Lyonnais ont décroché la première place de leur groupe grâce à des victoires 5 à 0 sur leurs adversaires respectifs, La Corogne et le Sparta Prague. Les parutions de ce matin proposent leur analyse des deux rencontres.

La Corogne - Monaco

Les quotidiens fêtent la qualification

Pour l'Equipe, les Monégasques se sont qualifiés «sans l'ombre d'un doute» . «Disciplinés, efficaces, consciencieux» , Saviola et les siens ont mis au supplice une défense de La Corogne «aussi vive qu'un escargot dépressif» ! Avec un but et trois passes décisives à son compteur, l'attaquant uruguayen de Monaco Javier Chevanton «a régalé ses partenaires» . Le journal lui attribue la note de 7,5 sur 10. L'Equipe se projette déjà sur la suite de la saison, et avec optimisme : le style «à la fois solide et séduisant» de l'ASM laisse entrevoir des «perspectives intéressantes» pour l'avenir.

Aujourd'hui a vu «un festival monégasque» hier soir sur la pelouse du Riazor. Sans enlever leur mérite aux joueurs de Didier Deschamps, il faut bien reconnaître que l'AS Monaco est tombé sur une équipe galicienne «profondément malade» . Les coéquipiers de Walter Pandiani n'auront pas marqué un seul but en six matches dans cette poule A : «du jamais vu avant hier !» Drôle de manière d'entrer dans l'histoire...

Pour Libération, Chevanton et ses coéquipiers ont réalisé «la plus grosse performance hexagonale jamais réalisée en Espagne» . Seul «un certain relâchement en fin de match» a épargné aux Espagnols une défaite encore plus lourde. Cette performance tombe à point pour Monaco, encore hésitant en championnat, car elle «éloigne un éventuel malaise sur le Rocher» . Mieux, elle «réhabilite le foot hexagonal sur la scène continentale» après la déroute du PSG la veille.

Pour Le Monde, cela ne fait aucun doute : l'ASM est bien la «bête noire» de la Corogne. «L'exploit» réalisé hier soir par les hommes de Didier Deschamps constitue en effet la troisième victoire d'affilée de Monaco sur l'équipe d'Irureta. Seule ombre au tableau, «la blessure de Patrice Evra a quelque peu terni la joie des Monégasques» . Le gaucher international, touché aux adducteurs, passera des examens aujourd'hui.

«Les Monégasques de main de maître.» A travers ce titre, Ouest-France rend hommage au «match parfait» réalisé par les joueurs de la Principauté. Les coéquipiers de Flavio Roma ont offert un «véritable récital» à leurs supporters, et leur jeu «rappelait leurs grandes heures européennes de la saison passée.» Un bon signe en attendant la suite de la compétition.

Les sites spécialisés voient l'avenir avec optimisme

«Monaco qualifié avec mention.» Football365 loue la qualité du spectacle proposé par l'ASM hier soir. Les coéquipiers de Lucas Bernardi «ont su laisser passer l'orage durant les 20 premières minutes» avant de prendre les choses en main. La «belle solidarité» et la «grande complémentarité» affichées entre les joueurs Rouge et Blanc ont eu raison des espoirs de La Corogne. Javier Chevanton, «l'homme du match» , récolte la note de 8 sur 10. Il est le symbole d'un «trio offensif très efficace» formé de l'Uruguayen, de Kallon et de Saviola. C'est une vraie performance qu'ont réussie les hommes de Didier Deschamps. En effet, «c'est la première fois qu'un club français s'impose au Riazor» .

«La qualification et la manière» titre Sport24. Il est vrai que les joueurs de Monaco ont ajouté le spectacle à cette qualification pour les 8èmes de finale. Pourtant, «la formation espagnole prenait le meilleur départ dans le match» . Pour preuve, le milieu de terrain de la Principauté «était acculé avec sa défense devant les cages de Roma.»
Mais Fran et les siens n'ont pas tenu la cadence, l'effectif de l'entraîneur espagnol Javier Irureta étant «marqué par le poids des ages.» Finalement, le meilleur galicien hier soir aura été le public du Riazor, «qui applaudissait sans discontinuer au cours des 10 dernières minutes.» Quant aux Monégasques, ils «peuvent espérer récidiver leur performance de la saison dernière.»

L'avis d'un journal espagnol

«Cela avait mal commencé... la suite fut pire.» Le quotidien espagnol Marca adopte un ton fataliste pour évoquer la déroute du Depor. Le club espagnol, dernier du groupe A avec 2 points, «laissera une image qui ne lui correspond pas» . Depuis le début de saison, les choses vont «de mal en pis» du côté de Riazor, et ce n'est pas la «volée impressionnante» de Gaël Givet qui va arranger les choses. Le but de Maicon, le quatrième pour l'ASM, est «un fidèle reflet de l'impuissance galicienne.» Une chose est sûre, «Fran et Mauro Silva ne garderont pas un bon souvenir de leur dernier match en Coupe d'Europe» .

Lyon – Sparta Prague

Les quotidiens éblouis

«Feu d'artifice à Gerland.» L'Equipe n'a pas oublié que tous les ans, le 8 décembre, la ville de Lyon organisait la Fête des Lumières. Les joueurs de Paul Le Guen auront mis une sacrée ambiance, offrant à leur public «des buts, du jeu et du culot» . Le tout grâce à la «jeune et belle classe lyonnaise» , Paul Le Guen s'étant permis de terminer la rencontre «avec une équipe dont la moyenne d'âge était inférieure à 23 ans» . Du point de vue des prestations individuelles, le latéral droit Anthony Reveillère a réussi «l'un des ses matches les plus accomplis à Lyon» . Quant à Michael Essien, ce n'est plus une surprise, il «s'installe comme un grand joueur» . Les deux gones récoltent la note de 8 sur 10.

«Les remplaçants se sont bien amusés» titre Aujourd'hui. Pour la fête des Lumières, Nilmar et les siens «ont allumé un bel incendie dans le ciel de Gerland» . Une victoire «sans appel» qui propulse «la classe biberon» de l'OL en huitièmes de finale de la plus prestigieuse des compétitions européennes.

Le Monde revient également sur la «douce soirée» de l'Olympique Lyonnais. Le club de Jean-Michel Aulas «a terminé son année européenne en beauté» . Un joueur ressort de cet «impressionnant festival offensif» : il s'agit du Brésilien Nilmar, qualifié de «grand espoir» par le quotidien.

Les sites sportifs en redemandent

«Quelle belle jeunesse !» Le site officiel de l'Olympique Lyonnais a de quoi être heureux : ses favoris ont bouclé leur phase qualificative par une «démonstration» . Face à «la détermination des Champions de France» , les coéquipiers de Karel Poborsky n'ont pu que constater les dégâts. Quant au héros de la soirée, Nilmar, il «ne marque que par 2» . Le gardien adverse l'a tout de même bien aidé en lui offrant ses deux réalisations sur un plateau. A croire qu'il «avait oublier d'enfiler les bons gants» ! Le site n'oublie pas de mettre en lumière «la qualité des éducateurs lyonnais» , capables de construire une équipe compétitive avec des jeunes issus du centre de formation. Hier soir, le technicien lyonnais Paul Le Guen «en a fait débuter 2 de plus au plus haut niveau (12 au total)» .
Pour finir, voici un petit jeu : ce joueur est «époustouflant de justesse, de simplicité, de technicité, de placement et de présence physique» . De qui s'agit-il ? De Michael Essien, évidemment...

«Soirée de gala pour l'OL» titre Football365. Face à une équipe du Sparta Prague «qui n'a jamais vu le jour» , les Gones ont réussi un match de grande qualité. Poli, le site n'oublie pas de remercier, avec humour, le gardien tchèque Blazek, auteur de deux bourdes : «le Père Noël dans la cage du Sparta avait chargé sa hotte de cadeaux» ! C'est Florent Malouda qui récolte le plus de lauriers de la part du site. L'ailier gauche «a réussi une énorme partie» sanctionnée d'un 7.5 sur 10. Son alter ego praguois Karel Poborsky, absent des débats, «n'était visiblement pas celui qui avait été retenu il y a quelques mois au Portugal comme l'un des meilleurs joueurs de l'Euro» .

«Gerland sacre sa jeunesse» titre Sport24. Décidément, les habituels remplaçants de l'Olympique Lyonnais ont impressionné les observateurs. Les Bergougnoux, Idangar et autres Clément ont profité de cette rencontre «pour se révéler au public français.» Devant un stade Gerland «en fusion» , la «jeunesse triomphante» de Paul Le Guen a eu raison d'une équipe de Prague empruntée et étouffée. Pas étonnant, avec un tel réservoir de talent, que l'OL n'ait «jamais pleuré sur son sort malgré les multiples blessures» qui ont touché l'effectif des Champions de France. Depuis la saison dernière, Lyon «a montré qu'il avait bien grandi sur l'échiquier européen.» Voilà les coéquipiers de Mamadou Diarra qualifiés pour les huitièmes de finale de la Ligue des Champions. «Et ce n'est qu'un début» , prévient le site...

Auteurs de performances étincelantes, Lyon et Monaco s'attirent les louanges de toute la presse. Ces deux clubs vont maintenant pouvoir attendre sereinement les huitièmes de finale de la Ligue des Champions, qui se joueront au printemps prochain.