En octobre dernier, la Cour de justice de l'Union européenne a donné raison à Lassana Diarra dans son combat contre la FIFA (voir ici). Et ce lundi, l'ancien milieu de terrain a annoncé le dépôt d'une plainte contre l'instance mondiale et réclame 65 millions d'euros en dommages et intérêts pour l'atteinte portée à sa carrière par les règles, jugées illégales, de la FIFA. Si le préjudice initial était estimé à 10,5 millions d'euros, l'ex-international français a justifié cette demande pour compenser l'attente d'un dénouement dans cette affaire depuis 2014.
"J'ai attendu quelques mois avant de relancer la procédure nationale en Belgique, pensant que, notamment suite aux efforts en ce sens de FIFPRO Europe, la FIFA et la Fédération belge auraient au moins la décence de me contacter pour proposer un règlement à l'amiable du litige (c'était d'ailleurs le ton des messages que j'ai reçus de la FIFA). Cela n'a pas été le cas. C'est leur droit, mais cela reflète une culture persistante de mépris pour l'État de droit et pour les joueurs, malgré le message très clair envoyé par la CJUE. À mon grand regret, nous devrons donc une nouvelle fois nous expliquer devant les juges, car je n'ai pas d'autre choix", a fait savoir Diarra dans un communiqué officiel.
Pour rappel, sous la pression des règlements de la FIFA en 2014, le Sporting de Charleroi avait renoncé à recruter Diarra car le Lokomotiv Moscou dénonçait une rupture de contrat abusive de la part du Tricolore.