On en sait maintenant un peu plus sur les idées de Robin Leproux pour ramener le calme dans les tribunes du Parc des Princes. Malgré la grogne des supporters, le président du PSG a décidé de défendre son plan antiviolence jusqu'au bout. Dans sa mission, le dirigeant parisien vient d'ailleurs de recevoir le soutien total du maire de Paris, Bertrand Delanoë.

Robin Leproux ne souhaite plus voir d'incidents au Parc des Princes.

Après une saison 2009-10 noire, marquée notamment par la mort d'un supporter, Robin Leproux est bien décidé à ramener le calme dans et aux abords du Parc des Princes. Pour mener à bien sa mission, le président du Paris Saint-Germain a mis au point un plan antiviolence dont on connaît désormais avec précision les grands principes. La suspension des abonnements pour les tribunes Auteuil et Boulogne, 5.000 billets nominatifs avec un placement aléatoire dans les tribunes basses d'Auteuil et de Boulogne, 4.000 invitations destinées aux jeunes footballeurs de la région dans les parties hautes des deux virages, 4.000 places réservées à un adulte accompagné d'un enfant de moins de 16 ans ou d'une femme dans les parties médianes d'Auteuil et de Boulogne, des places dans ces tribunes fixées à 12 euros pour les hommes, 6 euros pour les moins de 16 ans et gratuites pour les femmes sont les principales mesures de ce nouveau plan antiviolence. Ces mesures concernent également les matchs à l'extérieur. Leproux envisage de vendre un pack «billet + voyage» sans distinction de tribune, avec des supporters mélangés dans les cars et dans la tribune de l'enceinte visitée.

En clair, le président du Paris Saint-Germain souhaite mettre fin à la guerre des clans Auteuil et Boulogne, soit en mélangeant ces supporters, soit en poussant ceux qui n'accepteraient pas à rester chez eux. «Si on gardait l'antagonisme géographique Auteuil-Boulogne, on aurait un nouveau drame. Et le club risquerait de mourir... Il fallait arriver au mélange des gens et à une mixité des tribunes. La solution, c'est que les gens acceptent de cohabiter, d'être assis les uns à côté des autres. Ceux qui ne veulent pas se mélanger, il vaudra mieux qu'ils restent chez eux», explique le dirigeant francilien dans les colonnes de L'Equipe ce mardi.

«Ecrire une nouvelle page dans l'histoire du PSG»

Connu pour être l'un des stades les plus bouillants de l'Hexagone, le Parc des Princes risque de perdre une bonne partie de son ambiance avec ces mesures. Chez les supporters, même les non-violents, la grogne est déjà bien présente. Comment assurer le spectacle (préparer des chants, mettre en place des tifos, etc.) dans ces conditions ? Une autre question se pose : la violence ne risque-t-elle pas d'éclater encore et toujours même avec ces nouvelles mesures, au moins durant les premiers mois ? Et dans ce cas, le bilan ne pourrait-il pas être plus dramatique encore avec des femmes et des enfants au milieu de tout cela ? Pour Leproux, persuadé du bien fait de son plan, le problème ne se pose pas. C'est la seule solution pour ramener la sérénité dans les travées du Parc des Princes.

En attendant, le maire de Paris, Bertrand Delanoë, a décidé d'apporter tout son soutien au président du club de la ville. «J'apporte un soutien sans réserve aux décisions annoncées par la direction du Paris Saint-Germain sur les nouvelles modalités de vente des places dans les tribunes Auteuil et Boulogne, a fait savoir l'élu parisien par le biais d'un communiqué. L'ensemble des supporteurs du club doit comprendre la nécessité d'écrire tous ensemble une nouvelle page dans l'histoire du Paris Saint-Germain.»