La 33e journée de Ligue 1, programmée ce week-end va-t-elle se trouver perturbée par le nuage volcanique au-dessus de nos têtes ? La LFP, qui ne veut pas entendre parler de nouveaux reports, a demandé aux clubs de «prendre leurs dispositions» . Ce qui n'est pas forcément commode. Le point sur la situation.

Il s'agit d'une nouvelle illustration de l'effet papillon. La 33e journée de Ligue 1, prévue samedi et dimanche dans l'Hexagone, pourrait se trouver perturbée par l'éruption d'un volcan en Islande, à plusieurs milliers de kilomètres de là. Le nuage de cendres flottant en ce moment sur l'Europe du nord fait en tous cas planer un certain doute sur la bonne tenue de certaines rencontres. De quoi donner des cauchemars à la Ligue, en cette saison déjà marquée par de nombreuses perturbations du calendrier. Vendredi, l'instance a mis les clubs de Ligue 1 devant leurs responsabilités, leur demandant de «prendre toutes les dispositions» pour se déplacer et jouer leur match de la 33e journée samedi ou dimanche. En clair, toute équipe ne se présentant pas dans les temps pour le coup d'envoi de sa rencontre aurait match perdu.

Tous les clubs ne sont pas égaux devant ce bouleversement inattendu de leur organisation. Pour ceux du sud, il sera encore possible de décoller ce vendredi soir. Aussi, nous apprend La Provence, l'Olympique de Marseille a-t-il bien calculé son coup pour arriver à Boulogne dans les temps : les Olympiens s'envoleront bien dans la soirée, mais leur vol se posera à Auxerre. Les hommes de Didier Deschamps y prendront un bus, direction la Côte d'Opale. Le quotidien régional rapporte que Jean-Claude Dassier avait précédemment sollicité, sans succès, un éventuel report du match auprès de Frédéric Thiriez.

Lens, le plus mal loti

Les leaders du classement ne sont pas les seuls à avoir chamboulé leurs plans. Le FC Lorient a décidé d'annuler la séance d'entraînement de l'après-midi et de prendre dès 16h00 la direction d'Auxerre, par avion. Le groupe professionnel a effectué une séance d'entraînement en début de soirée, peu après son arrivée dans l'Yonne. Les deux premiers du classement devraient donc jouer sans problème samedi. Sochaux (qui joue à Grenoble) et Nancy (à Rennes) ont voyagé par la route, en bus, comme de vulgaires équipes de CFA.

Car, pour ne rien arranger, la grève à la SNCF rend également hasardeux le recours à la voie ferroviaire ! Le Mans, qui se rend à Valenciennes, a également fait le choix du bus. Mais le plus mal loti est le Racing Club de Lens, qui doit effectuer l'un des plus longs périples de sa saison, samedi, à Nice. Les Sang et Or vont d'abord rallier Auxerre en bus. Là, ils tenteront de trouver un avion pour les emmener sur la Côte d'Azur. Problème : le nuage de cendres doit traverser la France du nord au sud dans la nuit et dans la matinée de samedi. Une décision sur la réouverture des aéroports du nord (et sur une éventuelle fermeture de ceux du sud) doit être prise samedi dans la matinée.