Placés à l'isolement depuis samedi, les joueurs du Paris Saint-Germain retrouvent le chemin de l'entraînement ce mercredi. Le déplacement prévu dimanche à Sochaux suscite les interrogations. Patraques depuis la semaine passée, les hommes d'Antoine Kombouaré seront-ils d'attaque ce week-end ?

Alors que la polémique consécutive au report du «clasico» entre l'Olympique de Marseille et le Paris Saint-Germain se poursuit, les interrogations commencent à affluer à propos du match suivant : programmé dimanche, le match Sochaux-PSG a-t-il déjà du plomb dans l'aile ? Le club de la capitale reste prudent à ce sujet. Officiellement, aucun cas nouveau de grippe A ne s'est déclaré depuis que l'ensemble des joueurs de l'effectif a été placé à l'isolement, dimanche. Ce qui, conjugué à la prise régulière de Tamiflu (c'est le cas depuis samedi pour les pros et le staff), limite les risques. Pourtant, l'éventualité d'un nouveau report était envisagée mardi soir par l'ancien président du club parisien, Alain Cayzac. «Imaginez que le match contre Sochaux soit reporté : on pourrait se retrouver près de la zone rouge» , déclarait la figure historique du club.

Dix jours sous Tamiflu

Privés de victoire depuis la 4e journée du Championnat, fin août, en chute libre au classement avec trois points en cinq rencontres, les hommes d'Antoine Kombouaré,13es de L1, veulent certainement éviter un nouveau report, qui les forcerait pour longtemps à courir après le classement et à vivre dans l'attente des matches en retard. Mais que peut-on attendre de joueurs privés plusieurs jours durant d'entraînement collectif et subissant une médication d'urgence (encore cinq jours pour ceux qui sont atteints par le virus, dix jours pour les autres) ? «Il existe évidemment des effets secondaires, déclare au Parisien le professeur Bricaire, chef du service des maladies infectieuses et tropicales à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris. Ce sont notamment des troubles digestifs ou des troubles du sommeil. Mais cela ne gêne nullement sur le plan physique. Les joueurs peuvent courir, faire des efforts.»

Prévue ce mercredi, le retour à l'entraînement en dira plus sur l'état des troupes à disposition d'Antoine Kombouaré. Avec un seul match officiel joué lors des quatre dernières semaines (le 18 octobre à Toulouse, défaite 0-1), et aucun entraînement depuis samedi, voire lundi dernier pour Giuly et Sakho, la reprise risque d'être laborieuse. Quant à Zoumana Camara et Yannick Boli, ils auront au moins dans les jambes un match de CFA, disputé samedi… alors qu'ils avaient passé toute la semaine avec le groupe pro, mis sous quarantaine ! Le principe de précaution semble donc être à géométrie variable. L'Angleterre ne se pose pas toutes ces questions : mardi soir, Blackburn a disputé et remporté (5-2) son 8e de finale de Carling Cup, malgré cinq cas de grippe A déclarés dans son effectif. Qui sait si le PSG n'aurait pas gagné à Marseille avec une majorité de remplaçants ?

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