En s'imposant samedi à Nancy (3-0), l'Olympique de Marseille s'est non seulement relancé en Championnat, mais a également prouvé que ses réservistes avaient du répondant. Vitorino Hilton, Mathieu Valbuena, mais aussi Bakari Koné ont su répondre présent à l'appel de Didier Deschamps.

Un nouveau faux pas aurait certainement précipité l'OM dans la crise. Mais le déplacement à Nancy a permis aux Phocéens de reprendre leur marche en avant, et de se rassurer. Principal motif de satisfaction pour Didier Deschamps, l'excellente prestation d'ensemble des réservistes titularisés à Marcel Picot. Obligé d'aligner Vitorino Hilton en défense centrale, l'entraîneur olympien avait également choisi de relancer Mathieu Valbuena au poste de milieu offensif droit. Un choix payant puisque que la défense a tenu le choc, et que le chouchou d'Eric Gerets a inscrit un but dès l'entame de la rencontre. «Cela va mettre plus de concurrence. Il y avait des absents mais je préfère avoir l'embarras du choix. Ceux qui ont joué ou sont rentrés ont prouvé qu'ils avaient leur mot à dire» , a reconnu Didier Deschamps après la rencontre.

La hiérarchie pourrait-elle s'en trouver bouleversée ? Soucieux de maintenir tout son groupe sous pression, la «Desch» n'exclut reconnaissant que les positions établies en début de saison ne sont pas figées. Satisfait de son match, Mathieu Valbuena évite toutefois de verser dans le triomphalisme. «Je suis un battant, je sais qu'une saison, c'est long. J'ai déjà connu des hauts et des bas et j'en connaîtrai certainement encore. Mais voilà je suis quelqu'un qui ne lâche jamais. Et je me battrai toujours pour gagner ma place» , a indiqué l'ancien Libournais sur le site officiel du club.

Koné, 24 minutes, 2 passes décisives

Deux autres joueurs viennent certainement de remonter dans la hiérarchie chère à leur entraîneur : il s'agit des deux ex-Lorientais, Fabrice Abriel et Bakari Koné. Le premier a une fois de plus démontré l'étendue de son volume de jeu et la grande aptitude qui est la sienne de pousser ses actions jusqu'au bout. De quoi fournir une alternative très crédible à un Lucho Gonzalez toujours loin de sa forme «portiste» . Quant au petit attaquant ivoirien, il a délivré deux passes décisives en 24 petites minutes de jeu. A chaque fois sur des actions axiales et en profondeur, l'ancien Niçois se montrant beaucoup plus convaincant dans ce registre que lorsqu'il est aligné sur le côté droit. Même si la défense nancéenne, très diminuée, a facilité la tâche de l'OM, cette rencontre n'aura décidément pas été avare en enseignements pour Didier Deschamps, qui va devoir gérer ces retours en grâce, synonymes de concurrence accrue.