La recrudescence des dérives dans les stades de L1 depuis le début de la saison a poussé Frédéric Thiriez à saisir Brice Hortefeux. Décidé à «écarter» les «parasites» , le ministre de l'Intérieur a surtout renvoyé la balle aux clubs, appelés à faire plus en matière de sécurité.

Appelé à la rescousse par le président de la LFP Frédéric Thiriez suite à la multiplication des manifestations hostiles de supporters depuis le début de la saison, Brice Hortefeux n'a pas mâché ses mots. Le ministre de l'Intérieur est déterminé à nettoyer les stades français des perturbateurs. «Les groupes les plus virulents opèrent en quasi-commandos. (...) Ces parasites n'ont pas leur place dans les stades de notre pays. Je suis déterminé à les en écarter» , relaie L'Equipe. Déterminé à les en écarter, Hortefeux a toutefois désigné les clubs pour s'en charger.

Thiriez pour le retrait de points

«Si les clubs sportifs ont déjà fait beaucoup en matière de sécurité, ils doivent aujourd'hui s'engager encore davantage. Je pense notamment aux présidents de certains clubs qui connaissent les supporters indésirables» , a-t-il déclaré. La chasse aux fumigènes est ouverte. «Je pense aux supporters malveillants qui profitent des locaux de leur association situés à l'intérieur des stades pour y cacher des fumigènes et autres objets interdits, afin d'échapper aux fouilles de sécurité. Il y a une mesure très simple, qui a été prise par Michel Gaudin (le préfet de police de Paris) dimanche, pour le match PSG-Lyon, qui consistait à la fouille des locaux par les clubs» , a-t-il averti.

Le salut doit venir des clubs, pourtant pris entre deux feux, celui de faire respecter la loi et celui de ne pas se couper des supporters, clients par ailleurs. Comme Hortefeux, Thiriez n'a pas hésité à mettre la pression sur les clubs en brandissant la menace d'un retrait de points. «Balayons devant notre porte. Le foot doit être irréprochable. Les clubs se sont engagés à porter plainte systématiquement et à renforcer leur collaboration avec la police. Ce dépôt de plainte est la légitime défense des clubs pris en otage» , relaie Le Parisien. «Oui (au retrait de points), même si cela peut être ressenti comme une injustice. Cette menace aura un effet dissuasif» , pense Thiriez.