Le dossier des supporters du Paris Saint-Germain s'alourdit encore. La commission de discipline de la Ligue va enquêter sur les incidents de Monaco. Déjà sous le coup de deux matches à huis clos, le club de la capitale risque cette fois un retrait de points.

Les incidents de Monaco ne resteront pas impunis. Réunie jeudi, la commission de discipline de la LFP a annoncé l'ouverture d'une instruction à la suite de l'interruption, dimanche, de la rencontre Monaco-PSG, provoquée par des supporters du club de la capitale. «Compte tenu des faits, l'affaire de Monaco a été mise en instruction, a indiqué Pascal Garibian, le président de la commission. La date (d'audition, ndlr) n'a pas encore été fixée mais elle sera a minima dans un mois.» A l'issue du travail du rapporteur, le club parisien, habitué des commissions de discipline cette saison, sera donc convoqué pour s'expliquer, avant une éventuelle sanction. «Nous avons invité les clubs à s'intéresser à l'ensemble du panel des sanctions» , a poursuivi l'ancien arbitre, signifiant qu'un retrait de points n'était pas à exclure.

«C'est un rappel à l'ordre» , a sobrement réagi à la sortie Romain Voillemot, le responsable juridique du PSG. Dimanche, les supporteurs parisiens avaient jeté plusieurs engins pyrotechniques sur la piste d'athlétisme entourant la pelouse du stade de Monaco. Le match avait été interrompu trois minutes.

Enquête de police

Le Paris Saint-Germain se serait bien passé de cette nouvelle mise sur la sellette. Rappelons que club de la capitale est déjà sous le coup de deux matches à huis clos : un partiel actuellement devant la commission de conciliation du Comité national olympique et sportif français (CNOSF) et un total avec sursis. Enfin, pour ne rien arranger, une enquête de police est en cours, révèle Le Parisien. Celle-ci concerne l'agression dont a été victime un bus marseillais samedi dernier à Paris. D'après les premiers éléments de l'enquête, les auteurs seraient issus d'un groupe d'ultras ayant participé également aux incidents de Monaco… Réunies mercredi, les associations de supporters du club se sont engagées à mettre fin à ces agissements, autour des terrains comme en dehors. Mais les sanctions commencent déjà à tomber. Jeudi, la préfecture de police de Paris a décidé d'interdire jusqu'au 31 décembre l'entrée au Parc des Princes aux supporters durant la semaine. L'enceinte ne leur sera accessible que les jours de matches, quelques heures avant les coups d'envoi.