Avec seulement quatre buts marqués en quatre matches depuis le début de la saison de Ligue 1, l'Olympique de Marseille manque encore d'efficacité offensive. Critiqué, l'avant-centre brésilien, Brandao, tente de remettre les choses au point. Extraits.

Déjà solide en défense, l'Olympique de Marseille s'est jusqu'alors montré timide en attaque. Avec seulement quatre buts lors des quatre premières journées de Championnat, le club phocéen affiche un net retard sur les Girondins de Bordeaux et l'Olympique Lyonnais, ses rivaux probables pour le titre de champion. Placé le plus souvent en position d'avant-centre dans le 4-3-3 mis en place par Didier Deschamps, Brandao, commence à susciter les critiques. Premier grief formulé à l'encontre du Brésilien, son manque d'efficacité (un seul but en quatre titularisations). Soumis à la question par L'Equipe, le joueur de 29 ans réplique avec vigueur : «je trouve ces critiques peu correctes parce que je fais de mon mieux. Je cours, je bataille à chaque seconde du match, je mérite plus de respect.»

L'ancien joueur du Shakhtar Donetsk assure mettre tous les atouts de son côté pour pallier cette lacune. Et adresse un message à ses détracteurs. «Les gens ne savent de quoi est fait mon quotidien, comment je travaille à l'entraînement. J'essaie de m'améliorer tous les jours, je travaille face au but, la technique. Je donne toujours le maximum et je pense qu'il faut tenir compte d'un contexte global avant de porter des jugements hâtifs, tempère Brandao. Je suis très ennuyé par tout ça et ceux qui connaissent le football doivent respecter mon travail.»

«Pas peur de Morientes»

Le second motif de polémique au sujet du joueur trouve sa source dans son engagement physique, parfois limite. L'un de ses adversaires, le défenseur lensois, Eric Chelle, avait d'ailleurs taclé verbalement Brandao. Ce dernier répond aujourd'hui. «C'est impossible de sauter les bras fermés. C'est le football, quand je joue, j'ouvre les bras mais sans jamais avoir l'intention de faire mal. C'est juste l'envie de jouer» , justifie le Brésilien. A quel poste ce dernier finira-t-il la saison ? Seul Didier Deschamps, qui l'a déjà décalé côté gauche lorsque Fernando Morientes occupait l'axe, connaît la réponse. Pour Brandao, la concurrence de l'Espagnol n'est pas un problème. «Je vois ça comme un défi et je n'ai pas peur. Je donne mon maximum et après c'est l'entraîneur qui doit faire ses choix. Moi, j'ai l'intention de marquer des buts, on fera le compte à la fin.» En seize matches la saison passée, Brandao en avait inscrit sept.