La suite et la fin de la 30e journée du Championnat de Ligue 1 ne sourit pas aux Parisiens. Le PSG s'incline à Bollaert (1-0). La série s'achève comme elle avait commencé. Au Vélodrome, les Phocéens partagent les points avec Bordeaux (1-1). Enfin Auxerre et Cissé renouent avec le succès contre Toulouse (3-2).

Bilan global :

Il restait trois ultimes rencontres à disputer lors de ce dimanche électoral, pour clôturer la 30e journée. Le PSG avait fort à faire en déplacement à Lens. La seule équipe à être parvenue à s'imposer contre le PSG depuis dix-sept rencontres. Les Parisiens qui visaient un bon résultat déchantent. Ils concèdent du terrain aux deux leaders, alors que Sochaux et Auxerre effectuent un rapproché. Tout comme Lens, les Bourguignons s'imposent également à domicile. Les hommes de Guy Roux ont pourtant connu bien des difficultés en début de rencontre, avant de prendre la situation définitivement à leurs «pieds» . Voilà qui porte à six le nombre de victoires à la maison ce week-end. On n'en comptait aucun pour l'instant. Le score de parité entre les Phocéens et les Bordelais, dans le cadre d'une affiche classique, apporte le seul résultat nul. Il est important de noter que Cissé a ajouté un nouveau doublé à son compteur personnel. ll conforte sa première place.

Panorama des trois dernières rencontres :

Au Vélodrome, on attendait énormément de la confrontation directe entre nos deux clubs européens qualifiés pour les quarts de finale de la Coupe de l'UEFA. Les Girondins ne se sont imposés que trois fois en quarante confrontations, pour un bilan de 23 défaites et 14 matches nul. Le début de rencontre revêtait d'ailleurs un semblant visage de lassitude. Les Phocéens mettaient du temps à trouver le bon rythme. Bordeaux en profitait pour tirer son épingle du jeu. Sur une action de milieu de terrain, inspirée par Riera, Chamakh tentait de tromper Barthez. Sa frappe se montrait trop croisée. Mais lors de la minute suivante, Francia venait mordre dans le ballon à l'entrée de la surface de réparation, profitant de la règle de l'avantage. Les Girondins ouvraient la marque (0-1, Francia, 9'). Les Phocéens se devaient de réagir très vite. Meriem tentait de prendre Ramé au piège du lob (10'). Il tentait à nouveau sa chance un quart d'heure plus tard, à la réception d'un centre de Mido. Un peu trop inconsistant, les Bordelais en profitaient pour gérer ce court avantage et procédaient par contres. A la reprise, les Marseillais semblaient plus en clin à revenir à la marque. Mido remisait pour Meriem. Ce dernier prenait le meilleur sur Ramé et réveillait les ardeurs du Vélodrome (1-1, 52'). La suite de la rencontre s'équilibrait au niveau des actions de jeu, malgré une possession de balle phocéenne. La plus belle occasion était à l'actif des Bordelais. Barthez boxait un ballon suite à une tête percutante de Francia, à la récupération d'un centre lointain de Jurietti. Les deux formations se séparaient sur ce score de parité qui n'arrangent personne. Sochaux et Auxerre reprennent deux points d'avance dans la course à l'Europe. A noter que Hemdani a du sortir sur blessure en première période et qu'un but a logiquement été refusé à Marseille. Score final 1-1 !

Fiche technique :
Spectateurs : 50 000
Arbitre : M. Kalt
Buts : Meriem (52') / Francia (9')
Avertissements : Meïté (39') / Basto (57'), Darcheville (62')

Les équipes :
Marseille : Barthez, Beye, Sommeil, Hemdani (cap) (Celestini, 14'), Meïté, Dos Santos, Meriem, Flamini, Batlles (Marlet, 70'), Mido (Koke, 89'), Drogba

Bordeaux : Ramé (cap), Jurietti, Afanou, Caneira, Alicarte (Béda, 46'), Basto, Miranda, Mavuba, Francia, Riera, Chamakh (Darcheville, 29')

Paris atteint en plein coeur

Véritable fer de lance du PSG, Ljuboja espérait bien permettre la victoire de ses coéquipiers lors du déplacement à Bollaert. A cela plusieurs raisons : les Parisiens restent en embuscade pour le titre. Or ni Lyon, ni Monaco n'ont subi une contre-performance samedi soir. D'autre part, le PSG a une revanche à prendre sur les Sang et Or, qui les avaient battus au Parc des Princes lors du match aller. L'ex strasbourgeois n'était pas dans l'équipe, mais il sait combien ce match a son importance. Depuis cette défaite, aucune équipe sur les dix-neuf autres que comptent la Ligue 1, n'est parvenue à s'imposer contre le PSG. Les Parisiens se montrent solides en défense, patients en attaque et efficaces à l'extérieur. Toutefois, ils devaient se priver pour cette rencontre de Sorin et d'Heinze, deux pièces indispensables du puzzle. Sur le flanc droit, Mendy ou l'homme qui manque la plupart de ses centres, a du laisser sa place à El-Karkouri. Les Lensois affichent eux un bilan en dents de scie, mais comptent à nouveau dans leurs rangs Moreira. L'occasion se voulait bien trop belle de réaliser le coup de l'année, dont tous les supporters se souviendraient.

Alors dès le début de la rencontre, Alonzo a du conserver sa maîtrise de la vision du jeu pour ne pas encaisser un but. Sarr adressait un premier ballon dangereux en profondeur pour Utaka. Ce denier croisait trop sa frappe (7'). A l'approche de la demi-heure de jeu, le portier parisien n'a pas encore eu trop à vibrer. Les Lensois, dominateurs, manquaient de précision à l'image d'une nouvelle tête d'Utaka au-dessus de la transversale. Pourtant, Coridon allait gratifier le public de Bollaert d'un superbe exploit personnel. Il prenait de vitesse Déhu, après un départ dans le dos d'El-Karkouri et venait tromper Alonzo (1-0, Coridon, 32'). Le PSG était mené au score logiquement. Alonzo stoppait la tête de Sarr, juste avant la pause, pour éviter le pire. La copie des Parisiens ne se voulait guère rassurante, malgré un excellent travail du Marocain El-Karkouri. Un peu juste dans l'apport offensif, plus la spécialité de Mendy, il ne manquait tout de même pas de percussion et de pertinence. Il se montrait solide et efficace dans la transmission des ballons. C'était encore le Marocain qui venait troubler la sérénité d'Itandje. Tout d'abord sur une bonne tête et par la suite, il contraignait le portier lensois à intervenir sur une frappe tendue et parfaitement cadrée (53', puis 56'). Les Parisiens manquaient de réussite en fin de rencontre. Ils pensaient bien se montrer aussi coriaces que lors du déplacement à Auxerre ou à Monaco. Malheureusement pour eux, Pauleta ne trouvait que la barre transversale, après une longue transmission de Déhu (68'). Les Lensois laissaient passer l'orage, sans pour autant parvenir à se mettre à l'abri par la suite. Comme au Parc des Princes, ils s'imposent et deviennent pour cette année la bête noire du PSG.

Les plus pessimistes y verront la fin de l'espérance du titre pour le groupe de Vahid Halilhodzic. Les plus téméraires pourraient y voir le début d'une nouvelle série à venir. En tous les cas, comme nous vous l'annoncions la semaine dernière et bien avant encore, sans aucun parti pris, il convient de rester prudent sur le classement du PSG et sa fin de saison. Le calendrier s'annonce bien délicat. Il reste à affronter de très grosses équipes, pas évidentes à manier. La prochaine cible du PSG s'appelle le FC Nantes Atlantique au Parc des Princes. Aux Parisiens de démontrer qu'ils possèdent toutes les ressources morales et physiques pour se relancer et ne pas s'exposer au dangereux retour de Sochaux et d'Auxerre. Monaco en a fait la douloureuse expérience. Une avance, toute confortable soit-elle, peut fondre relativement vite. Lens n'a de toute manière pas voler sa victoire et le retour de Moreira au plus haut plan mérite un coup de chapeau. Score final 1-0 !

Fiche technique :
Spectateurs : 37 500 environ
Arbitre : M. Layec
But : Coridon (32')
Avertissements : Coridon (81') / Djadjedje (78')

Les équipes :

Lens : Itandje, Diagne, Faye, Coulibaly, Bak, Ekoto, Barul, Sarr, Coridon, Moreira (cap) (Bakari, 84'), Thomert (Keita, 89'), Utaka

PSG : Alonzo, El-Karkouri, Déhu (cap), Pierre-Fanfan, Cubilier, Fiorèse (A. Touré, 87'), M'Bami (Benachour, 86'), Cana, Boskovic (Djadjedje, 72'), Ljuboja, Pauleta

Auxerre retrouve des couleurs

Les Bourguignons étaient attendus au tournant pour cette rencontre contre Toulouse. Une formation de la Haute-Garonne qui surprend en cette seconde partie de Championnat et accumule quelques bien jolies performances. Contre Auxerre, les Toulousains escomptaient tirer leur épingle du jeu. Guy Roux se voyait priver de plusieurs titulaires habituels, dont Mexès, Kapo ou encore Violeau... La dernière victoire des Bourguignons remonte au sept février dernier contre Rennes (0-2). Depuis c'est un peu la vache maigre. Le meilleur buteur du Championnat peine à percer les défenses adverses. Après avoir subi la révolte de Montpellier la semaine dernière et celle d'Eindhoven en Coupe d'Europe, les Auxerrois ne visaient qu'une seule chose : la victoire. Ils auront réussi à l'obtenir, au terme d'un match de haute volée où il convient de souligner le jeu produit par les deux équipes. Revault était le premier inquiété, suite à une reprise de Gonzalez consécutive à un centre d'Akalé (3'). Les Toulousains prenaient l'avantage au score quelques minutes plus tard. Perrier Doumbé contrait un centre de Taider. Fauré surgissait alors pour venir tromper Cool, d'un tir à ras de terre superbe (0-1, 9'). Les Bourguignons encaissaient à nouveau un but trop rapidement.

Ils trouvaient la force de ne pas gamberger et d'égaliser avant la fin du premier quart d'heure. Lachuer emmenait un bon contre dans l'axe. Il transmettait son ballon à destination d'Akalé sur sa gauche. Ce dernier, excellent depuis le début de rencontre, venait prendre le meilleur sur Revault d'une frappe croisée pied gauche (1-1, 15'). Auxerre se sentait pousser des ailes. Malgré la bonne volonté des Toulousains qui ne fermaient pas le jeu, les Bourguignons prenaient l'avantage juste avant la pause. Pierre Doumbé centrait de la droite. Cissé récupérait le ballon au second poteau et venait inscrire son dix neuvième but, tant attendu depuis des lustres par l'international (2-1, 44'). On pensait à juste titre que Toulouse ne pourrait plus lutter à armes égales, contre des Auxerrois au visage plus combatifs. Après une accélération emmenée cette fois par Lachuer et Gonzalez, Cissé était à la conclusion pour un doublé bienvenue (3-1, 65'). Toulouse avait le mérite de ne pas s'enfermer en défense. Les locataires de la ville rose s'essayaient à produire du jeu et à développer des actions offensives. Sur l'une d'entre elles, ils se voyaient récompensées. Emana ajustait une frappe lointaine. Cool repoussait dans les pieds Eduardo qui n'avait plus qu'à conclure (3-2, 78'). Il restait dix minutes à Toulouse pour égaliser. Auxerre s'est accroché à sa victoire, synonyme d'espoir européen. Score final 3-2 !

Fiche technique :
Stade Abbé Deschamps / Spectateurs : 7 000 environ
Arbitre : M. Thual
Buts : Akale (15'), Cissé (44' et 65') / Fauré (9'), Eduardo (78')
Avertissements : Mignot (23'), Sirieix (62') / Mazel (30'), Taïder (61')

Les équipes :

Auxerre : Cool, Perrier Doumbé, Grichting, Boumsong, Mignot (Jaurès, 61'), Mathis, Sirieix, Gonzalez, Lachuer (cap), Akale, Cissé (Poyet, 90')

Toulouse : Revault (cap), Mazel, Dao, Aubey, Clément, Balmont, Cardy, Emana, Fernandao (Avezac, 69'), Taïder (Eduardo, 72'), Fauré

Conclusion

La bonne opération de la soirée reste à l'actif des Bourguignons. Ils maintiennent les écarts avec les Sochaliens et conservent la cinquième place du Championnat. Évidemment les espoirs européens s'amoindrissent pour les Marseillais, à ceci près que le calendrier de fin de saison se montre plus tolérant que celui d'adversaires comme le PSG. Mais Auxerre et Sochaux comptent parmi les équipes qui doivent encore affronter des formations de bas de tableau. Dans le rétroviseur, il faut suivre la percée de Lens qui grimpe les échelons, sans que l'on ne se méfie de trop. Une erreur, d'autant que les Sang et Or iront encore défier Monaco, Auxerre ou encore Sochaux. Du coté du PSG, tout dépendra de la capacité à gérer un calendrier énorme, où se profileront tour à tour les formations de Nantes, Nice, Marseille, Bordeaux ou encore Lyon. Cela risque de faire beaucoup trop pour décrocher le titre. Là encore pour l'Europe, il conviendra de gérer au mieux ces étapes et les conséquences éventuelles des résultats qui en découleront. Rien ne semble donc acquis définitivement. Un petit mot sur Toulouse qui ne doit pas se relâcher. Il manque environ dix points pour s'assurer du maintien. Un véritable petit marathon se profile, avec la venue au Stadium dans une semaine de Sochaux, avant de se rendre au Mans et de recevoir Ajaccio. C'est là que tout devrait en partie se jouer.

Bonne semaine à tous. Salutations à notre équipe nationale de Rugby pour son grand chelem, en souhaitant un aussi beau parcours à nos Bleus du football lors du prochain Euro. N'oubliez pas qu'ils affronteront, en attendant, les Pays-Bas ce mercredi. Une rencontre à vivre avec Maxifoot !