Caen reçoit Bordeaux samedi, dans le cadre de la 38e et dernière journée de Ligue 1. Normands et Girondins poursuivent des objectifs différents (le maintien pour les hôtes, le titre pour les visiteurs) mais savent qu'une victoire leur permettrait d'atteindre automatiquement leur but.

Au moment d'aller défier Caen samedi en clôture du Championnat de France, Bordeaux compte trois points d'avance sur l'Olympique de Marseille. Les Girondins ont quatre-vingt dix minutes pour gagner à D'Ornano et maintenir cet écart avec l'Olympique de Marseille. Ou du moins prendre le point du match nul. Histoire d'écarter tout risque de jouer le titre de champion à la calculette. D'où une certaine pression. L'entraîneur des Marine et Blanc ne réfute d'ailleurs pas le terme. «La pression est là, concède Laurent Blanc. On l'a, au même titre que Caen, Marseille ou Rennes, et d'autres encore. C'est celui qui arrivera à mieux la maîtriser qui l'emportera. A nous de faire en sorte que cette pression ne bloque pas les joueurs, mais qu'elle les sublime. On sait ce que l'on joue sur ce dernier match. Il y a un enjeu énorme sur le résultat, tant pour Bordeaux que pour Caen mais on travaille dur pour vivre ce genre d'événements.»

Actuellement 17e et dernière équipe au-dessus de la ligne de relégation, Caen se trouve à égalité de points avec Saint-Etienne, qui reçoit des Valenciennois libérés de toute angoisse. Grâce à une différence de buts très favorable, les Normands seraient assurés de rester parmi l'élite en cas de victoire sur Bordeaux samedi.

Dumas : «Du 50/50»

L'entraîneur malherbiste, Franck Dumas résume la situation avec ses mots bien à lui. «On ne voulait pas perdre face à Lyon, ne pas prendre une tôle mais, à l'arrivée, il faut qu'on gagne contre Bordeaux pour se maintenir. Ce sera du 50/50, on n'est pas incapables de battre Bordeaux et eux doivent faire un résultat pour être champion. On sait ce qui nous attend» , explique le technicien caennais. La saison passée, son équipe avait corrigé Bordeaux 5-0. Certes, les Girondins ne restaient pas alors sur dix victoires consécutives, mais ce résultat ne peut que donner des idées aux partenaires de Steve Savidan. Comme susciter un désir de revanche chez leurs adversaires. Quoi qu'il en soit, le destin de Caen et de Bordeaux demeure nettement plus enviable que celui de Marseille et de Rennes, qui se rencontreront au même moment : Phocéens et Bretons dépendront des résultats d'autres rencontres. Une victoire des uns comme des autres au Stade Vélodrome risquant fort de compter pour du beurre…