Guingamp a fait illusion quatre minutes durant, avant de prendre de plein fouet le rouleau compresseur de l'AS Monaco (3-1). Ajaccio pour sa part a largement aidé le champion de France en titre dans son succès (4-0), en concédant deux c.s.c. lourds de conséquences dans le scénario du match.

Monaco sans gamberger

Lille avait réalisé un hold up surprenant sur la pelouse du champion de France, ce que Didier Deschamps n'a pas du manquer de rappeler à ses joueurs avant de pénétrer sur la pelouse de Louis II. Victorieux à l'ultime seconde de la prolongation lors de leur performance lyonnaise, les Guingampais ont peut être trop précipité la réplique chez le leader, en ouvrant le score dès la 19e minute par l'intermédiaire de Dagano, à la conclusion d'une passe de Le Roux qui avait éliminé Roma. Une ouverture du score qui faisait sensation mais qui attirait les foudres des joueurs de la Principauté. Dans une rencontre totalement débridée depuis la première seconde, Monaco ne tardait pas à égaliser par Morientes, bien servi en retrait par Adebayor. La machine princière était lancée, Prso donnait l'avantage quelques secondes plus tard sur penalty. La supériorité technique des Monégasques se faisait sentir et Morientes s'offrait un doublé à la 37e, en ne laissant aucune chance à Le Crom d'une reprise du droit consécutive à un corner de Rothen. Une patte gauche internationale, un attaquant de classe mondiale, un collectif rodé et parfaitement huilé, les raisons ne manquaient pas pour justifier la victoire monégasque. Une victoire acquise à la pause, car les Guingampais, malgré leur bonne volonté, manquaient de puissance et de tranchant pour perturber la quiétude du Rocher en seconde période. L'ASM FC pouvait se permettre de gérer la fin de rencontre en pensant à la réception du Lokomotiv Moscou mercredi prochain.

Ajaccio donne le bâton pour se faire battre

Après s'être imposé contre Bordeaux à domicile, Ajaccio se voyait bien jouer les troubles fêtes dans un stade Gerland qui risquait d'avoir la tête à l'Europe. Las pour les Corses, s'ils ont su faire le dos rond à la maîtrise lyonnaise, ils ont donné un coup de pouce non négligeable mais ô combien regrettable à leurs hôtes pour débloquer la situation. Car si l'OL s'est employé d'entrée à ouvrir le score pour se mettre à l'abri d'une déconvenue type guingampaise, l'AC Ajaccio a su perturber la circulation lyonnaise dans l'entrejeu pour s'accaparer le monopole de l'initiative. Mais au plus mauvais moment, juste avant une pause qui promettait d'être agitée dans le vestiaire lyonnais tant les coéquipiers de Coupet avaient du mal à décoller de leur camp et à solliciter Elber en pointe, Terrier taclait dans son propre but un centre de Govou. Un coup du sort salvateur pour Lyon, avant qu'un second vienne anéantir les espoirs corses. Au retour des vestiaires, c'était au tour de Rodrigo de tromper Trévisan en voulant dégager en corner un ballon destiné à Govou. Deux buts contre son camp, c'est beaucoup pour une modeste équipe ajaccienne sur la pelouse du champion de France. Première victime, le moral des corses, achevé dans la foulée par Elber à la conclusion d'un échange avec Luyindula dans la surface ajaccienne. L'envie affichée en première période par les visiteurs n'a pas suffi. La maladresse et la malchance n'ont fait qu'avancer l'échéance face à une formation lyonnaise plus efficace et lucide dans son jeu. Symbole de la maîtrise collective et technique lyonnaise, la conception du quatrième et dernier but dans le dernier quart d'heure. Un festival de dribbles de Carrière, une passe judicieuse pour Dhorasso qui glissait à Luyindula pour une frappe éclair en pivot. Trévisan constatait les dégâts, Gerland exultait et pouvait se projeter sereinement sur la chaude soirée qui l'attend mardi, pour la réception de la Real Sociedad.

Les résultats

Monaco 3-1 Guingamp
Dagano (19e) pour Guingamp ; Morientes (23e, 37e), Prso (26e, s.p.) pour Monaco

Lyon 4-0 Ajaccio
Terrier (43e, c.s.c.), Rodrigo (48e, c.s.c.), Elber (50e), Luyindula (78e) pour Lyon

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