Lyon : pas cher payé...

Très limité par les nombreuses absences, l'Olympique Lyonnais a pourtant proposé un beau combat à un Paris Saint-Germain lui aussi diminué, dimanche en Ligue 1. Sans avoir eu la récompense escomptée, le temps additionnel ayant encore été fatal aux Gones, qui se sont inclinés de peu (2-3).

Lyon a frôlé le gros coup face au PSG.

Entre sa venue à Lyon en février dernier et celle de dimanche, le Paris Saint-Germain n'a pas changé la musique. Une victoire 3-2 au terme d'un beau spectacle, mais celle-ci, arrachée dans le temps additionnel grâce à João Neves, est sans doute la plus frustrante pour les Gones.

Avec une équipe déjà très limitée quand elle est au complet, l'Olympique Lyonnais de Paulo Fonseca, privé de six éléments, a fait plus que rivaliser face à un PSG venu sans quatre titulaires, Achraf Hakimi, Nuno Mendes, Désiré Doué et Ousmane Dembélé.

Fonseca a frôlé le coup parfait

Alors que les défenseurs parisiens s'étaient coltinés Rayan Cherki, Thiago Almada, Alexandre Lacazette, Georges Mikautadze, Ernest Nuamah et Malick Fofana il y a neuf mois, ils ont dû voir flou quand Rachid Ghezzal et Afonso Moreira représentaient, dimanche, les seuls éléments offensifs dans le onze de départ de Fonseca, privé au coup d'envoi de Fofana, Nuamah, Pavel Sulc, puis d'Abner, Hans Hateboer, Orel Mangala ainsi que de Corentin Tolisso, lequel n'a pu disputer que le dernier quart d'heure.

Sur le papier, l'OL a presque aligné une équipe de fortune, achetée six fois moins cher que celle choisie par Luis Enrique, et huit fois moins cotée sur le marché des transferts. Cela n'a pas empêché les Lyonnais de tenir la dragée haute aux Parisiens. Ils n'ont certes pas beaucoup vu le ballon (28% de possession), mais n'ont pas concédé pléthore d'occasions pour autant. Par ailleurs, ils ont tiré neuf fois au but, comme le PSG, qui n'avait pas eu si peu de situations de frappes depuis mars 2024 et une victoire à Marseille (2-0).

Luis Enrique tire son chapeau à l'OL

Audacieux par séquences sur leur pressing «à la parisienne» dès le six mètres adverse - mais pas aussi bien huilé que celui de leurs adversaires de la soirée -, les Rhodaniens, malgré la faiblesse de leur ligne offensive, ont aussi exploité les failles parisiennes en inscrivant deux buts sur des longs ballons dans le dos de la défense. Et avec un peu plus de réussite sur certaines situations litigieuses (voir article ici), Lucas Chevalier aurait pu trembler davantage. En conférence de presse, l'entraîneur parisien Luis Enrique, beau joueur, a complimenté la prestation des Lyonnais.

«C'est une équipe qui joue très bien. Ils ont fait un très bon match. Ça a été compliqué pour nous. Ils ont beaucoup de blessés, des joueurs très importants. Mais c'est une vraie équipe compétitive, qui a joué il y a trois jours. On a pu constater leur fatigue. C'est compliqué pour tout le monde. Mais j'aime la manière dont ils jouent, leur façon d'attaquer et de défendre», a confié l'Espagnol. La réalité est pourtant qu'après un départ canon, l'OL s'est essoufflé en retombant à la 7e place du classement. Mais les Gones joueront six de leurs sept prochains matchs face à des équipes de seconde partie de tableau. De quoi laisser présager un rebond ?

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