Rayados : ça se gâte déjà pour Martial
Arrivé cet été à Monterrey, Anthony Martial connaît des débuts compliqués en Liga MX. L'attaquant français n'a toujours pas marqué et ses premières apparitions se sont traduites par un flot de critiques médiatiques qui interrogent déjà sur son avenir.

Anthony Martial (29 ans) est déjà dans le dur au Mexique. Avec seulement 163 minutes disputées en quatre rencontres, dont une seule titularisation, l'attaquant français peine à peser. Le contraste est saisissant avec les attentes placées en lui lors de sa présentation, où il était annoncé comme une recrue de prestige censée renforcer l'aura des Rayados.
Des critiques qui s'accumulent
La presse mexicaine s'est rapidement emparée de son cas. AS México a souligné son inefficacité après une tête ratée qui a privé Monterrey d'une victoire contre Tijuana (2-2) en début de semaine. Le quotidien Récord s'est montré encore plus sévère avec un titre sans équivoque : «Pourquoi t'a-t-on fait venir ?» . De son côté, El Norte a préféré l'ironie en le comparant à Marlon de Jesus, un flop retentissant du club dans les années 2010. Plusieurs consultants ont aussi dénoncé son langage corporel jugé négatif, estimant que ses gestes de frustration rappellent les reproches qui l'accompagnaient déjà à Manchester United.
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Au-delà des commentaires acerbes, l'inquiétude vient du poids financier de son arrivée. Le buteur formé à l'Olympique Lyonnais bénéficie de l'un des plus gros salaires de la Liga MX, évalué à environ 3,4 M€ nets par saison, avec un contrat qui s'étend jusqu'en juin 2027. Dans un club qui a disputé le Mondial des clubs, où l'exigence est maximale et où chaque investissement majeur doit être justifié par des résultats immédiats, l'absence de rendement devient un sujet brûlant. Monterrey reste en haut du classement, mais l'ombre de sa recrue phare grandit à mesure que les critiques s'intensifient.
Le précédent Thauvin comme avertissement
Cette situation ravive le souvenir de Florian Thauvin, arrivé aux Tigres en 2021 avec un statut similaire et reparti dès 2023 après un bilan mitigé. L'actuel ailier de Lens avait subi le poids des attentes, l'impatience des supporters et un environnement différent de ce qu'il avait connu en Europe après plusieurs saisons solides sous les couleurs de l'Olympique de Marseille. La comparaison s'impose naturellement : même aura de joueur européen, même adaptation difficile et même pression populaire dans un Nord du Mexique où les clubs vivent sous le regard constant des supporters et des médias.
La nuance tient toutefois au profil des deux joueurs. Thauvin avait été freiné par des blessures récurrentes, tandis que Martial apparaît en condition physique correcte. Ce qui lui est reproché relève davantage de l'attitude et de l'efficacité dans la surface. Son entraîneur, Domènec Torrent, continue de lui témoigner sa confiance et affirme qu'il «fera grandir l'équipe» , mais le temps presse. S'il ne parvient pas à trouver le chemin des filets avant la trêve de novembre, le Massicois pourrait vite se retrouver catalogué comme un pari manqué, rejoignant la liste des joueurs européens venus au Mexique avec des promesses jamais tenues.
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