Mercato : la ruée vers l'or des joueurs français en Arabie Saoudite
Quatorze joueurs français ont choisi de rejoindre la Roshn Saudi League lors du mercato estival. Un afflux inédit qui confirme l'attractivité grandissante du championnat saoudien et son pouvoir d'achat illimité.

Depuis près de trois ans, l'Arabie Saoudite s'impose comme une destination (presque) incontournable pour les stars du ballon rond. Après avoir attiré des noms prestigieux venus de Liga, de Premier League, de Serie A et de Bundesliga, le royaume cible désormais un autre vivier, celui des joueurs français, réputés pour leur formation et leur fiabilité.
Un afflux inédit
Cet été, quatorze Français ont signé en Arabie Saoudite. Parmi eux, des cadres établis comme Théo Hernandez (27 ans, Al Hilal), Kingsley Coman (29 ans, Al Nassr) ou encore Alexandre Lacazette (34 ans, Neom SC), mais aussi une génération plus jeune incarnée par Enzo Millot (23 ans, Al Ahli), Valentin Atangana (20 ans, Al Ahli) ou Nathan Zézé (21 ans, Neom SC). Le mercato a également vu des profils intermédiaires rejoindre la péninsule, de Yacine Adli (25 ans, Al Shabab) à Romain Faivre (27 ans, Al Taawoun). Cet éventail d'âges et de statuts montre que la Roshn Saudi League ne se contente plus d'accueillir des stars en fin de cycle mais de bâtir des effectifs compétitifs en diversifiant les profils et en s'assurant un futur à moyen terme.
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L'implantation des Français illustre aussi la diversité des projets. Si les cadors historiques — Al Hilal, Al Nassr, Al Ahli — continuent de concentrer les gros transferts, qu'Al Ittihad avait déjà réalisé ce chantier en amont avec Karim Benzema, N'Golo Kanté, Moussa Diaby et même Laurent Blanc sur son banc, Neom SC s'affirme déjà comme un pôle d'attraction. Le promu ambitieux a réussi à attirer trois Français (Lacazette, Zézé, Bouabré) sans compter d'autres joueurs de Ligue 1 (Benrahma, Bulka, Koné) et même Christophe Galtier, preuve que les nouveaux projets financés par le fonds souverain rivalisent désormais avec les grandes puissances installées. À terme, ce type de redistribution pourrait modifier la hiérarchie interne du championnat.
Les leçons d'une ruée
L'exode tricolore répond à une logique double. D'un côté, la Ligue 1, fragilisée par l'incertitude des droits TV malgré l'arrivée de la chaîne Ligue 1+ pour remonter la pente, a dû laisser filer certains de ses espoirs les plus prometteurs. Atangana (25 M€), Zézé (20 M€) et Bouabré (10 M€) ont ainsi quitté Reims, Nantes et Monaco pour rejoindre le Golfe. De l'autre, les clubs saoudiens ont misé sur des profils déjà établis à l'étranger, prêts à franchir un nouveau cap financier : Coman (35 M€), Millot (30 M€) voire Hernandez (25 M€). Au total, près de 165 M€ ont été investis rien que sur ce noyau de joueurs, un record pour un contingent français en un seul été.
Car l'enjeu est aussi sportif. L'arrivée de joueurs en pleine force de l'âge renforce la crédibilité d'un championnat longtemps considéré comme une préretraite dorée. Pour des internationaux bien installés comme Hernandez ou Coman, la porte de l'équipe de France reste ouverte tant que le rendement se maintient. En revanche, pour la Ligue 1, l'impact se fait déjà sentir, avec une perte d'attractivité sportive contrebalancée par un apport immédiat de liquidités. Le virage amorcé en 2025 marque une étape décisive. Après l'époque des grandes vedettes en fin de carrière, l'Arabie Saoudite s'attaque désormais au coeur du vivier français, et cette tendance semble partie pour durer.
Les 14 Français qui ont signé en Arabie Saoudite cet été
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