Corinthians : ça chauffe autour de Depay
Arrivé comme une rockstar, Memphis Depay a perdu de sa superbe avec les Corinthians. Muet depuis trois mois, l'attaquant néerlandais a fini par lasser une partie des supporters du club brésilien, déçus par son rendement, mais surtout son attitude.
Il avait débarqué en star. Avec son style, son aura, ses exigences. Mais au Brésil, tout ne se passe pas toujours comme prévu. Moins d'un an après sa signature avec les Corinthians, Memphis Depay (31 ans) cristallise les tensions. Et dans un club en retrait médiatique ces derniers mois, le Néerlandais se retrouve, bien malgré lui, au coeur de l'attention.
Une greffe qui ne prend pas
Selon la presse brésilienne, plusieurs messages hostiles ont récemment fleuri sur les murs de São Paulo, entre graffitis et banderoles. «Depay, tu n'es pas notre idole» , pouvait-on lire à travers la ville. Un ras-le-bol qui monte chez certains supporters, lassés par les performances de l'ancien joueur de l'Olympique Lyonnais. En 31 matchs toutes compétitions confondues, l'Oranje a inscrit 6 buts et délivré 10 passes décisives. Mais il n'a plus trouvé le chemin des filets depuis le 19 avril, et ses soucis récurrents à une cheville ont accentué la frustration.
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Son contrat, signé en septembre 2024, n'a rien de banal. Libre après son départ de l'Atletico Madrid, le Batave a obtenu un engagement de plus de deux ans, assorti d'un salaire initial de 11 M€ annuels, pouvant grimper jusqu'à 19 M€ en 2026. Avec, en prime, de nombreux privilèges : cuisinier personnel, garde du corps et une part sur son futur transfert – 20% si départ vers un autre club brésilien, jusqu'à 50% en cas de retour en Europe. Un bail taillé sur mesure, qui commence à irriter une partie du public corinthien.
Showman... hors des pelouses
À l'origine, son arrivée avait surpris. Depay n'est pas un joueur comme les autres. Atypique dans ses goûts, dans son jeu, dans sa manière de communiquer, le joueur passé par le FC Barcelone a toujours revendiqué son profil unique. Dès ses premières apparitions, le co-meilleur buteur de l'histoire des Pays-Bas avec Robin van Persie a multiplié les gestes techniques spectaculaires, entre dribbles chaloupés, feintes déroutantes et célébrations parfois extravagantes. Un style très personnel qui a pu séduire au départ... avant de lasser certains observateurs et fans.
Car même au Brésil, où la culture du show est profondément ancrée, l'exubérance a ses limites. Dans un club comme Corinthians, resté dans l'ombre ces derniers mois pendant que Flamengo, Palmeiras, Fluminense ou Botafogo disputaient la Coupe du monde des clubs, la patience n'est plus de mise. Certains l'accusent de s'investir davantage dans la musique ou le poker que sur les pelouses. Et si la magie peut opérer par séquences, c'est bien la régularité qui finit par faire la différence. Pour l'instant, elle n'est pas au rendez-vous.
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