Palace : bras de fer lancé avec l'UEFA, la place de l'OL en C3 en danger ?

Rétrogradé en Ligue Conférence malgré sa victoire en FA Cup, Crystal Palace attaque l'UEFA devant le Tribunal arbitral du sport. Une décision attendue début août pourrait tout bouleverser... pour l'Olympique Lyonnais.

Crystal Palace a remporté le premier titre de son histoire.

Titré pour la première fois en 164 ans grâce à un sacre inédit en FA Cup, Crystal Palace avait logiquement obtenu son ticket pour la Ligue Europa. Mais l'UEFA en a décidé autrement.

En raison des liens entre les Eagles et l'Olympique Lyonnais – tous deux rattachés à Eagle Football Holdings –, l'instance européenne a exclu le club londonien de la C3, au profit de Nottingham Forest… puis de Lyon, mieux classé en championnat.

S. Parish – «nous pensons avoir de solides arguments»

Mardi, Crystal Palace a officiellement saisi le Tribunal arbitral du sport pour contester son déclassement. Le club demande sa réintégration en Ligue Europa, soit à la place de Nottingham Forest, soit, en dernier recours, à celle de l'OL. «Il existe une procédure d'appel. Nous la suivons. Et nous sommes très confiants» , a lancé le président Steve Parish la semaine passée. «Nous savons formellement que John (Textor) n'avait pas d'influence décisive sur le club. Et nous savons que nous l'avons prouvé au-delà de tout doute raisonnable.»

De son côté, l'UEFA campe sur sa position. Même si l'Américain a fini par vendre ses parts dans le club londonien, l'instance estime que la transaction a été conclue trop tard pour être prise en compte. L'OL, qualifié via la Ligue 1, reste donc prioritaire dans la redistribution. «C'est une question de timing. Nous avons été pénalisés pour une opération en cours» , a regretté un proche du dossier. La date limite est dépassée, mais le fond juridique reste disputé.

Une décision rapide... et lourde de conséquences ?

Le TAS rendra sa décision d'ici au 11 août. Une échéance serrée, imposée par le calendrier des compétitions européennes. En cas de verdict favorable, l'écurie britannique pourrait retrouver la Ligue Europa et provoquer un effet domino : Nottingham serait éjecté, ou Lyon basculerait en C4. Ce scénario paraît peu probable, tant l'UEFA privilégie les clubs qualifiés via le championnat. Mais le recours est sérieux. Et les conséquences pourraient être majeures.

C'est d'ailleurs tout l'équilibre du système de multipropriété qui se trouve sur la sellette. Eagle Football détient des parts dans plusieurs clubs (Lyon, Botafogo, RWD Molenbeek, Palace), et cette affaire relance les interrogations sur les conflits d'intérêts. L'UEFA, qui avait déjà recadré Manchester City et Troyes par le passé, mais aussi l'AC Milan et Toulouse, veut imposer une ligne claire. Reste à savoir si la décision attendue dans trois semaines fera date.

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