Mercato : le PSG, une vitrine sans réserve
Au sortir d'une saison historique, le Paris Saint-Germain ne peut se permettre de se reposer sur ses lauriers. Malgré un onze de départ solide, le club de la capitale manque cruellement de profondeur. Le mercato estival doit impérativement combler certaines failles mises en lumière contre Chelsea (0-3), dimanche.

«On ne change pas une équipe qui gagne» . Vraiment ? Dans l'histoire récente, seul le Real Madrid est parvenu à défendre – deux fois ! – son titre en Ligue des Champions. Mais, contrairement à Luis Enrique, Zinedine Zidane bénéficiait d'un effectif pléthorique, avec des pointures à chaque poste. Lorsque Pepe sortait, Raphaël Varane entrait. Quand Gareth Bale déclinait, Isco et Marco Asensio prenaient le relais.
Au Paris Saint-Germain, ce luxe reste un mirage. Personne n'imaginait que certains joueurs, à l'image d'Ousmane Dembélé, atteignent ce niveau. Mais pour rester en haut de l'affiche, face à des concurrents qui s'arment à marche forcée, il faudra que l'international français, comme nombre de ses partenaires, maintiennent un football stratosphérique. Une exigence quasi impossible sans un banc nettement plus fourni que celui actuellement à disposition de l'entraîneur espagnol.
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La défense, le plus gros chantier
En défense, notamment. Si le champion d'Europe a réussi un exploit majuscule en battant le Bayern Munich (2-0) à neuf contre onze, il a perdu Willian Pacho et Lucas Hernandez pour le reste de la Coupe du monde des clubs. Lucas Beraldo a brillé face au Real Madrid (4-0) avant de s'effondrer contre Chelsea (0-3). Là où les Blues ont intégré João Pedro en pleine compétition avec réussite, le PSG a échoué à finaliser l'arrivée d'Illia Zabarnyi, pourtant souhaitée en interne. L'Ukrainien, espéré dans les prochains jours, apportera indéniablement. Mais, seul, il ne suffira pas.
Dans ce même secteur, le PSG n'a pas d'autre choix que de recruter dans les couloirs. Tout le monde s'accorde à dire qu'Achraf Hakimi et Nuno Mendes font partie des références mondiales. Mais les voir enchaîner les rencontres – 69 pour le Marocain, avec les JO – sans casse physique est presque une anomalie. Derrière eux ? Le vide. Lucas Hernandez ne peut assurer à gauche sans perte sèche en qualité. Yoram Zague est prêté à Copenhague, Nordi Mukiele revient du Bayer Leverkusen. Et c'est tout. Une pénurie dangereuse à moyen terme.
Un milieu à renforcer, une attaque déjà solide
Au milieu, le trio titulaire a rayonné ces derniers mois – 23 buts et 26 passes décisives cumulés, du jamais vu sous QSI – mais il est illusoire d'espérer la même cadence sur une saison entière. Warren Zaïre-Emery, souvent utile, manque encore de constance et paie logiquement son démarrage précoce. Senny Mayulu est prometteur mais tendre, et le vrai niveau de Gabriel Moscardo reste une énigme. Quant à Kang-in Lee, sa polyvalence n'a jamais suffi à l'installer dans la rotation. Il faudra donc identifier le ou les profils capables d'apporter une vraie plus-value.
En revanche, l'attaque semble la ligne la plus étoffée. Dans le 4-3-3 de Luis Enrique, Ousmane Dembélé, Khvicha Kvaratskhelia et Désiré Doué ont une longueur d'avance sur Bradley Barcola, pourtant globalement satisfaisant. Gonçalo Ramos a accepté son rôle de joker avec efficacité. Cinq joueurs, dont quatre au-dessus des 16 buts – et un Géorgien à 8 malgré une arrivée en janvier – se partagent les rôles sans heurts. Cela ne doit pas empêcher le PSG de scruter le marché, notamment pour gagner en puissance offensive. Ibrahim Mbaye, lui, reste en embuscade. Et l'été ne fait que commencer à Paris.
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