Mercato : Nice, la fin des soldes
Après la vente de Marcin Bulka, Nice ne compte pas s'arrêter en si bon chemin. Le club azuréen entend bien renflouer ses caisses sur ce mercato estival pour imiter certains de ses concurrents. Quitte à tester la patience de ses courtisans.

Nice n'a jamais été un grand vendeur. En Ligue 1, il faut remonter à la 29e place, avec le récent départ de Jean-Clair Todibo à West Ham pour 40 M€, pour trouver le premier spot du Gym parmi les plus grosses cessions françaises hors bonus. Avant le Gym, Monaco — dix joueurs, tous à plus de 45 M€ —, l'Olympique Lyonnais (7), le Paris Saint-Germain (4), Lille (4), Rennes (2) et Bordeaux (1) tiennent la tête.
Seulement cinq lignes dans le TOP 100 avec Jean-Michaël Seri (30 M€ à Fulham), Amine Gouiri (28 M€ à Rennes), Alassane Pléa (23 M€ à Mönchengladbach) et Dalbert (21 M€ à l'Inter) et une question reste entière : le club azuréen peut-il changer sa nature et rivaliser avec ceux qui savent vendre pour exister en Europe ? Après une quatrième place au classement en 2024-2025, c'est l'objectif.
Pas question de brader
Ce mardi, L'Équipe révèle que l'OGCN compte vendre, mais pas à n'importe quel prix. Fortement convoité par Sunderland, de retour en Premier League après huit saisons, Marcin Bulka a finalement pris la direction de Neom, qui a proposé un salaire XXL au gardien polonais (10 M€ par an), mais surtout un chèque rond pour ses dirigeants. Enrôlé pour 2 M€, le joueur arrivé du Paris Saint-Germain est reparti pour 15 M€. Dans son sillage, d'autres Aiglons ont l'opportunité de changer d'air. Trois joueurs convoités pourraient d'ailleurs figurer en haut du classement des ventes historiques : Melvin Bard, Hicham Boudaoui et Evann Guessand.
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Récemment prolongé jusqu'en juin 2028, le latéral gauche français, acheté pour 3 M€, est valorisé à 35 M€. Le milieu algérien, recruté pour 4 M€ et suivi de près en Premier League et en Bundesliga, a lui un bon de sortie en cas d'offre de 30 M€. Quant au buteur ivoirien formé au club, ciblé par Wolverhampton, Fenerbahçe ou encore Brighton, son départ ne sera pas bouclé à moins de 30 M€. Autre joueur à valeur marchande moins forte, Pablo Rosario. Pisté par le Paris FC, le milieu néerlandais a vu le promu se rabattre sur Benjamin André, ses dirigeants demandant 10 M€ pour racheter sa dernière année de contrat.
Des millions pour respirer
Dans le discours, Nice n'est pas pressé. Les dirigeants assurent que la santé financière reste solide, pas de feu au lac, pas de départs forcés. Mais derrière l'assurance, le poids des salaires se rappelle vite au budget. Gaëtan Laborde émarge à 320 000 euros mensuels, une fiche de paie encore tolérable en cas de Ligue des Champions — le Gym jouera les tours préliminaires —, moins séduisante si le club reste à quai. Jérémie Boga, pas épargné par les blessures, atteint lui les 225 000 euros bruts par mois. Le prix fixé pour son départ, à savoir 15 M€, fait pour le moment reculer Trabzonspor et Fenerbahçe.
Depuis les ventes de Todibo et Thuram pour plus de 60 M€, Nice cultive soigneusement cette image de club tremplin capable de monnayer ses têtes d'affiche au meilleur prix. Vendre bien, vendre cher, vendre au bon moment, sans jamais donner l'impression de subir. Mais à force de tout verrouiller, le risque existe de finir par ne plus vendre du tout. Cet été, la marge reste étroite, et le Gym compte la défendre jusqu'au dernier euro. Reste à voir si Jim Ratcliffe, désormais plus concentré sur Manchester United, gardera encore assez d'yeux pour surveiller son petit laboratoire niçois.
Que pensez-vous de la volonté de Nice de vendre au prix fort ? N'hésitez pas à réagir et à débattre dans la zone «Ajouter un commentaire» …