Paris rêve plus grand - Débrief et NOTES des joueurs (PSG 5-0 Inter)
Le Paris Saint-Germain est champion d'Europe ! A l'issue d'une finale parfaite, le champion de France a remporté sa première Ligue des Champions en détruisant l'Inter (5-0), ce samedi à Munich. Le club de la capitale rejoint ainsi l'Olympique de Marseille parmi les vainqueurs français de la coupe aux grandes oreilles.

Le Paris Saint-Germain voulait rêver plus grand. Le Paris Saint-Germain rêve plus grand. Au terme d'une finale d'une rare maîtrise, le champion de France a remporté la première Ligue des Champions de son histoire en éparpillant l'Inter (5-0), ce samedi. Comme l'Olympique de Marseille, 32 ans auparavant, le club de la capitale a conquis l'Europe à Munich pour écrire la plus belle page de son histoire avec un triplé inédit pour une équipe française.
Le PSG cogne fort
Un attaque-défense. Voilà à quoi ressemblait le début de ce choc. Le PSG, plus joueur, plus ambitieux, était rapidement récompensé sur une action collective de grande classe conclue par Hakimi, seul face au but pour convertir le caviar de Doué (1-0, 12e). En plus du jeu, de la réussite. Sur un contre éclair mené par Dembélé, Doué doublait la mise sur une demi-volée à l'aide d'une déviation malheureuse de Dimarco (2-0, 20e). Une magnifique entame pour la meilleure équipe sur le terrain, le tout dans une Allianz Arena en fusion dans le parcage parisien.
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Sur un nuage, les Parisiens récitaient une partition de rêve. Un écart de niveau assez déroutant pour une finale de Ligue des Champions. Malgré un léger sursaut d'orgueil, les Milanais étaient incapables de répondre à l'intensité et au talent de leurs adversaires, intouchables et qui se permettaient même de gérer sans forcer à partir de la demi-heure de jeu. Seule ombre au tableau, la légère blessure de Nuno Mendes, gêné sur le flanc gauche mais qui serrait les dents pour garder sa place. Une copie proche de la perfection pour le PSG.
Le plus beau des champions
Après la pause, les hommes de Luis Enrique se montraient toujours aussi sereins et passaient plusieurs fois proches du troisième but par Kvaratskhelia et Dembélé. Ils faisaient néanmoins face à un réveil très relatif des Nerazzurri, plus incisifs mais toujours aussi peu inspirés dans la zone de vérité. Preuve que rien ne leur souriait, Bisseck sortait sur blessure, 5 minutes après son entrée en jeu. Dans la foulée, Doué pliait définitivement la finale en s'offrant un doublé après un nouveau contre éclair de toute beauté (3-0, 64e). Le dernier clou sur le cercueil de l'Inter ?
Eh bien... non ! Dembélé, encore lui, mettait sur orbite Kvarastkhelia, sans pitié pour ajuster Sommer d'un tir au ras du poteau (4-0, 73e). Et si Donnarumma participait également à la fête en sortant une belle parade devant Thuram sur la seule frappe cadrée adverse, Mayulu, entré quelques minutes plus tôt, rajoutait le dernier doigt de la manita pour mettre fin au calvaire de l'Inter (5-0, 87e). Une soirée qui restera gravée dans l'histoire du football et surtout dans celle de tout un club. Le PSG est champion d'Europe pour la première fois !
La note du match : 10/10
Un récital. Une démonstration. Une raclée. Une déculottée. Rarement une finale n'avait été aussi déséquilibrée. Le PSG a été monumental, sensationnel, exceptionnel, historique. L'Inter s'est lamentablement crashé, puni par une jeunesse fougueuse. Le plus grand match de l'histoire du PSG et peut-être même du football français. La plus grande performance de l'histoire moderne de la Coupe d'Europe.
Les buts :
- A gauche, Fabian Ruiz remet le ballon en retrait pour Vitinha. Le milieu portugais trouve un espace devant lui et sert Doué, qui lève la tête pour trouver Hakimi devant le but. Seul face à la cage vide, le latéral droit marocain n'a plus qu'à pousser le cuir au fond des filets (1-0, 12e).
- Pacho sauve in extremis un ballon du corner et permet à Kvaratskhelia de remonter le ballon. L'ailier géorgien le glisse à Dembélé, qui après une temporisation intelligente, sert Doué sur la droite. Au second poteau, le jeune meneur de jeu place une demi-volée contrée par Dimarco pour tromper Sommer sur sa gauche (2-0, 20e).
- Au milieu du terrain, Dembélé mystifie deux adversaires d'une talonnade inspirée pour lancer Vitinha. Dans l'axe, le meneur de jeu parisien glisse le ballon sur sa droite à Doué, qui punit Sommer d'un tir à ras de terre sur sa gauche (3-0, 64e).
- Pacho chipe le ballon au milieu du terrain et le transmet à Dembélé. L'ailier français lance devant lui Kvaratskhelia, qui s'envole vers le but de Sommer pour le tromper d'un tir ouvert du pied gauche au ras du poteau (4-0, 73e).
- Trouvé à l'entrée de la surface par Zaïre-Emery, Barcola sert Mayulu sur le côté gauche. Dans un angle fermé, le jeune Parisien ne réfléchit pas et envoie une frappe à mi-hauteur pour tromper Sommer à l'aide du poteau (5-0, 87e).
Les NOTES des joueurs
Maxifoot a attribué une note (sur 10) commentée à chaque joueur.
L'homme du match : Désiré Doué (10/10)
Plus jeune joueur français à débuter une finale de Ligue des Champions, le meneur de jeu a justifié la confiance de Luis Enrique. Comment ? En délivrant une galette pour Hakimi sur l'ouverture du score avant de faire le break dans la foulée. Dans tous les bons coups, l'ancien Rennais a sécurisé le sacre du PSG en s'offrant un doublé après l'heure de jeu. A bientôt 20 ans, il tient déjà le match référence de sa carrière. Et peut-être qu'il ne fera pas mieux tellement il a tutoyé les étoiles à Munich. Remplacé à la 66e minute par Bradley Barcola (non noté), passeur décisif sur le but de Mayulu.
PARIS SG :
Gianluigi Donnarumma (7) : le gardien italien a eu un seul arrêt chaud à faire sur un tir de Thuram en seconde période. Le reste du temps ? Il s'est régalé à assister à la démonstration de ses partenaires. La consécration pour un des grands artisans de cette victoire.
Achraf Hakimi (9) : le latéral droit marocain a confirmé son statut de meilleur joueur du monde à son poste. Très offensif comme à son habitude, il a ouvert le score suite à un caviar de Doué. Il a passé son temps à pilonner Dimarco dans son couloir et à courir comme un acharné, devant et derrière. Une générosité exceptionnelle après plus de 50 matchs dans les jambes.
Marquinhos (8) : le capitaine du PSG a levé la malédiction ! Après tant d'années de galères et de prestations désastreuses, le défenseur central brésilien a fait honneur au brassard en livrant une copie quasiment parfaite. Solide, courageux, bagarreur, il a éteint Lautaro sans sommation. Ses larmes à la fin du match témoignent du poids terrible qu'il a dû supporter sur ses épaules.
William Pacho (9) : l'Équatorien a été gigantesque. Impressionnant dans sa lecture des passes et centres milanais, le défenseur central a été à l'origine des deuxième et quatrième buts du PSG grâce à ses relances qui ont déstabilisé l'Inter. Une performance de choix pour celui qui est arrivé sur la pointe des pieds à Paris.
Nuno Mendes (7) : le latéral gauche portugais a été impeccable durant une demi-heure en bloquant bien les montées italiennes dans son couloir. Gêné par une blessure sur le flanc gauche, il a serré les dents pour aller au bout de ses efforts et rester sur le terrain jusque dans le dernier quart d'heure. Remplacé à la 78e minute par Lucas Hernandez (non noté).
João Neves (8) : 56e minute. Ce tacle devant Barella, personne d'autre sur le terrain n'aurait pu le faire. L'ancien joueur de Benfica a éteint ses adversaires intéristes, qui n'ont jamais réussi à le contourner. Il a couru pour deux dans cette finale. Remplacé à la 84e minute par Warren Zaïre-Emery (non noté).
Vitinha (9) : le milieu portugais a été monumental. D'une sérénité assez stupéfiante, il a géré le tempo du match à sa guise. C'est lui qui débloque le match avec sa passe cachée somptueuse pour trouver Doué sur l'ouverture du score et qui lance Doué sur la troisième réalisation. Époustouflant.
Fabián Ruiz (8) : l'Espagnol a rendu une copie de très haut niveau. Lui aussi très à l'aise avec le ballon, il a fait preuve d'un sang froid impressionnant pour mettre ses adversaires hors de position. Ce sont surtout ses courses sans ballon qui ont fait vriller les Nerazzurri, complètement déboussolés par son comportement. Remplacé à la 84e minute par Senny Mayulu (non noté), auteur du cinquième but en fin de match.
Désiré Doué (10) : lire commentaire ci-dessus.
Ousmane Dembélé (8) : un match pour le Ballon d'Or ? Probablement. L'attaquant français n'a pas marqué. Mais il a fait terriblement mal à l'Inter avec ses courses, ses décrochages, ses temporisations. Il boucle cette finale avec deux passes décisives pour Doué et Kvaratskhelia. On ne sait pas s'il aura droit à la récompense individuelle suprême, mais il sera haut, très haut dans ce classement.
Khvicha Kvaratskhelia (8) : une première mi-temps sans éclat... puis le réveil après la pause. Les yeux ouverts, l'ailier géorgien est allé inscrire le quatrième but pour enfoncer l'Inter et a surtout multiplié les replis défensifs pour dégoûter ses adversaires. La plus belle recrue hivernale de l'histoire du PSG. Remplacé à la 84e minute par Gonçalo Ramos (non noté).
INTER MILAN :
Yann Sommer (3) : le gardien suisse a été malheureux sur le deuxième but signé Doué. Néanmoins, on l'a senti très fébrile avec plusieurs relancées manquées en début de match. Difficile de lui reprocher quoi que ce soit tant il a semblé démuni et esseulé.
Benjamin Pavard (4) : relancé dans le onze de départ après un mois d'arrêt, le défenseur français a énormément souffert. Il n'a jamais su régler le problème des permutations parisiennes dans sa zone. Remplacé à la 54e minute par Yann Bisseck (non noté), qui a passé 5 minutes sur le terrain avant de se blesser. Remplacé à la 62e minute par Matteo Darmian (non noté).
Francesco Acerbi (1) : le défenseur central italien a sombré dans ce match. Sur le premier but, il a été complètement dépassé par le surnombre parisien dans sa zone. En seconde période, il a explosé sur les contres adverses. Une soirée cauchemardesque de bout en bout.
Alessandro Bastoni (2) : la tour s'est effondrée face aux flèches parisiennes. Le défenseur central de l'Inter s'est fait trouer sur toutes les attaques adverses, ne pouvant jamais refaire son retard, trop lent pour combler l'espace. Une grosse claque pour lui.
Denzel Dumfries (2) : le Néerlandais va faire des cauchemars de Kvaratskhelia, qui ne lui a pas laissé la moindre chance en seconde période. Avant cela, il avait laissé des espaces bien trop larges qui ont exposé la défense à trois, livrée à elle-même. Il a montré un dépit terrible après l'heure de jeu.
Nicolò Barella (2) : le milieu italien n'a jamais eu la moindre réaction sur son visage. A 2-0, il avait déjà compris que la finale allait échapper à son équipe. Il fera lui aussi des rêves peu joyeux de la triplette de l'entrejeu parisienne, sans pitié avec lui ce soir.
Hakan Çalhanoglu (2) : le Turc s'est troué dans les grandes largeurs. Aucun impact, aucune âme, le Milanais a tout raté avec des coups de pied arrêtés très mal exploités. A se demander s'il avait envie d'être là. Remplacé à la 70e minute par Kristjan Asslani (non noté).
Henrikh Mkhitaryan (2) : une dernière très amère pour le milieu arménien qui a fait ses 36 ans. Il a été systématiquement en retard et n'a jamais vraiment compris les courses et passes des joueurs parisiens. Remplacé à la 62e minute par Carlos Augusto (non noté).
Federico Dimarco (2) : après avoir souffert face à Yamal, le latéral gauche italien a peiné devant Doué. Il a passé une mi-temps à se faire travailler par le jeune Parisien, déviant même sa frappe gagnante dans le but sur la réalisation du break. Une finale très compliquée pour lui. Remplacé à la 54e minute par Nicola Zalewski (non noté).
Marcus Thuram (5) : le seul joueur de l'Inter à avoir tenté des choses. Il a été bien pris par Marquinhos et Pacho mais a tout de même gagné des duels pour faire remonter le bloc. Le Français ne passe pas loin de marquer en seconde période mais son tir a été détourné par Donnarumma.
Lautaro Martínez (1) : un non-match pour le capitaine de l'Inter. Loin de sa meilleure forme, il n'a jamais existé dans cette finale. Il a fini en larmes à Istanbul, il y a deux ans. Il n'a eu aucune réaction à Munich, conscient que la marche était beaucoup trop haute.
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PARIS SG 5-0 INTER MILAN (mi-tps: 2-0) - LIGUE des CHAMPIONS - Finale
Stade : Allianz Arena - Arbitre : I. Kovcs
Buts : A. Hakimi (12e) D. Doué (20e) D. Doué (63e) K. Kvaratskhelia (73e) S. Mayulu (86e) pour PARIS SG
Avertissements :
PARIS SG :
INTER MILAN :
Hakimi a ouvert la marque mais n'a pas fêté par respect pour son ancien club (1-0, 12e)
L'insolent Doué a fait le break (2-0, 20e)...
... avant de s'offrir le doublé (3-0, 63e)
Kvaratskhelia a participé à la fête (4-0, 73e)
La plus grande raclée de l'histoire en finale de C1
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